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Femu Aiacciu-Femu a Corsica : "Un’altra manera di fà"


José Fanchi le Dimanche 23 Novembre 2014 à 18:28

Femu Aiacciu ira bien seul aux prochaines élections municipales d’Aiacciu qui devraient avoir lieu les 25 janvier et 1er février. L’annonce en a été faite dimanche matin au Casone, place d’Austerlitz, lors d’une conférence de presse qui a réuni toutes les forces vives de Femu Aiucciu-Femu a Corsica. Les conditions pour une liste commune avec Corsica Libera ne sont pas réunies ont estimé les dirigeants du mouvement nationaliste



Femu Aiacciu-Femu a Corsica : "Un’altra manera di fà"
Les responsables ont bien précisé que leur démarche s’inscrivait depuis 2010 dans le droit fil des engagements de Femu a Corsica, lesquels se fondent sur la conscience d’appartenir à un peuple dont les droits patrimoniaux, culturels et identitaires sont niés. « Nous avons gagné la bataille des idées » rappellent-ils, faisant allusion aux avancées récentes, votées à une très large majorité, qui ont été réalisées à partir de la dynamique, du travail et de la détermination des élus nationalistes.
«Tous les efforts et sacrifices consentis depuis des décennies seraient vains si nous n’accédions pas aux responsabilités » a précisé d’entrée José Filippi, qui a rappelé, en outre,  le contexte particulier dans lequel se dérouleront les prochaines élections municipales, à la suite de l’annulation du scrutin par le tribunal administratif de Bastia. L’élu de l’opposition n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler l’utilisation de « vieilles méthodes clanistes » et surtout le climat délétère qui rappelait-il « ont démontré que l’alternance à la mairie d’Aiacciu n’a fait qu’aggraver une situation dégradée, notamment au plan des finances publiques. »
 
"Femu Aiacciu, la seule
alternative…"

Le leader de la liste Femu Aiacciu ne s’est pas privé de fustiger l’ancienne mandature de gauche : « Cela ne vaut pas pour autant blanc-seing pour l’équipe au pouvoir pendant treize années qui n’a pas su apporter toutes les solutions aux problèmes rencontrés par les habitants d’Aiacciu tant au niveau de l’économie, de finances que du social. Nous souhaitons, à l’instar de nombreuses villes d’Europe et de Méditerranée, faire de notre identité l’atout indispensable pour parvenir à un développement maîtrisé de notre ville. La liste Femu Aiacciu-Femu a Corsica, au travers d’un projet réaliste et cohérent, constitue la seule alternative aux politiques de droite comme de gauche qui se sont révélées incapables de satisfaire les habitants de notre cité.
La liste de la famille nationaliste qui avait été conduite en mars dernier n’avait semble-t-il pas été validée par les électeurs, raison pour laquelle nous avons décidé aujourd’hui de nos inscrire pleinement dans la démarche stratégique initiée en 2010. »
José Filippi n’a d’ailleurs pas hésité à s’engager pleinement dans cette campagne dans laquelle il préconise le partage des responsabilités avec ceux qui rejoignent la vision de Femu Aiacciu sur la Corse, sur Ajaccio, sur les points en débat : « Semi pronti pà franca u passu è custruisce Aiacciu cù un’altra manera di pensà, ma soppra tuttu cu un’altra manera di fà. »


" Aiacciu, comme une cité paralysée…"
Jean-François Casalta, Ajaccien et pas peu fier de l’être, a rappelé pour sa part que l’équipe municipale démissionnaire a pratiqué la politique du statu quo : « Elle n’a prouvé qu’une seule chose, son incapacité à inscrire la ville dans un projet d’envergure. Il est vital de placer un nationalisme d’ouverture et de partage et l’exigence démocratique au cœur de la conduite de la cité. Raison pour laquelle, si les conditions le permettent, nous envisagerons, sur la base d’un contrat de mandature qui sera conclu en toute transparence, le partage des responsabilités. Le combat est bel et bien engagé, notre mouvement, plus que jamais favorable à l’ouverture, est résolument tournée vers l’avenir… »
 
Autre intervenant, animé d’un fort enthousiasme à l’approche du scrutin, Jean-Christophe Angelini, qui a souligné l’importance de la prochaine échéance municipale qu’il qualifie de fondamentale pour Ajaccio : « Les enjeux sont en effet d’importance et vont caricaturer la Corse des années à venir. La Corse politique a évolué de façon radicale. Femu a Corsica a joué un rôle moteur qui nous oblige à nous porter candidat dans un contexte nouveau qui appelle à une attente nouvelle, bien entendu sans polémique ni controverse avec d’autres nationalistes. Il faut être clair sur ce point, le dialogue va continuer sans aucune ambiguïté. Le peuple ajaccien ne mérite pas cette comédie permanente. Femu Aiacciu constitue le moteur du regroupement. »
 
Gilles Simeoni, maire de Bastia, a effectué le déplacement pour soutenir la liste de Femu Aiacciu et rappeler qu’Ajaccio ne pouvait continuer de la sorte avec une partie de la population dressée contre l’autre : « C’est un véritable combat qui se prépare et il est fondamental pour Ajaccio mais aussi pour la Corse car nous allons dans le droit fil historique pour construire le peuple corse avec un choix démocratique comme méthode. Les nationalistes ont la force et la volonté d’aller vers d’autres Corses, le combat appartient à tous. »
 
Jean Biancucci, maire de Cuttuli e Curtichjatu, vice-président de la CAPA a vécu près de quarante ans à Ajaccio dans le quartier Sainte-Lucie Saint Jean, ayant même été élu par un « conseil municipal des jeunes «  improvisé, maire des jeunes ! Il a parlé d’Ajaccio, de son importance, de sa place mais a également évoqué la CAPA : « Elle est actuellement en panne et il est important que les choses aillent mieux pour le développement de la vie et de la microrégion du « pays Ajaccien » Il est temps de faire un choix, la ville se trouve dans un état dégradé, il faut voter et vite pour remettre un peu d’ordre dans la ville. » 
 J. F.