C’est un texte qui « incarne l’ambition de structurer un véritable service public de l’enseignement en faveur du bilinguisme ». Ce jeudi à Ajaccio, le recteur de l’Académie de Corse, Rémi-François Paolini, le préfet de Corse, Éric Jalon, et le président de l’Exécutif de Corse, Gilles Simeoni, ont signé une convention d’objectifs de moyens pour le développement de l’enseignement de la langue corse.
« Cette convention témoigne d’un partenariat étroit et confiant entre l’État, l’Académie de Corse et la Collectivité de Corse au soutien du développement de l’enseignement de la langue corse », a expliqué le recteur en préambule en ajoutant : « On s’inscrit dans un temps long, réactivé encore récemment par un certain nombre d’annonces ». Et de rappeler notamment le discours prononcé par le Président de la République devant l’Assemblée de Corse en septembre 2023. « Dans son discours, le Président de la République souhaitait que la langue de Corse soit mieux enseignée, trouve sa place au cœur de la vie de la société corse et que pour cela soit mis en place un véritable mis en œuvre, un service public de l'éducation, de l'enseignement en faveur du bilinguisme. C'est ça que nous concrétisons aujourd'hui de manière finalement assez simple et assez puissante, compte tenu des moyens qui sont mobilisés, de l'effort qui est fait », a pour sa part insisté le préfet de Corse en reprenant : « L'enjeu est de s'inscrire dans cette dynamique en faveur du bilinguisme avec d’un côté la langue corse, enracinée dans la société corse, et de l’autre la langue française qui est la langue de l'ancrage dans la République. De plus, on sait que plus tôt on apprend plusieurs langues, plus il est facile d'en apprendre d'autres ensuite, et donc on a une dimension d'ouverture au monde qui importante ici, au cœur de la Méditerranée ».
Un partenariat renforcé pour développer le bilinguisme
Alors que le projet académique Scola 2030 est mis en œuvre depuis la rentrée de septembre et prévoit notamment dans son axe 1 d’ « Instituer la langue corse en savoir fondamental », cette convention vise ainsi à « compléter les dispositifs qui existent déjà » pour « accompagner la montée en compétence des enseignants ».
« L’État participe déjà à la formation des enseignants en langue corse à hauteur de plus d’un million d’euros par an. La Collectivité de Corse intervient pour sa part à plusieurs titres au soutien de la formation et du développement de l’enseignement de la langue corse », note le recteur en déroulant : « Mais nous essayons de répondre aujourd’hui par cette convention complémentaire à un sujet important qui est celui du vivier d’enseignants ». En effet le nombre d’écoles immersives ou bilingues a en effet largement augmenté au cours des dernières années, et si un nombre de plus en plus important d’élèves apprennent le corse au primaire et au secondaire, les professeurs formés manquent. « Les moyens de formation ne sont pas à la hauteur des demandes que nous recevons », reconnait le recteur, « L’intérêt de cette convention est de permettre par l’appui financier de la Collectivité de Corse de pouvoir renforcer significativement ces formations et d’arriver notamment à terme à une formation de 200 enseignants par an, dont 120 en formation longue ».
Par ailleurs, la convention conclue pour l’année scolaire 2025-2026 prévoit aussi de recruter 20 enseignants contractuels supplémentaires pour renforcer le vivier bilingue, d’organiser des séminaires immersifs interdegrés dans les territoires en s’appuyant sur les enseignants expérimentés pour qu’ils puissent faire bénéficier notamment leurs jeunes collègues de leurs méthodes, ou encore d’encourager la production de ressources pédagogiques en langue corse. « Il a aussi un aspect de valorisation des enseignants du premier degré qui font le choix de développer la méthode immersive, dont nous savons qu’elle est l’une des plus performantes. La convention prévoit pour ces enseignants d’avoir une reconnaissance sous forme d’une rétribution financière. Nous avons également prévu une innovation pédagogique, avec la création expérimentale d’assistants de langue corse qui sont destinés à venir accompagner dans les classes, notamment du 1er degré, dans le bain linguistique », dévoile en outre Rémi-François Paolini en insistant : « L’objectif que nous partageons est d’avoir non seulement une connaissance, une compréhension passive, mais aussi une utilisation de plus en plus active de la langue corse pour en faire une langue de communication ».
