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Ligue 2 : L’ACA aux deux visages


Antoine Astima le Mercredi 4 Janvier 2017 à 18:33

Quinzièmes du classement à la mi-parcours, cinq points devant Laval, barragiste et six devant Auxerre, premier relégable, les Ajacciens, pourtant bien mieux dans le contenu par rapport aux saisons précédentes, ont laissé échapper quelques points précieux, notamment à domicile. Un bilan mi-figue, mi-raisin pour un groupe, toutefois, bâti pour se maintenir. Mais la vérité viendra du terrain. Premier rendez-vous, vendredi à Monaco en 32e de finale de la coupe de France…



Yohann Cavalli et l'ACA : Quel visage en 2017 ?
Yohann Cavalli et l'ACA : Quel visage en 2017 ?
L’ACA restait sur une série de cinq matchs sans défaite avant de se rendre à Mezavia pour la première manche du derby. Avec Amiens, le Gaz et Nîmes, c’est deux matchs à la maison et un autre dans la cité impériale, donc sans véritablement se déplacer qui se profilaient pour un groupe qui avait, à l’évidence gagné en confiance (nul à Lens et surtout à Niort). Sans voiler ces performances et un parcours, jusqu’ici très honorable, force est de constater que les deux dernières défaites (GFCA et Nîmes) viennent noircir un bilan comptable qui aurait dû être bien meilleur.


Le film de cette première moitié de saison nous laisse, en fait, sur notre faim. Une équipe solide, par moment, habile techniquement, au contenu intéressant et plus forte mentalement que par le passé. En apparence. En effet, l’ACA s’est souvent « tiré une balle dans le pied » depuis la fin juillet. On pense, à domicile, aux matchs face au Red Star et Laval et,  à l’extérieur Le Havre, Clermont ou Orléans. Une équipe paradoxalement capable d’alterner le bon, voire le très bon (victoire face à Troyes et Reims, faire jeu égal avec Lens, mettre un terme à cinq victoires consécutives des Chamois Niortais), et le moins bon, voire le franchement mauvais (Laval et Nîmes à domicile). A ce constat s’ajoute un deuxième paradoxe, celui d’avoir une équipe au parcours honorable à Timizolu (17 points, 5e meilleure formation) et la 19e à l’extérieur (4 points seulement sur 27). Un déficit qui interdisait forcément des faux pas à domicile. Malgré cette situation, l’ACA a retrouvé, par rapport aux saisons précédentes, certaines des valeurs qu’on lui connaît. Et s’il a longtemps flirté avec la zone rouge (17e les deux dernières saisons : 42 points et 3 longueurs devant Evian en 2016, 41 points et une longueur devant Orléans en 2015), il semble en mesure, malgré des difficultés extra-sportives durant l’intersaison, de relever le challenge du maintien sans se mettre de pression


Avec 21 points, le bilan est  meilleur que la saison dernière (17 à la mi-parcours) mais en deçà de l’exercice 2014-2015 (23 points). Un bilan moyen mais des regrets pour deux derniers matchs mal négociés, surtout le dernier face à Nîmes. A la reprise, les « rouge et blanc » devront se serrer les coudes. Au programme, un petit « rigalu » sous la forme d’un 32e de finale de la coupe de France disputé à Monaco. Mais dans la foulée, un déplacement à Troyes qui, dans la situation actuelle, ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Les stats, par le passé, démontrent que les Ajacciens semblent plus à l’aise après la reprise. Dans cette perspective, et avec ce que l’on a entrevu, depuis juillet, l’ACA devrait être capable de s’en sortir. Mais il lui faudra impérativement éviter les « trous d’air » sous peine de se mettre une pression inutile sur les épaules. D’autant que janvier prévoit un déplacement périlleux à Troyes et deux rendez-vous à ne pas manquer face à des concurrents directs (Orléans, Bourg Péronnas).
En attendant, c’est l’entrée en matière en coupe de France et l’un des grosses cylindrées du moment en Ligue 1, l’AS Monaco pour un 32e de finale de coupe de France très difficile. De surcroît pour des Ajacciens mal lotis dans cette compétition. L’occasion, face à un ogre, de vendre chèrement la peau de l’ours…