
La CFDT suspend son mouvement de grève à l’hôpital de Bonifacio. Une réunion de travail s’est tenue ce mercredi 16 juillet entre la direction de l’établissement et les deux syndicats représentatifs du personnel, la CFDT et le STC. Dans l’après-midi, un comité social et économique (CSE) extraordinaire s’est également tenu en présence de la directrice générale de l’ARS, Marie-Hélène Lecenne. À l’issue de cette journée d’échanges, plusieurs points de tension ont été levés et le syndicat minoritaire a décidé de suspendre son mouvement.
Pour rappel, la grève avait été déclenchée la semaine dernière en réaction à un projet porté par l’ARS. Celui-ci prévoyait la mutation croisée de deux agents cadres entre les hôpitaux de Bonifacio et de Sartène. Cette décision, jugée injuste et mal expliquée, avait provoqué la colère du syndicat minoritaire. “Alors qu’on leur reconnaît un travail remarquable, on les sanctionne”, avait notamment déclaré Franck Andarelli, le délégué régional de la CFDT.
Après la réunion de ce mercredi, la CFDT s’est dit “très satisfaite” de son issue. Le syndicat estime avoir obtenu gain de cause sur les points les plus sensibles. “On est arrivé à un point d’accord : la proposition de l’ARS est enterrée”, explique Franck Andarelli. “Le fait de faire descendre un cadre supérieur de santé de l'hôpital de Sartène vers l'hôpital de Bonifacio, et de faire migrer l'attaché d'administration de l'hôpital de Bonifacio sur Sartène, tous les deux à 50 %, a été abandonné. Nos revendications ont été validées lors de cette réunion de travail, et c’est évidemment une grande satisfaction pour nous.”
Cette réunion, organisée à la demande de la CFDT, visait notamment à retrouver “un apaisement social, parce que c’était un petit peu tendu”. Si l’ARS, à l’origine du projet contesté, était absente de cette première rencontre, elle a tout de même pris part au CSE tenu quelques heures plus tard. Une absence remarquée, mais finalement jugée bénéfique par le représentant syndical. “Ça a permis, comme je le dis souvent, de laver notre linge sale en famille. Les deux syndicats se sont retrouvés autour du directeur pour évoquer des problématiques, et notamment la proposition qui avait été faite par l'ARS sur le mouvement de personnel.”
Malgré le retrait du projet de mutation, un point de vigilance demeure : la situation d’une cadre de santé faisant fonction de cadre supérieure. Selon le syndicat, elle devrait être repositionnée sur des missions transversales, notamment autour du projet d’extension de l’EHPAD de Porto-Vecchio, qui prévoit un passage de 35 à 55 lits. Le syndicat affirme qu’il restera attentif à ce que cette agente ne soit pas mise à l’écart brutalement. “On est soucieux de savoir ce qu’elle va devenir. Elle a conduit l'établissement à la certification, y compris la certification des EHPAD. La remercier comme ça, ce n'est pas la plus belle des manières”, souligne Franck Andarelli. “On va suivre son devenir, on va voir ce que va lui proposer la direction. Après, bien sûr, elle décidera au moment voulu ce qu’elle veut faire, mais on sera là pour l’accompagner.”
Pour le moment, la grève reste suspendue. Le syndicat attend la présentation d’un nouvel organigramme dans les prochains jours. “Nous avons travaillé de manière collégiale, et nous avons quand même trouvé un terrain d'entente avec l'intégralité des agents, et pour ça, nous sommes très satisfaits”, conclut Franck Andarelli.
La CFE-CGC de Corse dénonce une "violence inouïe" envers les personnels
Dans un communiqué diffusé ce 18 juillet, la CFE-CGC de Corse alerte sur les conséquences d’une réorganisation interne qu’elle juge « violente » et « discriminatoire » pour certains agents hospitaliers. Le syndicat accuse la direction de mener une « chasse aux sorcières » et exprime son soutien à la section CFE-CGC Santé Médico-Social (SMS) de l’établissement. « Le service rendu n’est pas reconnu, et certains agents sont visiblement sanctionnés pour leur engagement syndical », déplore l’e syndicat, qui affirme ne pas encore disposer de l’organigramme définitif ni de la composition du directoire. Parmi les situations dénoncées, la non-nomination d’une cadre de santé au rang de cadre supérieur et sa « nébuleuse réaffectation » sont perçues par la CFE-CGC comme une sanction déguisée. Le syndicat évoque également le cas d’une attachée de direction « ciblée », sans en préciser davantage les circonstances.
Face à ce qu’elle qualifie de « mascarade », la CFE-CGC prévient : si des décisions discriminatoires venaient à être actées, « nous agirons », y compris à l’échelle régionale et nationale. Elle en appelle désormais à « la raison » et affirme rester vigilante quant au respect des droits et à la dignité des personnels concernés.
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