C'est donc vous qui prenez la responsabilité de rompre le contrat de mandature qui nous unit au prétexte fallacieux que l'on sait. J'en prends acte.
En revanche, je ne peux vous laisser affirmer sans réagir, que ma démission de la présidence
de la CAB vous permettrait de proposer un budget 2015 conforme aux orientations que vous auriez défendues, selon vos propos, depuis des mois.
La réalité est tout autre.
Voilà pratiquement un an que j'attire votre attention et celle de l'ensemble des élus sur la nécessité de prendre des décisions courageuses pour équilibrer le budget de la CAB. J'ai entrepris, à cet effet, les démarches suivantes :
- Réalisation d'un audit financier (cabinet Klopfer) partagé, en toute transparence, avec l'ensemble des conseillers communautaires.
- Organisation de multiples réunions du bureau, avec les maires et entre les services afin de
construire ensemble les solutions de redressement.
Toutes les solutions ont été mises sur la table, vous n'en avez retenu aucune.… L'ensemble des
maires de la CAB et moi-même avons attendu pendant des mois que la ville-centre, principale contributrice et bénéficiaire, fasse des propositions concrètes. Elles ne sont jamais venues.
C'est précisément cette attitude qui a motivé l'absence du groupe que je préside au conseil municipal du 23 décembre, ainsi que l'alerte publique que je vous ai adressée lors du débat d'orientations budgétaires de Bastia le 25 février dernier.
Il est vrai que l'exercice est difficile car on ne comble pas un déficit de plusieurs millions d'euros avec des mots.
Je suis étonné d'apprendre, par le courrier de ce matin, qu'en fait, vous aviez des solutions. Les Bastiais comme tous les citoyens de l'agglomération, et moi le premier, seront ravis de les connaître.
Je vous invite à nous les faire partager mardi prochain lors du bureau de la CAB qui arrêtera le budget présenté au Conseil Communautaire, le 15 avril prochain.
S'agissant enfin de la perte de confiance, elle est aujourd'hui malheureusement réciproque. Cela ne m'aurait pas pour autant conduit à briser notre contrat de mandature car rien n'est jamais irrémédiable et je sais l'espoir immense .que les Bastiais ont mis en nous. Tout comme vous, c'est d'eux que je tiens mon mandat.
J'assumerai mes responsabilités et je vous engage à ne pas fuir les vôtres. Je suis prêt à démissionner, à la condition que vous en fassiez de même, afin de redonner la parole au peuple. Car c'est la confiance des Bastiais qui m'importe par-dessus tout.