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Grève des CFC : La CGT réplique au président de l'office des transports


le Dimanche 3 Février 2013 à 00:11

Le contact a été établi entre les grévistes de la CGT des Chemins de fer de la Corse et Paul-Marie Bartoli, président de l'office des Transports. Un contact épistolaire qui ne contribue pas a débloquer ni la situation ni le conflit qui en est à son dixième jour et qui sur la région bastiaise a nécessité à l'initiative du conseil général de la Haute-Corse, a la mise en service de navettes routières entre Casamozza et Bastia.



Les trains ne circulent plus…
Les trains ne circulent plus…
Dans le même le syndicat CGT-Strada ferrata Corsa réagissait en ces termes au courrier adressé par Paul-Marie Bartoli aux grévistes.
"Le 1er février, au 10ème jour de grève, le président de l’office des Transports s’est manifesté par écrit confirmant ainsi son refus de recevoir les représentants des personnels signataires des 3 préavis de grève. Ces préavis demandaient l’ouverture de discussions pour préciser certains points du titre VII du projet d’accord d’entreprise signé le 13 décembre 2012.
Le président de l’office des Transports considère, pour sa part, que les revendications exprimées dans ces préavis des 15 et 17 janvier 2013 ont ét
é « intégralement prises en considération ».
S’il nous avait reçu, justement, dans le cadre des préavis nous aurions pu lui démontrer le contraire.
Force est de constater, en effet, que nos revendications n’ont pas été prises en compte, et lui même le reconnaît implicitement en demandant une analyse juridique sur plusieurs points du projet. Il est même question d’ajustements à la marge, c’est dire si la signature de ce projet le 13 décembre 2012 était prématurée.
Il l’a d’ailleurs confirmé lui-même en rajoutant après signature et unilatéralement une mesure dont l’impact financier sera d’environ 30 000 euros annuels. Cela souligne la différence d’attitude selon les interlocuteurs du président de l’OTC.
Au-delà des 120 grévistes qui demandent légitimement d’en réduire les disparités, ce courrier de Paul-Marie Bartoli fait la démonstration que ce projet, contrairement à son objectif théorique, ne répond pas aux mieux des exigences sociales d’une entreprise de 250 salariés comme à leur unité.
Pour garantir son bon fonctionnement, conformément aux obligations de service public établies par la CTC, nous pensons qu’il est hasardeux de s’en remettre soit à une négociation en NAO, sans obligation de résultat, soit à l’application de la clause stipulant qu’aucun agent présent au cadre d’organisation à l’entrée en vigueur du statut ne pourra être lésé.
C’est là aussi la démonstration que ce projet est source de conflit et de détérioration du climat social dans le futur. Chacun peut comprendre, dans ces conditions, que nous ne sommes pas dans la surenchère, que nous ne revendiquons pas des avantages supplémentaires ou exorbitants. Nous voulons, uniquement, dans l’intérêt général bien compris, finaliser un projet qui puisse recevoir l’aval unanime de l’Assemblée de Corse et l’assentiment le plus large possible des cheminots.
Si M. Bartoli nous avait accordé audience, nous aurions pu non seulement le lui dire mais à fortiori lever les raisons d’un blocage qui n’est pas de notre fait et qui suscite le mécontentement des usagers que nous comprenons.
Pour autant, il n’est jamais trop tard pour bien faire et nous pensons qui si M. Bartoli campe sur sa position de refus de dialogue, le président de l’Exécutif auquel nous nous adressons à présent acceptera de nous recevoir rapidement.
"