Il est tôt ce mercredi 13 août, premier jour de vendange pour le domaine Montemagni à Patrimonio. Sécateur en main, dans les vignes, les vendangeurs taillent les grappes de raisin de cette parcelle de muscat petit grain de manière franche et précise. Ce qui l’est moins, c’est de définir la date du premier jour des vendanges, explique Aurélie Melleray, l’œnologue du domaine : « Pour cette année, c’est plutôt tardif. L’an passé, nous avions débuté le 5 août. Le printemps pluvieux a retardé la vigne. »
Évolution climatique faisant, depuis plusieurs années, les vignerons corses ont vu les vendanges s’avancer du mois d’octobre au mois d’août. Mais ce qui inquiète l’œnologue, c’est l’imprévisibilité de la météo : « Nous avons des amplitudes thermiques, des températures qui varient énormément. Ce n’est pas une maturation prévisible. » La surveillance se fait donc au jour le jour. « Le muscat petit grain ramassé ce premier jour va permettre de faire un effervescent, qui sera à 9 degrés de sucre. Nous voulons quelque chose de frais. On ne pouvait le ramasser plus tôt, sinon il aurait manqué d’aromatique. »
La date précise de récolte s’avère donc aujourd’hui plus que jamais cruciale, ce qui pouvait être moins le cas quelques décennies en arrière. Les vignerons sont des chefs d’entreprise et doivent répondre à la demande des consommateurs : « Nous faisons beaucoup de tests auprès du public, on écoute, on note et on s’adapte à la clientèle. Le point le plus crucial, c’est la date de récolte. Le profil du vin peut être complètement modifié en l’espace de 24 heures. Il faut goûter le raisin, l’aromatique, l’acidité. Il ne faut pas d’arômes brûlés par le soleil. » Ces amplitudes thermiques au moment de la récolte du raisin, qui peuvent modifier et mettre en péril toute la production, rajoutent un stress supplémentaire et obligent à une réactivité à toute épreuve : « Nous sommes obligés d’être sur le pied de guerre et de réagir très vite », explique Aurélie Melleray.
Préserver le raisin de la chaleur de la taille jusqu’à la cuve
Et cela passe aussi par la recherche de solutions pour garder le raisin à bonne température entre le moment de la taille, le pressoir et la cuve : « On va commencer la journée très tôt, à partir de 5h du matin. Nous avons des journées courtes mais intenses. À Patrimonio, le relief fait que nous ne pouvons pas ramasser de nuit : c’est trop dangereux pour les vendangeurs et les tracteurs, qui peuvent basculer. »
Autre étape cruciale : le transport depuis les vignes jusqu’à la cave. Dans les remorques des tracteurs, le raisin peut vite chauffer : « On calcule le temps de trajet des vignes jusqu’à la cave. On ne passe pas par Saint-Florent avec les tracteurs : il y a trop d’embouteillages. Le but est d’avoir une fraîcheur pour garder les arômes. Le raisin en plein soleil peut gagner facilement 5 degrés. Il faut garder la température qu’il avait sur la vigne. On a dû refaire la piste pour arriver à la cave. On change complètement les pratiques. Il faut ramasser vite, que ce soit rapidement au frais. On installe une combrière au niveau de la réception des grappes. »
L’œnologue du domaine Montemagni évoque aussi la gestion du personnel pour ne pas gripper la machine : « On a beau anticiper pour être prêts le 1er août, nous pouvons complètement modifier le programme pour être prêts pour le raisin. Nous avons prévu nos équipes il y a trois mois, mais la date n’est pas facile à déterminer. On n’avait pas prévu les canicules. Nous sommes obligés d’appeler des personnes au dernier moment. On a toujours des jokers. On intervertit aussi les équipes : la cave passe dans les champs. »
Un travail important, mais un millésime qui s’annonce prometteur, indique Aurélie Melleray : « Cette année, on a été beaucoup plus vigilants que d’habitude. On s’est battu au début du mois d’avril pour garder le raisin le plus sain possible. On a également eu la cicadelle africaine, qui est arrivée en juillet. On a mis de l’argile dans les vignes pour préserver les insectes. On va vraiment réfléchir à comment protéger au maximum les grappes. Travailler au mieux la terre, enherber les vignes pour préserver l’humidité. Grâce à cette vigilance, ce millésime sera très beau : nous allons faire quelque chose de vraiment magnifique. »
