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L’ACA passe en force et se rassure


le Mercredi 12 Décembre 2012 à 23:49

Grâce à des buts de Mutu et de Tacalfred contre son camp, l’ACA a enfin renoué avec le succès, qui le fuyait depuis quatre matches maintenant à Timizzolu. Auteurs d’un match pas extraordinaire, mais plein d’énergie, les Oursons ont montré de belles valeurs mentales, à défaut de faire preuve de grande qualité. Trois point qui font énormément de bien et qui permettent aux Ajacciens de se donner de l’air, avant un déplacement chez la lanterne rouge.



Mutu a trouvé la faille sur coup-franc, face à des Rémois très bien en place et dur à bouger (Photo Iconsport)
Mutu a trouvé la faille sur coup-franc, face à des Rémois très bien en place et dur à bouger (Photo Iconsport)
Marcuri u 12 di Dicembri di u 2012
Stadiu François Coty
 
AC Aiacciu 2-0 S Reims (1-0)
 
Scopi : Mutu (30a), Tacalfred (70a csc) pà l’ACA
 
Avvertimenti : Cavalli, Belghazouani, Mutu pà l’ACA

Tempu : Friscu assai ;  Tarrenu : bonu
Spettatori : Circa 6000
 
Arbitru : S. Chapron
 
ACA : Ochoa – Lippini, Maire, Medjani, Bouhours – Pierazzi (cap.), Mostefa, Belghazouani, Cavalli, Mutu – Eduardo
 
SR : Agassa, Mandi, Weber, Tacalfred (cap.), Glombard – Krychoviak, Rigonato, Devaux, Ramarén Ghilas, Fortes
 

U Scontru

Le début de match sera à l'avantage des Ajacciens, qui se montrent les premiers. Cavalli décoche une frappe de loin, mais ça passe à coté (4a). Dans la foulée, sur une combinaison, Bouhours centre pour Mutu, mais la tête du Roumain fini dans les gants d'Agassa. Un bon début de partie, et un public, surtout, venu plus nombreux que d'habitude pour un match en milieu de semaine et qui pousse les siens. 
 Les Rémois ne sont pas là pour faire de la figuration, et Ghilas bute sur un Ochoa bien sur ses appuis, qui se détend pour écarter le danger (11a). Le jeu va petit à petit se refermer, mais Mutu continue ses appels et manque encore le coche de la tête (17a). Plus grand chose à signaler alors, car les hommes de Fournier sont bien en place, et ne se précipitent pas, à l'inverse de l'ACA, qui semble pressé d'arriver à ses fins. Les Oursons continuent de jouer haut, et ça paye, coup-franc obtenu à vingt-cinq mètres, et c'est Mutu qui trompe Agassa. Le portier Rémois est trompé par les courses de Pierazzi et Cavalli, qui ne touchent pas le ballon : un but à rien après une demi-heure de jeu, l'ACA retrouve enfin un peu de réussite à Timizzolu, à la plus grande joie des supporters.
Mais l'ACA se relâche, tout le contraire de ce qu'il faut faire dans ces moments-là. Ghilas est trouvé dans le dos de la défense, mais un excellent Ochoa vient à sa rencontre et gagne de belle façon son duel (35a). Les Rémois vont alors se jeter à corps perdu vers le but, sentant le bon coup avant la pause. Les Ajacciens procèdent en contre et s'y montrent dangereux, mais manquent d'habileté dans les passes. La mi-temps est sifflée sur ce score.
 
La seconde période démarre sur le même rythme, et les vingt-deux acteurs amplifient les contacts. Les duels sont âpres, et la conquête de la balle fait rage. L'ACA continue à faire parler la vitesse, et sur un nouveau contre, Belghazouani choisi la frappe plutôt que le décalage, mais son tir puissant est stoppé par Agassa, au grand damne de Mutu et Eduardo, tous deux démarqués (48a). 
Les Champenois ont de bonnes intentions, mais n'arrivent jamais à développer leur jeu, gênés par le pressing constant des Ajacciens. Ces derniers manquent d'un rien le break peu avant l'heure de jeu, mais Eduardo, idéalement lancé par Cavalli, rate d'un cheveu son lob sur Agassa, sorti de sa surface. La rentrée de Toudic allait faire du bien à Reims, qui se montre dangereux deux fois, mais sans succès. La rentrée d’André à la place de "Belgha" puis celle de Lasne à la place de Cavalli allait donner de la fraîcheur à des Acéistes un peu usés, et cela va payer. 77ème, débordement de Mutu sur la droite, le centre du Roumain est dévié par le Bordelais sur la tête de Tacalfred, qui bat malheureusement pour lui son gardien. C'est de la réussite, et l'ACA qui en profite, puisque le break est fait. Le quart d'heure restant, l'ACA va continuer de se procurer des opportunités, et ce malgré un arbitrage à sens unique de M. Chapron (pro Rémois, cela va de soi).
Une dernière banderille tirée par Ramaré, mais Ochoa veille au grain et enlève le ballon de la lucarne. Coup de sifflet final, l'ACA retrouve goût au succès, et devra confirmer qu'il est maître de son destin à Troyes, dès samedi.
 

L'ACA

Alex Dupont a voulu du changement, et c'est peu dire. Pas moins de quatre modifications dans le onze de départ, avec la surprise Arnaud Maire en défense centrale, à la place de Poulard, et le retour de Pierazzi et de son brassard. Un 4-2-3-1 très modulable encore, et qui a créé pas mal d'ennuis aux Rémois. 

