Depuis la décision controversée de la cour d’appel administrative de Marseille interdisant l’usage de la langue corse dans les débats de l’Assemblée de Corse, la jeunesse insulaire s’est mobilisée en masse. Ces derniers jours, des blocages ont affecté jusqu’à huit lycées répartis sur toute l’île, et des manifestations ont parfois dégénéré, notamment à Ajaccio, où des heurts ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre
Lundi, alors que le mouvement continuait de s’étendre, le cardinal Bustillo a lancé un appel à l’apaisement. Sur les réseaux sociaux, il a exhorté les jeunes à renoncer à la violence et à privilégier le dialogue : « Les enfants ont peur, les familles sont inquiètes. La violence n’est pas la solution. Il faut résoudre les problèmes par le dialogue. Préparons la paix, vivons en paix, per piacè. » Le cardinal a également souligné l'importance de préserver un climat serein à l'approche de la visite historique du pape François, prévue le 15 décembre, un événement chargé de symbolisme pour la Corse.
Dans la foulée de cet appel, la Ghjuventù Indipendentista, fer de lance de la contestation, a publié un communiqué marquant un tournant dans la mobilisation. Tout en réaffirmant leur engagement dans la défense de la langue corse, les jeunes militants annoncent la suspension des actions jusqu’en janvier : « Sè a lotta contr'à a negazione di a lingua corsa dura dipoi più di 40 anni, ùn vulemu micca chì i nostri rivindicazioni possinu rimette in causa e cundizioni di a vinuta di u Papa Francescu. »
Ce message s’adresse aussi directement aux jeunes Corses, invités à retourner à l’école dès aujourd’hui. La Ghjuventù leur donne rendez-vous début janvier pour reprendre la mobilisation, dans un cadre qu’elle espère plus apaisé.
En parallèle, le procureur de la République, Nicolas Septe, a rappelé que des débordements ou dégradations en marge des manifestations pourraient entraîner des poursuites pénales. Il a également invité les parents à assumer leur responsabilité éducative, alors qu'un mineur de 17 ans était en garde à vue lundi après-midi, et que deux autres manifestants avaient été interpellés.
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