Une séance de travail qui a confirmé qu'à la ligue, tous les voyants sont au vert : situation financière, compétitions, formation,arbitrage, scolaires, jeunes...
Malheureusement un voyant est à l'orange. Celui du soutien institutionnel. La CTC et le Conseil Général de Haute-Corse ont supprimé 120 000 € de subventions, ce qui a suscité une vive réaction de l'ensemble des responsables présents.
Un communiqué a été remis à la presse. Il fait l'historique de cette baisse des aides.
Fort heureusement d'autres partenaires, en particulier privés, ont limité l’impact de ces décisions. Mais pour la Ligue corse il n'est pas question d’accepter cette situation. Une demande d'audience auprès des présidents de l’Exécutif et du Conseil Général 2B a été sollicitée. Elle devrait permettre de modifier une situation injuste comme l'indique la communication de ce jour...
" Inspirez vous des propos de Eric Ciotti"
Réunie en Corti, le dimanche 7 octobre, la Ligue Corse d’Echecs a décidé de rendre publique cette analyse :
La ligue corse d’échecs confirme, avec son record absolu de licence (5 907), sa première place au niveau international du nombre de licenciés par tête d’habitants et sa première place en Corse pour les moins de 16 ans.
Ce formidable développement, fruit d’un travail sportif d’une quinzaine d’années, est salué par tous et constitue un exemple unique au niveau mondial. Courant Septembre, à Istanbul, les représentants de 164 fédérations nationales ont salué et ovationné Léo Battesti, représentant de la FFE et président de notre ligue, pour l’exemplarité d’un essor échiquéen basé sur un développement de masse bénéficiant des vertus socio-éducatives du sport Échecs. Le modèle corse est au cœur même de l’actuelle campagne pour l’élection à la présidence de la Fédération Française des Echecs. Léo Battesti, à la tête d’une liste de 31 responsables de toutes les régions, y bénéficie ainsi d’une belle dynamique.
L’année scolaire s’est ouverte par un fort partenariat avec l’académie permettant à plus de 7 000 scolaires de bénéficier de l’enseignement des Échecs dans le temps scolaire, avec l’adhésion massive du corps enseignant. Là encore, l’exemplarité...
Au niveau des résultats sportifs, le choix de privilégier une élite issue de la formation de masse et non importée artificiellement, est payant. Une centaine de joueurs corses ont désormais un niveau international et leurs résultats sont remarquables avec plusieurs titres de champions ou vice-champions de France et des normes de Maître international.
Dans quelques jours notre territoire va accueillir à Bastia puis Aiacciu 900 joueurs en provenance de 40 pays, avec les meilleurs joueurs de la planète. Dans la foulée des rencontres internationales exceptionnelles auront lieu à Calvi, Portivechju, Aiacciu et un tournoi européen des jeunes, avec 4 000 participants, sera organisé à Bastia en juin...
Les effets induits au niveau économique sont de plus en plus significatifs et nombre de socio-professionnels saluent et apprécient cette réalité.
Et pourtant malgré cette forte réalité, malgré tous ces efforts au service d’une activité structurante pour une jeunesse de plus en plus fragilisée par la crise européenne, nous sommes dans une situation critique. Nous ne pouvons plus répondre aux innombrables appels, de toute la Corse, pour développer cette activité. Les Échecs, pourtant, ont un rapport qualité prix unique : le salaire, pourtant correct, des 14 CDI de la ligue équivaut au montant du seul salaire d’un joueur de Ligue 1 !.
Toutefois notre action est aujourd’hui déstabilisée par la négligence de certains décideurs institutionnels.
Après avoir subi une baisse de 33 % (- 20 000 EUR) de la part d’un Conseil Général 2B qui n’a pourtant pas hésité à engager des sommes considérables en d’autres circonstances, un coup tout aussi brutal vient d’être asséné par l’exécutif de la CTC qui ne respecte pas le vote unanime de l’assemblée de Corse le 26 mai 2011 en faveur d’une subvention globale (ne versant pas 40 000 EUR pourtant inscrit pour l’exercice 2011) et qui réduit également de 33 % son soutien au prochain Corsican Circuit (-20 000 EUR).
Certes nous n’ignorons pas que nous sommes en crise. Mais que des choix aussi radicaux soient opérés contre nous, alors que dans bien des domaines, moins structurants, l’heure ne semble pas à la baisse, voilà qui est bien triste.
Nous lançons tout particulièrement un appel à M. Paul Giacobbi pour qu’il fasse respecter les décisions de l’Assemblée, des options qu’il a d’ailleurs fortement soutenues par un remarquable discours. Il évitera ainsi à notre ligue de devoir, non seulement stopper son développement mais supprimer des postes de formateurs concernant plusieurs centaines d’enfants.
Une demande d’audience sera envoyée au Président du Conseil Exécutif pour que nous sachions exactement quelle politique sera suivie à notre égard.
Puissent les responsables insulaires s’inspirer des propos de M. Eric Ciotti à Nice, fin septembre. Le député, président du Conseil Général des Alpes Maritimes tenait une conférence de presse à l’occasion de la mise en place de cours d’Echecs dans plusieurs collèges niçois des régions «sensibles». Se tournant vers Léo Battesti, qui représentait la FFE, il a indiqué : «je suis très preneur pour qu’on développe ici ce que vous avez fait en Corse, je ne veux pas hiérarchiser les sports, mais je crois qu’il y en a qui véhiculent des valeurs plus profitables que d’autres et qui permettent de donner à ces jeunes des outils dont ils auront obligatoirement besoin»