Un tournant pour l’enseignement bilingue
Pour Gilles Simeoni, cette convention marque un tournant décisif. « C’est un moment important parce que cette convention marque un bond qualitatif et quantitatif dans la mise en œuvre de l’enseignement bilingue et du recours à la méthode immersive. Cela fait partie des moments qui sont des jalons de ce combat pour la langue de Corse », se réjouit-il. Au-delà du symbole, le président de l’Exécutif relève la convergence des volontés entre l’État, l’Académie et la Collectivité. « Nous n’aurions pas pu renforcer les moyens dédiés à la formation des enseignants si le rectorat n’avait pas, de son côté, fait le choix d’ouvrir davantage de classes bilingues », pose-t-il en saluant « l’impulsion donnée par le recteur et ses équipes ».
Dans le cadre de cette convention, pour l’année 2025-2026, la Collectivité de Corse apportera un financement de 1,4 million d’euros pour financer ces actions de formation des enseignants. « En période de crise budgétaire majeure, c’est un effort important, mais nécessaire », souligne Gilles Simeoni en glissant que la politique linguistique « reste une priorité, y compris au plan politique ». « C'est important, mais il fallait le faire et nous le faisons volontiers », appuie-t-il.
Afin de mesurer les effets concrets des actions mises en place par la convention, un dispositif partagé d’évaluation des résultats est prévu, tant pour les enseignants que pour les élèves. « L’idée est de vérifier la pertinence de cette démarche, d’en tirer les enseignements et, si besoin, d’ajuster ou de renforcer les dispositifs », précise le président de l’Exécutif. Si cette année test est concluante, l’Académie de Corse, l’État et la CdC envisagent d’inscrire cette dynamique dans la durée à travers la signature d’une convention pluriannuelle.
« Cette convention témoigne d’un partenariat étroit et confiant entre l’État, l’Académie de Corse et la Collectivité de Corse au soutien du développement de l’enseignement de la langue corse », a expliqué le recteur en préambule en ajoutant : « On s’inscrit dans un temps long, réactivé encore récemment par un certain nombre d’annonces ». Et de rappeler notamment le discours prononcé par le Président de la République devant l’Assemblée de Corse en septembre 2023. « Dans son discours, le Président de la République souhaitait que la langue de Corse soit mieux enseignée, trouve sa place au cœur de la vie de la société corse et que pour cela soit mis en place un véritable mis en œuvre, un service public de l'éducation, de l'enseignement en faveur du bilinguisme. C'est ça que nous concrétisons aujourd'hui de manière finalement assez simple et assez puissante, compte tenu des moyens qui sont mobilisés, de l'effort qui est fait », a pour sa part insisté le préfet de Corse en reprenant : « L'enjeu est de s'inscrire dans cette dynamique en faveur du bilinguisme avec d’un côté la langue corse, enracinée dans la société corse, et de l’autre la langue française qui est la langue de l'ancrage dans la République. De plus, on sait que plus tôt on apprend plusieurs langues, plus il est facile d'en apprendre d'autres ensuite, et donc on a une dimension d'ouverture au monde qui importante ici, au cœur de la Méditerranée ».
Un partenariat renforcé pour développer le bilinguisme
Alors que le projet académique Scola 2030 est mis en œuvre depuis la rentrée de septembre et prévoit notamment dans son axe 1 d’ « Instituer la langue corse en savoir fondamental », cette convention vise ainsi à « compléter les dispositifs qui existent déjà » pour « accompagner la montée en compétence des enseignants ».
