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L’ACA impérial se sort du piège parisien (1-0)


Philippe Peraut le Mardi 14 Septembre 2021 à 21:39

Les Ajacciens ont rendu un bel hommage à Antoine Lebeaupin-Nivaggioli, ancien licencié du club décédé ce week-end, en battant le Paris FC au terme d’un match très serré où Benjamin Leroy a sorti un pénalty. L’ACA reste invaincu et occupe, seul, la seconde place du classement...



Benjamin Leroy : un arrêt décisif (Capture d'écran)
Benjamin Leroy : un arrêt décisif (Capture d'écran)
Stade François Coty
ACA-Paris FC 1-0 (0-0)
Temps chaud
Spectateurs : 2 573 environ
Eclairage satisfaisant
Arbitre : M. Wattelier assisté de MM. Haquette et Zitouni
But : Gonzalez (89e)
Avertissements
PFC : Bernauer (47e)
Expulsion
PFC : Laura (90+2)
 
ACA
Leroy- Kalulu, Gonzalez, Avinel, Diallo (Youssouf 77e)- Nouri (N’Diaye 64e), Coutadeur (cap.), Laçi, Cimignani (Baretto 64e)- Courtet (Vidal 90e), Botué (Moussiti-Oko 65e)- ent : O.Pantaloni.
 
Paris FC
Demarconnay- Bernauer, Camara, Kanté- Campanini (Chergui 77e), Demoncy, Mandouki (cap.), Hanin, Lopez (Diakité 83e)- Alfarela (Guilavogui 64e), Caddy (Laura 64e)- ent : T. Laurey
 
 
L’ambiance
Le jeu développé depuis le début de la saison séduit un public toujours aussi nombreux mais qui donne de la voix durant 90 minutes. Face au PFC, ils étaient encore une fois près de 3500 à pousser leur équipe contribuant à booster les hommes de Pantaloni dans les moments les plus durs de cette rencontre et Dieu sait qu’il y en a eu !. Le PFC avait lui aussi ses supporters. Ils étaient cinq dont un « accanitu » qui grillera ses cordes vocales durant tout le match. En vain...
 
L’hommage
Moment émouvant après une période d’échauffement qui s’est déroulée sans musique. Avant de débuter la rencontre, une minute d’applaudissements a été effectuée en hommage à Antoine Lebeaupin-Nivaggioli, ancien joueur de l’ACA et d’Afà passé par le Pôle Espoir et décédé ce week-end des suites d’une longue maladie à l’âge de 17 ans. Une banderole sur fond noir « Antò sempri cù noi » lui était dédiée par ses amis de l’Orsi Ribelli.
 
L’enjeu
Seule équipe invaincue avec le Téfécé, l’ACA pouvait, en cas de victoire, occuper seul la seconde place du classement. Une tâche peu évidente, trois jours à peine après la victoire face à Sochaux qui a laissé des traces physiques. Côté PFC, l’objectif était de rebondir après la première défaite de la saison, samedi face à Guingamp.
 
Les équipes
Olivier Pantaloni avait promis un turn-over. Il aura lieu dans un dispositif classique (4-4-2) où Avinel et Nouri débutent en lieu et place de Kalulu et Baretto, Kalulu décalant sur le côté droit et Youssouf prenant place sur le banc. Pour le reste, ce sont les vainqueurs de Sochaux qui se présentent. À noter, les absences de Marchetti et Bayala, En face, Laurey a mis en place un 3-4-3 où l’on retrouve l’ancien gazier Campanini sur le côté droit.
 
Le match
Musclé mais dans le bon sens du terme avec une première période très fermée où la possession de balle est parisienne mais les occasions ajacciennes (frappe de Nouri à quelques millimètres du poteau gauche de Demarconnay et surtout un bon coup franc de Courtet repoussé sur l’arête par le portier visiteur). Un premier acte équilibré marqué par deux tirs cadrés de part et d’autre, de la vivacité côté corse, un ensemble athlétique mais très joueur des hommes de Thierry Laurey. Et une fin plus rythmée avec une superbe envolée de Leroy sur une frappe de Caddy (43e) et dans la continuité Demarconnay qui sauve son camp sur un missile de Laçi. Le deuxième est tout aussi incertain. L’ACA garde ses principes de jeu face à une équipe venue, à l’évidence pour jouer. Ce qui donne un débat équilibré. D’autant que les jambes se font lourdes. Le pénalty manqué des Parisiens donne des ailes aux Ajacciens, qui soutenus par leur public, retrouvent un second souffle. On est proche du but sur une reprise de volée de Courtet sortie on ne sait comment par Demacornnay (74e). Côté Acéiste, on tremblera jusqu’au bout, notamment sur une tentative de Lopez. Jusqu’à la libération sur ce dernier corner de la 89e. Une victoire dédiée à Antoine Lebeaupin-Nivaggioli dont le portrait a fait le tour du stade à la fin du match, porté par les joueurs ajacciens.
 
Le but
Il reste une poignée de secondes. De la droite, Micka Baretto frappe un corner. Gonzalez s’élève au-dessus de la mêlée et catapulte le ballon au fond des filets.
 
 
Le fait du match
On a franchi l’heure de jeu. À la suite d’un ballon perdu au milieu du terrain, Alfarela et Caddy partent en contret. Après un une-deux, le second est crocheté par Gonzalez dans la surface de vérité. L’a rbitre désigne le point de pénalty. Impérial, Leroy se détend sur sa droite et stoppe le tir de Lopez (63e).
 
L’homme du match
Rassurant dans ses prises de balle, ses sorties au pied et décisif sur le pénalty de la 63e, Benjamin Leroy a largement contribué à la victoire ajaccienne. Avec lui, Oumar Gonzalez, excellent sur le plan défensif comme à son habitude est aussi le grand bonhomme de cette rencontre grâce à son but de la dernière minute.
 
Le bilan de la soirée
Encore le plein à Timizolu pour l’ACA qui profite de la mise à jour du calendrier pour s’installer seul à la seconde place du classement. Les Ajacciens restent invaincus
 
Ils ont dit
Thierry Laurey (entraîneur du Paris FC) 
 « Encore une déception au cours d’un match plutôt fermé. On savait que les Ajacciens allaient presser haut. En sortant bien les ballons, on avait les moyens de les inquiéter. On a une belle occase avant le pénalty. Derrière, on manque ce pénalty. On a un manque de concentration qui coûte cher dans les dernières secondes. L’ACA est une équipe solide, on pouvait prendre un point sans qu’il y ait à crier au scandale. »
 
Olivier Pantaloni (entraîneur de l’ACA) 
 « C’était un match fermé, encore plus que samedi, il s’est joué à rien et il nous sourit encore une fos. En première mi-temps, on a eu du mal à exister, on était en retard dans les duels. Il y a eu du mieux en seconde période, on a fait le dos rond avant de réussir à marquer dans les dernières minutes. On avait préparé ce match comme celui de Sochaux. Les jambes étaient plus lourdes, ce match aurait pu basculer dans le camp adverse mais l’équipe a été courageuse et elle avait à cœur de rendre hommage à Antoine... »