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L'ACA sur un petit nuage!


le Samedi 9 Février 2013 à 23:37

Les Acéistes ont battu Bordeaux dans un match épique. Lors d'une première demi-heure des plus ternes en termes d’occasions et de qualité, les Bordelais vont craquer contre le cours du jeu, grâce à une Papinade aussi splendide qu' inattendue de Faty. La seconde mi-temps a vu Bordeaux continuer de mener le jeu, mais cet ACA était en état de grâce, Belghazouani et Mutu manquant le break, et avec un Ochoa digne des plus grands. Trois points de plus, et surtout un coup de boost énorme pour le moral ; les Oursons restent invaincus en 2013.



Déjà décisif face à Paris et Lyon, Memo Ochoa a réalisé contre Bordeaux un match sensationnel, permettant aux siens de l'emporter et au public de chavirer (Photo Paule Santoni)
Déjà décisif face à Paris et Lyon, Memo Ochoa a réalisé contre Bordeaux un match sensationnel, permettant aux siens de l'emporter et au public de chavirer (Photo Paule Santoni)
Stadiu F. Coty, Sabbatu u 9 di Farraghju di u 2013
Tempu : Assai assai fretu ; Tarrenu : Bonu
Spettatori : Circa 8000
ACA 1-0 FCGB (0-0)
Scopu : Faty (36a)
Avvertimenti : Saad, Faty à l'ACA
Arbitru : S. Fautrel
ACA : Ochoa - Chalmé, Zubar, Poulard, Saad - Lasne, Faty, Cavalli (Mostefa 76a), Belghazouani (Begeorgi 86a), Sammaritano (Oliech 76a)- Mutu
FCGB : Carrasso - Mariano (Faubert 22a), Planus, Sané, Marange (Maurice-Belay 62a), Trémoulinas, Obraniak Plasil, Ben Khalfallah, Saivet, Bellion
 

U Scontru

Dans un froid glacial causé par la neige qui continuait de tomber notamment sur Bucugnà, les deux équipes vont mettre un temps fou à produire du jeu. Pas de quoi réchauffer les gardiens. Puis à la 31e minute, sur un coup-franc mal dégagé de Cavalli, Saad remet dans le paquet, la défense se troue, et Ricardo Faty se fend d'une bicyclette de grande classe pour battre Carrasso, resté coi sur sa ligne : 1-0, alors qu'il ne se passait strictement rien! F. Coty se réveille, et donne de la voix.
Le match va se débrider, les Girondins ont la possession, et réagissent : Corner de Plasil, Ochoa rate sa sortie, mais pas sa parade devant Obraniak, qui avait repris sans contrôle (39a). Cinq minutes passent, re-corner, de Ben Khalfallah cette fois - toujours pas en odeur de sainteté à Aiacciu depuis son passage avec Angers en L2 -, Bellion reprend de la tête et Ochoa s'interpose avec brio ; La pause est sifflée sur ce score, et devant un Timizzolu ravi du déroulement de la rencontre.

Ochoa tient le siège et fait vibrer tout un stade
Seconde période, et comme contre Lyon, l'ACA va souffrir. Enormément. Mais contre les douleurs en défense, rien de tel qu'un bon gardien. Et celui de l'ACA est juste excellent. Papa depuis seulement quelques heures, le Mexicain va réaliser un des meilleurs matches de sa carrière. Bordeaux attaque, et il faut aussi un bon Zubar et un bon Poulard, pour repousser les assauts. Mais quand Ochoa s'y met, ça devient de l'art. 49ème, frappe de Bellion, Ochoa détourne du bout des doigts. Belghazouani sonne la charge en réaction, mais son enroulé du droit trouve là aussi un bon goal (71a). Dans la foulée, Maurice-Belay tire en un contre un, Ochoa détourne d'un réflexe quasi spasmodique. 
Mutu va lui aussi avoir sa balle de but, mais son ballon chopé du bout du crampon frappe le montant, mais ne fait que raser la ligne, et revient sur un Carrasso bien chanceux sur le coup (78a). 82e, nouvelle mine de Maurice-Belay, le Mexicain la sort du pied! Deux minutes plus tard, le bordelais était pourtant seul, mais Ochoa fait encore des miracle des pieds et des mains! Timizzolu est alors en ébullition tant le portier est magistral, et l'ambiance est à son paroxysme. Un dernier coup-franc Girondin sera dégagé par Poulard, et on en reste là. Face à un public aux anges et un froid polaire, l'ACA réalise un doublé en remportant ses deux matches à la maison, c'est historique!