Évolution climatique faisant, depuis plusieurs années, les vignerons corses ont vu les vendanges s’avancer du mois d’octobre au mois d’août. Mais ce qui inquiète l’œnologue, c’est l’imprévisibilité de la météo : « Nous avons des amplitudes thermiques, des températures qui varient énormément. Ce n’est pas une maturation prévisible. » La surveillance se fait donc au jour le jour. « Le muscat petit grain ramassé ce premier jour va permettre de faire un effervescent, qui sera à 9 degrés de sucre. Nous voulons quelque chose de frais. On ne pouvait le ramasser plus tôt, sinon il aurait manqué d’aromatique. »
La date précise de récolte s’avère donc aujourd’hui plus que jamais cruciale, ce qui pouvait être moins le cas quelques décennies en arrière. Les vignerons sont des chefs d’entreprise et doivent répondre à la demande des consommateurs : « Nous faisons beaucoup de tests auprès du public, on écoute, on note et on s’adapte à la clientèle. Le point le plus crucial, c’est la date de récolte. Le profil du vin peut être complètement modifié en l’espace de 24 heures. Il faut goûter le raisin, l’aromatique, l’acidité. Il ne faut pas d’arômes brûlés par le soleil. » Ces amplitudes thermiques au moment de la récolte du raisin, qui peuvent modifier et mettre en péril toute la production, rajoutent un stress supplémentaire et obligent à une réactivité à toute épreuve : « Nous sommes obligés d’être sur le pied de guerre et de réagir très vite », explique Aurélie Melleray.
Préserver le raisin de la chaleur de la taille jusqu’à la cuve
Et cela passe aussi par la recherche de solutions pour garder le raisin à bonne température entre le moment de la taille, le pressoir et la cuve : « On va commencer la journée très tôt, à partir de 5h du matin. Nous avons des journées courtes mais intenses. À Patrimonio, le relief fait que nous ne pouvons pas ramasser de nuit : c’est trop dangereux pour les vendangeurs et les tracteurs, qui peuvent basculer. »
Autre étape cruciale : le transport depuis les vignes jusqu’à la cave. Dans les remorques des tracteurs, le raisin peut vite chauffer : « On calcule le temps de trajet des vignes jusqu’à la cave. On ne passe pas par Saint-Florent avec les tracteurs : il y a trop d’embouteillages. Le but est d’avoir une fraîcheur pour garder les arômes. Le raisin en plein soleil peut gagner facilement 5 degrés. Il faut garder la température qu’il avait sur la vigne. On a dû refaire la piste pour arriver à la cave. On change complètement les pratiques. Il faut ramasser vite, que ce soit rapidement au frais. On installe une combrière au niveau de la réception des grappes. »
L’œnologue du domaine Montemagni évoque aussi la gestion du personnel pour ne pas gripper la machine : « On a beau anticiper pour être prêts le 1er août, nous pouvons complètement modifier le programme pour être prêts pour le raisin. Nous avons prévu nos équipes il y a trois mois, mais la date n’est pas facile à déterminer. On n’avait pas prévu les canicules. Nous sommes obligés d’appeler des personnes au dernier moment. On a toujours des jokers. On intervertit aussi les équipes : la cave passe dans les champs. »
Un travail important, mais un millésime qui s’annonce prometteur, indique Aurélie Melleray : « Cette année, on a été beaucoup plus vigilants que d’habitude. On s’est battu au début du mois d’avril pour garder le raisin le plus sain possible. On a également eu la cicadelle africaine, qui est arrivée en juillet. On a mis de l’argile dans les vignes pour préserver les insectes. On va vraiment réfléchir à comment protéger au maximum les grappes. Travailler au mieux la terre, enherber les vignes pour préserver l’humidité. Grâce à cette vigilance, ce millésime sera très beau : nous allons faire quelque chose de vraiment magnifique. »
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