Repositionné à gauche, Mutu a fait bonne figure, et n'a pas économisé ses efforts. Le Roumain, qui avait dans un premier temps marqué un but hors-jeu, a persévéré, et a finalement trouvé la faille sur son exercice favori. L'ancien Florentin a été bien épaulé par Eduardo, qui a abattu un travail de désorganisation considérable. Cavalli n'a pas très souvent été à son avantage et a parfois manqué de justesse technique, mais ses ballons en première intentions sont toujours déstabilisants. Belghazouani s'est montré un peu timide, mais aussi pas assez altruiste, faisant des rushs solitaires au final jamais couronnés, même si l'un d'entre eux aurait du être validé par Mr Chapron, qui a plutôt sifflé une faute inexistante sur Fortes.

Enfin, on félicitera Lippini et surtout Maire, qui pour des remplaçants ont réalisé un quasi sans-faute. Ochoa lui aussi a fait le boulot, notament à 1-0.

L'Avversariu

Les hommes d'Hubert Fournier, qui n'a cessé de pester sur son banc de touche, n'ont pas joué le match qu'ils espéraient. Pourtant, ils avaient les arguments pour gêner les Ajacciens. Mais ce soir-là, rien ne pouvait entamer la détermination des Oursons, pas même un arbitrage à 90% pour les visiteurs, n'ayont pas peur de le dire.
 
Très solides, formant un bloc compact et jaillissant au bon moment, les coéquipiers de Fauvergue, absent car blessé, n'ont rien pu faire de plus que de subir le jeu, sans jamais vraiment prendre la balle à leur compte. Pourtant, les quelques occasions obtenues ne sont pas volées, et Ochoa a été bien inspiré de stopper le tir de Ghilas, après l'ouverture du score. Sans quoi, le match aurait pu être autre. 
 
Sans-cesse pris en défaut sur les contrattaques, Reims n'a pas su poser son jeu, et surtout jouer sereinement. Son adversaire du soir s'est montré plus efficace, et a surtout su gagner les duels importants, peut-être la clé d'un match pauvre en qualité, mais riche en engagement.
 

U Bilanciu

L'ACA se rassure, certes, mais ne doit pas en rester là. Vainqueur émmérites dans un match assez crispé voir tendu, les Oursons ont fait preuve de combattivité et surtout de détermination, tout le contraire du match de Montpellier. 

Pourtant remaniée, l'équipe a montré beaucoup d'homogénéité, et n'a pas semblée coupée, à aucun moment. Il faudra tirer tout le profit possible de cette rencontre, avec bien sûr à l'esprit que l'ACA peut faire mieux, beaucoup mieux. A Troyes, ce Samedi, Dupont et ses "gars", comme il aime les appeler, feront face à un autre contexte, mais devront tout de même garder leurs valeurs, s'ils veulent confirmer les bonnes choses vues lors de cet ACA-Reims.

L'ani detta :

Alex Dupont : « Au-delà de la réussite qu’on a su provoquer, j’ai beaucoup aimé ce soir l’attitude l’engagement de mon équipe dans ce match. On avait aussi perdu les vertus collectives, et ce soir, on les a retrouvées. Les trois points étaient importants pour que cette équipe prenne confiance, pour qu’on arrête aussi cette spirale négative. Sur le plan psychologique c’est important, et puis on avance surtout. Je n’ai pas regardé le classement, je le regarderais au mois de Mai. On ne peut pas dire qu’on prend nos distances avec le bas de tableau, car on est dans un championnat difficile. Je n’ai pas trouvé que Reims avait fait un mauvais match. Ils nous inquiètent deux ou trois fois en première mi-temps, et j’ai vu l’investissement de tous les joueurs et de la solidité défensive. Il faut bien récupérer pour préparer ce match de Troyes qui est très important ».

Hubert Fournier : "On a fait illusion, et on a joué sans conviction. On a manqué de beaucoup d'ingrédients pour pouvoir espérer quelque chose. On s'est contenté de dominer cette équipe, qui était pourtant bonne à cueillir. On a manqué de conviction, surtout qu'on a un nombre incalculable de coups de pied arrêté, et le pire c'est qu'on en prend deux. On est parti sur des bases de record d'une équipe qui ne marque pas de but, et ça commence à faire long. Comme toutes les semaines, on a manqué d'efficacité. Avec une équipe qui en voulait vraiment, il y avait moyon de faire autre chose, d'où ma déception".

Johan Cavalli : « C’était important de renouer avec la victoire chez nous. On a su mettre les ingrédients qui sont les valeurs, et le combat. C’était un tournant, soit on se relançait, soit on perdait et ça allait être difficile. C’était peut-être la meilleure équipe qu’on jouait ici depuis quelques temps, et on l’a battue. Il y a eu beacuoup de discours dans la semaine. Souvent quand on fait des discours, il n’y a pas les actes derrière. Cette fois on a su répondre. Ce serait bien d’enchaîner à Troyes, on y va pour avoir le meilleur résultat possible, et garder ces vertus qui sont les notres. On s’est parlé entre nous pour remettre les choses en place, et il faut que les gens sachent qu’il n’y a pas de problème dans le groupe, c’est juste qu’on s’est pris pour ce qu’on n'était pas, à force d’écouter parler les gens. »