L'ACA doit se reprendre à Nantes

"Que vous soyez puissants ou misérables, le public vous jugera blanc ou noir", disait ce fameux conte de La Fontaine. Tableau sensiblement similaire à François Coty, où la morale du plus fort s'est appliquée, au détriment du plus honnête. Si le LOSC a su transformer la moindre de ses occasions, ou plutôt de ses cadeaux, il ne faut pas leur en vouloir. L'ACA n'aurai pas craché sur un pénalty généreux et autres appréciations partiales. 
Néanmoins, lorsque l'on est au fond, il bien plus facile de s'y faire laisser...mais l'ACA a montré qu'il voulait en sortir. Revigorés par un match plein face à un prétendant à la 3e place, les Ajacciens repartent à l'abordage, cette fois du navire Nantais, la lame entre les dents.
A Nantes, équipe promue qui avait démarré plein gaz, l'ACA doit profiter de l'apathie chronique des Canaris, et de leurs deux points en sept matches. 
"C’est l’équipe la moins performante de ce cycle retour. Elle a démarrée la saison fortement, elle restait sur une dynamique très positive puis la machine s’est enrayée et elle est un petit peu en difficulté. Cependant, son matelas de points reste suffisant pour ne pas être en danger". (AC-Ajaccio.com)

Un matelas, l'équipe Ajaccienne en cherche un depuis des mois. Au moins à se mettre derrière la tête. Les joueurs sont derrière Bracconi et ses méthodes, et y resteront jusqu'à la fin. De même que les jeunes qui intègrent au compte goutte le groupe pro. Une symbiose salvatrice, mais qui ne doit pas créer que de la bonne humeur. Le coach veut des résultats, et surtout de l'abnégation.
"Nous avons embêté beaucoup d’équipe jusqu’ici comme Paris, Nice, Sochaux ou encore Lille. Nous ne voulons pas être une victime expiatoire à qui l’on s’imagine prendre les trois points. Nous allons continuer sur cette voie. Il y a une prise de conscience qui est intéressante et nous savons de quoi nous sommes capables", a donc expliqué l'entraîneur. 

Capable, l'ACA l'est certainement. Tout comme son chef de file, qui apprend chaque match un peu plus du métier d'entraîneur. Son mandat étant pour l'instant à durée indéterminée, Bracconi continue de s'investir, et prend le rôle qu'on lui a confié comme un honneur. Homme à ne pas se laisser dépasser par les événements. le natif de Constantine ne cache pas son plaisir, malgré sa tâche ingrate de tenir la barre jusqu'à trouver le fond. 
"Oui, voir le groupe, le gérer, c’est à la fois un plaisir mais surtout un apprentissage. C’est un stage accéléré qui me permet de voir ce qu’est le haut niveau, c’est très formateur. C’est également un privilège puisqu’on est que vingt à entraîner en Ligue 1. Je le prends comme une expérience très enrichissante puis la difficulté permet de se construire d’avantage. Je me sens bien dans ma fonction.  La semaine prochaine, je serai à Paris pour ma validation des acquis d’expériences (VAE), si mon dossier est accepté, je serai titulaire du DEPF. Sinon je m’inscrirai à la formation classique du DEPF".

Pour ce déplacement, Issa Bradji sera dans l'avion pour la première fois .Jeune attaquant de 19 ans de la CFA2, il sera aux côtés de Tallo et Camara, Oliech restant au repos. Johan Cavalli est forfait, Pedretti et Zubar rongent toujours leur frein.