38°C à Figari, 37°C à Corte, 35°C à Bastia… Depuis le début de la semaine, la Corse est frappée par un nouvel épisode de canicule. Selon Patrice Fourcade, prévisionniste de Météo-France, “les températures moyennes de cette nouvelle vague de chaleur ne sont pour l’instant pas supérieures à celles enregistrées au début du mois de juillet, mais ce nouvel épisode risque de durer dans le temps”. La canicule devrait en effet se poursuivre au moins jusqu’à dimanche, avec des températures qui peinent à descendre en dessous des 20°C la nuit, notamment à Bastia, Porto-Vecchio ou dans le Taravo.
Face à cette chaleur persistante, les conséquences sur la santé ne tardent pas à se faire sentir. Si l’épisode vient tout juste de commencer, les médecins généralistes se préparent déjà à une hausse des consultations. “Lors du précédent épisode caniculaire, qui s’est déroulé durant la première quinzaine du mois de juillet, il y a effectivement eu une augmentation des consultations pour des symptômes liés à cette canicule”, explique le docteur Laurent Carlini. La plupart du temps bénins, les symptômes, comme “des maux de tête, des nausées, des sensations de malaise et d'étourdissement, des crampes musculaires”, sont les premiers signes d’un coup de chaleur.
En cas d’exposition prolongée à une chaleur excessive, le corps humain active plusieurs mécanismes de thermorégulation pour tenter de maintenir sa température interne. “Il s’agit de mécanismes simples, comme le fait de transpirer ou de vasodilater nos artères.” Mais lors d’un épisode caniculaire intense, les mécanismes peuvent être dépassés : c’est ce phénomène qu’on appelle le coup de chaleur. “Il survient lorsque le corps n’arrive plus à s’habituer, ou en tout cas à s'adapter à cette hausse des températures”, détaille le docteur Laurent Carlini. D’autres symptômes plus prononcés, comme “le malaise avec ou sans perte de connaissance” peuvent également arriver.
Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables face à la chaleur. “Avec l’âge, les mécanismes de thermorégulation s’affaiblissent”, souligne le médecin. Leur organisme ressent moins la sensation de soif, ce qui augmente le risque de déshydratation et d’insuffisance rénale. À cela s’ajoutent souvent des pathologies chroniques et des traitements médicamenteux, qui peuvent aggraver la situation lors d’une période de forte chaleur. “Je pense notamment aux médicaments diurétiques, pour traiter l'insuffisance cardiaque, qui sont indispensables, mais qui peuvent aussi, avec un manque d'hydratation et une exposition à la chaleur, créer un risque de déshydratation et d'insuffisance rénale.” Les nourrissons, incapables d’exprimer une sensation de mal-être, sont également une population à risque.
Les bons réflexes à adopter
Pour limiter les risques liés à la chaleur, quelques gestes simples peuvent faire toute la différence. Laurent Carlini préconise d’abord de s’hydrater régulièrement tout au long de la journée, sans attendre d’avoir soif. “L’idéal est de boire entre 1 et 2 litres d’eau par jour, mais aussi de privilégier une alimentation saine, équilibrée et riche en fruits, qui apportent également de l’hydratation en complément de l’eau”, conseille le médecin. L’autre recommandation consiste à éviter toute exposition entre 11h et 16h, période durant laquelle les températures sont les plus élevées. Les activités physiques doivent être adaptées, voire suspendues aux heures les plus chaudes. “Il faut aussi penser à humidifier son corps régulièrement.”
Du côté du logement, le médecin insiste sur un point souvent mal compris : aérer la maison uniquement tôt le matin ou tard le soir. “Quand je consulte dans les villages, souvent chez des personnes âgées, je vois souvent des gens ouvrir les volets la journée. Il y a souvent cette fausse impression qu'en faisant ça, on va créer des courants d'air, mais ce n'est pas le cas du tout. Il faut uniquement aérer quand les températures sont descendues et qu’il fait un peu plus frais, en général tôt le matin ou tard le soir.”
Pour les personnes âgées, souvent plus exposées aux effets de la chaleur, le docteur Laurent Carlini rappelle également l’importance de se faire connaître auprès des mairies ou des centres communaux. “Les communes tiennent des registres dans lesquels elles répertorient les personnes âgées, souvent seules et isolées. Ça permet d’avoir une vigilance un peu plus proche de la part des mairies auprès de ces personnes âgées sur les épisodes qu’elles vivent.” Le médecin conseille aussi de rester informé grâce aux bulletins météorologiques et de consulter un médecin dès l’apparition de symptômes suspects. “Les symptômes n’ont en général pas de conséquences dans la majeure partie du temps, mais c’est une situation pour laquelle les médecins traitants sont en première ligne.”
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