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L'environnement économique, l'évolution institutionnelle et la parité au conseil général 2A


Marilyne SANTI le Mardi 4 Décembre 2012 à 00:06

Session du conseil général de la Corse-du-Sud présidée par Jean-Jacques Panunzi et consacrée au débat d’orientations budgétaires ce lundi au palais lantivy. Le débat, qui fera l'objet d'un vote dans quelques semaines, présentait le prévisionnel de l'exercice à venir pour lequel la collectivité départementale veut, ainsi que le signala son président, "agir concrètement au service de nos habitants et de nos territoires".



L'environnement économique, l'évolution institutionnelle et la parité au conseil général 2A
L'environnement économique et financier est particulièrement défavorable, et empreint d’incertitudes.
" La première de celles-ci reste celle liée aux finances locales dira Jean-Jacques Panunzi ; ménages, entreprises et collectivités vont être soumis à contribution puisque le gouvernement a programmé une baisse de leurs dotations pour 2014 et 2015 de 1,5 M d’€.
La seconde incertitude est celle liée au projet de réforme institutionnelle. D’une collectivité en plein exercice, le Département pourrait alors ressembler à un simple établissement public, administratif, doté d’un conseil d’administration, d’une enveloppe budgétaire octroyée par la CTC et de personnels détachés… Le Département répond à une exigence de proximité, et joue un rôle de péréquation essentiel entre les communes, en les soutenant dans leurs projets, et garanti un équilibre dans l’aménagement du territoire.

Sur les futures élections cantonales, le président soulignera qu’elles seront reportées à 2015, et que le mode de scrutin sera binominal, les conseillers Départementaux seront désormais élus par couple, (ceux là hétérosexuels au nom de la parité), dans des cantons sans doute regroupés. A l’heure où l’on banalise le genre pour le mariage, voilà donc qu’on le sacralise pour l’élection, finira t-il.

Investissement : 407€ par habitant

"Pas d‘emprunts toxiques, mais à des taux attractifs qui ont permis un classement en A1 au regard de la Charte de Gissler. En dépit du gel des dotations de l’Etat, des effets défavorables de la réforme de la fiscalité, de la péréquation horizontale et de l’effet de ciseaux entre les dépenses d’aides sociales et les recettes, la collectivité" a quand même su préserver ses grands équilibres financiers, tout en répondant aux missions essentielles de solidarités et en maintenant l’effort d’investissement au profit de la croissance et de l’emploi.
Un investissement pour l’an dernier de 57,4M€, soit près de 407€/habitant, le double de la moyenne nationale des départements de la même strate.
Entre 2009 et 2011, la progression est de 33% tandis que la moyenne nationale des investissements des départements est en repli de 17%.
Le but du CG2A, est de poursuivre une politique d’investissement ambitieuse pour contribuer au développement du département, de son économie et préparer l’avenir.
 Alors que partout en France, l’investissement local accuse un net repli, (-3% pour l’année à venir), le CG2A réalisera 60M€ en 2013, puis 55M€ en 2014 et 2015, soit 170 M€ sur trois exercices, principalement au bénéfice du réseau routier et des infrastructures portuaires, mais également des équipements communaux. Le niveau d’investissement reste inédit, financièrement soutenable et il contribuera à maintenir la dynamique de croissance, permettant créant de l’emploi, et étant capable de produire des biens et des services.

Solidarités

Les solidarités sont un autre axe de priorité pour Jean-Jacques Panunzi. Pour 2013, 80M€ sont prévus pour soutenir les familles en difficulté, protéger les plus fragiles, conforter le bien être des personnes âgées, construire un projet de vie pour les personnes en situation de handicap, contribuer aux parcours d’insertion des plus démunis et au logement des plus défavorisés.
Cette volonté sera rendue possible grâce à un niveau d’épargne élevé et à un emprunt modéré, qui n’altérera pas la capacité de désendettement du CG2A en 2015, qui se limiterait à 2,8 années (le plafond prudentiel étant fixé à 6 années).
Cet effort sera possible sans faire appel à la fiscalité directe.