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Législatives : universités et grandes écoles, dont l'université de Corse "disent non au Rassemblement national"


La rédaction le Vendredi 5 Juillet 2024 à 09:02

Dans un communiqué commun, qui a aussi été signé par Dominique Federici, Président de l'Université de Corse, les universités et les grandes écoles françaises estiment que le Rassemblement national « met en danger notre enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social »,



L'université de Corse.
L'université de Corse.
L’enseignement supérieur vent debout contre le Rassemblement national. A deux jours du deuxième tourdes législatives anticipées, France Universités, qui regroupe 74 établissements, dont  l'Université de Corse, a exprimé dans un communiqué son rejet du parti d’extrême droite après que ce dernier a cumulé 33,15% des voix lors du premier tour des élections législatives.  
« Les résultats du premier tour des élections législatives anticipées montrent un risque réel que le Rassemblement national puisse disposer d’une large majorité à l’Assemblée nationale au soir du second tour », lit-on dans le communiqué signée par les présidents de 74 universités, par la Conférences des directeurs des écoles françaises de management (CDEFM), la Conférence des directeurs des écoles d’ingénieurs (Cdefi) et la Conférence des grandes écoles (CGE).
Les signataires estiment que « la menace est immédiate, réelle et inédite » et « doit être affrontée avec gravité et détermination ». « Parce qu’elle se fonde sur des principes d’exclusion, de repli, mais aussi sur la peur et le rejet de l’autre, la politique portée par le Rassemblement national met en danger notre enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social », martèlent-ils. Selon ces établissements de l’enseignement supérieur, la politique du RN « compromet l’accueil d’étudiants étrangers », « menace également l’indépendance du service public, de l’enseignement supérieur dans son ensemble, ainsi que l’autonomie de sa recherche et la liberté académique et pédagogique ».

« C’est encore une autre idée de l’Europe dont nous ne voulons pas, celle où les universités européennes n’auront plus leur place et où la mobilité étudiante portée par le programme Erasmus, plébiscité depuis de nombreuses années, est en danger », poursuivent-ils.

Ces établissements considèrent par ailleurs que « l’alerte dépasse les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Il ne s’agit donc pas de protéger des intérêts corporatistes mais bien de défendre les valeurs de la République ».