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Le "Monte d'Oro" est bien rentré à Marseille, Le "Méditerranée aussi"


Jean-Paul-Lottier le Dimanche 6 Juillet 2014 à 13:51

Contraint et forcé de quitter le port de commerce de l'Ile-Rousse où il était amarré depuis le début du conflit de la SNCM, le Monte D'Oro est finalement rentré à Marseille. Vendredi soir à Bastia, c'est le "Méditerranée" qui l'a imité. Lui aussi a regagné, comme le Jean-Nicoli, Marseille.




Les commerçants de Balagne avaient demandé leur départ avec force et détermination. "Partez, on ne veux plus de vous ici" scandaient les manifestants vendredi. Les marins grévistes ont bien tenté de trouver des solutions intermédiaires comme, par exemple, avancer le bateau de 10 mètres afin de permettre aux navires concurrents de la Corsica Ferries d'utiliser en toute sécurité le 2e poste à quai ou encore d'annoncer que le navire quitterait le port pour se mettre au mouillage.
Même cette derrière solution n'était pas du goût des manifestants.
Pendant ce temps, comme nous avons eu l'occasion de le dire, le maire de la commune Jean-Jo Allegrini-Simonetti, deux de ses élus Antoine Guerrini et Bernard Acquaviva ont longuement parlementé avec l'équipage du Monte d'Oro pour sortir de cette impasse.
L'affaire s'éternisant, c'est Christian Guyard, sous-préfet de Calvi qui revenait à la charge enjoignant cette fois les grévistes du Monte d'Oro à larguer les amarres.
C'était chose faite à 18h05, au moment même où une poignée de manifestant était décidée à passer à l'action.
Alors que chacun pensait que le Monte D'Oro se mettrait comme annoncé  au mouillage, c'est finalement la décision de rentrer à Marseille qui était prise.
Aujourd'hui, si le problème du Monte d'Oro est complètement réglé, il n'en demeure pas moins que les images de violences à la préfecture de Bastia, diffusées en boucle sur les réseaux sociaux ont choqué et scandalisé l'ensemble de la population, au point que les appels à se mobiliser pour la manifestation de ce lundi à 9 heures à Bastia.
"On ne peut pas laisser passer une chose pareille sans réagir, on se doit de nous rendre à Bastia pour témoigner notre solidarité et crier notre colère sur ces méthodes d'un autre temps" témoigne un simple citoyen qui espère que la voix de la Corse se fera entendre.