« L’État participe déjà à la formation des enseignants en langue corse à hauteur de plus d’un million d’euros par an. La Collectivité de Corse intervient pour sa part à plusieurs titres au soutien de la formation et du développement de l’enseignement de la langue corse », note le recteur en déroulant : « Mais nous essayons de répondre aujourd’hui par cette convention complémentaire à un sujet important qui est celui du vivier d’enseignants ». En effet le nombre d’écoles immersives ou bilingues a en effet largement augmenté au cours des dernières années, et si un nombre de plus en plus important d’élèves apprennent le corse au primaire et au secondaire, les professeurs formés manquent. « Les moyens de formation ne sont pas à la hauteur des demandes que nous recevons », reconnait le recteur, « L’intérêt de cette convention est de permettre par l’appui financier de la Collectivité de Corse de pouvoir renforcer significativement ces formations et d’arriver notamment à terme à une formation de 200 enseignants par an, dont 120 en formation longue ».
Par ailleurs, la convention conclue pour l’année scolaire 2025-2026 prévoit aussi de recruter 20 enseignants contractuels supplémentaires pour renforcer le vivier bilingue, d’organiser des séminaires immersifs interdegrés dans les territoires en s’appuyant sur les enseignants expérimentés pour qu’ils puissent faire bénéficier notamment leurs jeunes collègues de leurs méthodes, ou encore d’encourager la production de ressources pédagogiques en langue corse. « Il a aussi un aspect de valorisation des enseignants du premier degré qui font le choix de développer la méthode immersive, dont nous savons qu’elle est l’une des plus performantes. La convention prévoit pour ces enseignants d’avoir une reconnaissance sous forme d’une rétribution financière. Nous avons également prévu une innovation pédagogique, avec la création expérimentale d’assistants de langue corse qui sont destinés à venir accompagner dans les classes, notamment du 1er degré, dans le bain linguistique », dévoile en outre Rémi-François Paolini en insistant : « L’objectif que nous partageons est d’avoir non seulement une connaissance, une compréhension passive, mais aussi une utilisation de plus en plus active de la langue corse pour en faire une langue de communication ».
Un tournant pour l’enseignement bilingue
Pour Gilles Simeoni, cette convention marque un tournant décisif. « C’est un moment important parce que cette convention marque un bond qualitatif et quantitatif dans la mise en œuvre de l’enseignement bilingue et du recours à la méthode immersive. Cela fait partie des moments qui sont des jalons de ce combat pour la langue de Corse », se réjouit-il. Au-delà du symbole, le président de l’Exécutif relève la convergence des volontés entre l’État, l’Académie et la Collectivité. « Nous n’aurions pas pu renforcer les moyens dédiés à la formation des enseignants si le rectorat n’avait pas, de son côté, fait le choix d’ouvrir davantage de classes bilingues », pose-t-il en saluant « l’impulsion donnée par le recteur et ses équipes ».
Dans le cadre de cette convention, pour l’année 2025-2026, la Collectivité de Corse apportera un financement de 1,4 million d’euros pour financer ces actions de formation des enseignants. « En période de crise budgétaire majeure, c’est un effort important, mais nécessaire », souligne Gilles Simeoni en glissant que la politique linguistique « reste une priorité, y compris au plan politique ». « C'est important, mais il fallait le faire et nous le faisons volontiers », appuie-t-il.
Afin de mesurer les effets concrets des actions mises en place par la convention, un dispositif partagé d’évaluation des résultats est prévu, tant pour les enseignants que pour les élèves. « L’idée est de vérifier la pertinence de cette démarche, d’en tirer les enseignements et, si besoin, d’ajuster ou de renforcer les dispositifs », précise le président de l’Exécutif. Si cette année test est concluante, l’Académie de Corse, l’État et la CdC envisagent d’inscrire cette dynamique dans la durée à travers la signature d’une convention pluriannuelle.
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