L'ACA

André et Maire blessé, le groupe était donc changé, avec les retours de Begeorgi et de Delort et avec le bâptème du feu pour Zubar, titularisé dans l'axe, maist aussi Sammaritano à la place d'Oliech, de retour d'un match éprouvant avec le Kenya (ponctué de sa part par trois buts).
Dans l'ensemble, l'ACA a réalisé un match correct, et a réussi à faire face au quatrième de L1. Non sans difficulté, surtout lorsque l'on regarde les chiffres de la possession et des tirs aux buts. Mais il en fallait plus pour faire plier la défense ajaccienne. Articulée autour d'un seul vrai cadre qu'est Poulard, l'arrière garde a tenu ses promesses, même si elle a été prise à défaut plusieurs fois. 
Au milieu, l'ACA réalise aussi une bonne performance dans la construction mais a pêché dans la conservation. Cela dit, on créditera Paul-Bastien Lasne d'un très très bon match, avec même par moment des allures de Zidane tant le don de soi était conséquent. Devant, les attaquants étaient sevrés, ce qui explique peut-être la souffrance d'Ochoa sur la seconde période. Le portier Mexicain remporte bien-sûr la palme d'or, un match extraordinaire, des arrêts miracles et un aplomb déconcertant. Le but de Faty restera aussi dans l'histoire.

L'Avversariu

Avec des joueurs très rapides sur le papiers, difficile de ne pas craindre Bordeaux, surtout quand on connaît les passeurs que sont Trémoulinas et Faubert. Néanmoins, la première mi-temps ne fut pas fameuse pour les Bordelais, trop brouillons et sans-cesse repris par les Oursons.
En seconde période, la maîtrise est là, les occasions aussi, mais pas la lucidité ni la réussite. Si Ochoa a bien sûr empêché Bordeaux de croire en ses chances, les actions les plus simples, notamment sur les cotés, étaient trop imprécises. Le FCGB voit sa série prendre fin, et se mordra les doigts encore longtemps de ses occasions ratés. 
Maurice-Belay aurait mérité mieux, et Carrasso a limité les dégâts. Faute de marquer, il aurait fallut ne pas encaisser, mais Bordeaux s'est relâché au plus mauvais moment.

U Bilanciu

Très positif en 2013. L'ACA est redevenu maître chez lui. Sur les trois derniers matches, les Oursons ont retrouvé solidité et efficacité, le tout face à des clubs du top 5. 
Il s'agit désormais de ne pas se reposer sur ses lauriers et de garder la dynamique intacte à Brest. Le talent de cette équipe et sa solidarité immense feront le reste.
 
Albert Emon : « Actuellement, il y a un état d’esprit de grande qualité dans ce groupe. Les joueurs ont un fil conducteur qui veut la victoire au-delà du jeu, et c’est magnifique. La volonté est là, la discipline de jeu aussi. Il y a beaucoup d’humilité dans cette équipe. J’ai pensé qu’on allait se relâcher cette semaine, mais les joueurs on été là, bien présents, et je pense que ce groupe vit bien ensemble, en se livrant pour l’équipe, et tout le monde est gagnant. Bordeaux nous a mis en danger, mais à partir du moment où on sent Ochoa omniprésent et que tout le monde se bat, on peut avoir des opportunités, et on les a eues. C’est là que le bât blesse, car on aurait dû tuer le match. On n’a pas laissé d’espaces entre les lignes, peu entre les joueurs, et chacun a joué sa partition collective, et pas individuelle. C’est comme ça qu’on peut s’en sortir. Il manque encore à prendre des points à l’extérieur, on va maintenant  se projeter sur le match de Brest, et garder les pieds sur terre ».
 
Francis Gillot : « On a manqué d’efficacité, même celui qui ne connaît rien au foot peut expliquer ce qu’il s’est passé ce soir. On a eu les occasions sur cette deuxième mi-temps, mais il y avait un très grand gardien en face, et aussi de la maladresse de notre part. Le premier but nous a réveillés, on a fait une bonne seconde mi-temps dans le jeu, mais si ça ne se concrétise pas par un but, ça ne sert à rien. On ne s’est pas fait violence en première mi-temps. Il fallait faire plus mal, et on n’a pas su le faire. Beaucoup de centres et de frappes, mais pas de retour au score. Je n’avais pas non plus de solution offensive sur le banc et même avec six joueurs offensifs on n’a pas fait la différence. Il manque de la concurrence sur le banc , pour que ça bouge un peu plus sur le terrain».