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Ligue 1 : L'ACA n'a déjà plus le temps


le Mardi 17 Septembre 2013 à 13:32

Cinq matches, trois points, et surtout deux défaites à domicile, c'est à un bilan des plus médiocres que l'ACA est confronté dans ce début de saison. Un constat comptable qui inquiète les observateurs et supporters les plus "accaniti" de Timizzolu, qui pour la réception d'Evian, ont joué leur rôle, malgré une affluence assez moyenne. Avant une série des plus compliquées, avec un déplacement à Rennes suivi des réceptions de Lyon et Montpellier, le tout en huit jours, les Bianch'è Rossi sont déjà à un tournant de leur saison.



Ravanelli pensif, avant d'affronter Evian, Samedi dernier (Ritrattu : Foot01.net)
Ravanelli pensif, avant d'affronter Evian, Samedi dernier (Ritrattu : Foot01.net)
U sunniacciu d'Evian
Plusieurs visages, de bonnes intentions, une remise en question tactique, mais au final, une défaite qui fait mal, et trois buts dans l'escarcelle. C'est une phrase qui pourrait résumer de manière cartésienne le match face à Evian, où l'ACA méritait à la fois mieux et pire. Au regard des statistiques - que l'on peut toujours faire mentir, convenons-en - il apparaît du mieux, globalement, dans les quatre-vingt-dix minutes ajacciennes. Un ballon mieux maîtrisé, un ratio de tirs largement augmenté (dix-neuf frappes pour neuf cadrées, soit quatre tentatives de plus que sur l'ensemble des trois premiers matches), mais en revanche, une défense plus perméable, et un milieu de terrain qui perd trop de ballons.
Pour référence, on remarquera que Cavalli et Pedretti ont perdu à eux deux quarante-cinq fois le cuir, alors que de son coté, Belghazouani n'a pas gagné un seul de ses duels défensifs. Un mal qui aura permis à Evian TG d'asseoir son jeu, et surtout de jouer libéré, sans crainte de se faire prendre une fois en contre. 
De plus, on constatera que malgré un premier but encaissé injustement, les Ajacciens n'ont pas su se remettre en ordre de marche assez tôt pour ne pas encaisser le second, intervenu quelques minutes plus tard, sans qu'aucune frappe acéiste n'ait pris la direction du but de Laquait, encore et toujours décisif sur la pelouse de François-Coty. La réaction de fin de match a quelque peu rassuré, même si l'on a pu constater un relâchement de l'adversaire, reconnu d'ailleurs par l'entraîneur Pascal Dupraz, qui disait avoir "la victoire modeste". Un cauchemar difficilement explicable, car les Ajacciens avaient face à eux un adversaire à leur portée, même s'il faut bien reconnaître tout le mérite de celui-ci.

"Cù travaddu è cù paci, l'abundanza ancu si faci"
Ainsi dit le proverbe Corse. Un adage qu'il serait bon de voir se réaliser à l'ACA, qui s'apprête à nouveau à entrer dans un période compliquée de son championnat. Trois matches à venir, avec un déplacement périlleux pour commencer à Rennes, Samedi. Mais avec quelle équipe? 
Car si l'ACA travaille, il n'a toujours pas la paix dans son effectif. Toujours décimé par les blessures, le groupe Ajaccien souffre à l'heure actuelle de ne pouvoir afficher un visage équilibré, tant dans le jeu que dans le schéma. Le retour de Cavalli a permis à Ravanelli d'aligner un 4-3-1-2 qu'il espérait pouvoir modeler de façon à être plus percutant offensivement. Mais cela n'a pas marché partout. Si le jeu offensif s'en est vu amélioré, on a pu relever deux lacunes importantes, en occultant celles des automatismes encore manquants. 
La première vient de l'attaque qui a débuté. En effet, si Mutu attend un  partenaire sur lequel compter à la pointe du système depuis l'an passé, on a remarqué que le choix Belghazouani ne s'est pas avéré payant, bien au contraire. Emprunté, souvent trop lent à faire un choix, le franco-marocain a couru dans le vide, jusqu'à son remplacement par le jeune Junior Tallo, qui malgré sa gêne au mollet, avait les jambes et aussi la tête, déstabilisant maintes fois l'arrière-garde Savoyarde. Un essai totalement raté, et qui a encore laissé l'attaquant roumain sur sa faim, lui qui n'est déjà pas en réussite devant les buts...
Autre lacune, celui du replacement défensif, qui a coûté très cher aux Oursons, notamment sur le premier but de Bérigaud, venu d'une touche adverse, subtilement transformée en action de but. 
Il sera donc capital de revenir de Rennes avec au moins un point, avant deux rencontres compliquées à François-Coty. Mais d'ici-là, la question demeure : qui faire jouer? Si l'on sait que Faty et Tonucci en ont encore pour plusieurs semaines/mois, on espère enfin voir revenir Eduardo, ou encore Oliech, afin de garder un choix plus large en attaque. Mais surtout, on espère que les bobos de Tallo, Perozo, Zubar et Pierazzi (d'autres pourraient s'être ajoutés à la liste après le match d'Evian) seront de mauvais souvenirs ce Samedi, pour que l'on puisse enfin voir un onze-type stable, avec les automatismes qui vont avec.