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Corsic’Art Design à Ajaccio : Trois expressions pour une même passion


Philippe Peraut le Dimanche 18 Novembre 2018 à 18:17

Léa Guittard, Emmanuel Macé et Pierre-André Agostini, trois artistes au parcours différent, exposent jusqu’au 30 novembre à la galerie Corsic’Art Design à Ajaccio. Des expressions personnelles, la peinture pour les deux premiers et un art contemporain bien particulier, pour le troisième, mais une même passion conjuguée au talent…



La galerie Corsic’Art Design, située à proximité de la Piazzetta, à Ajaccio, abrite jusqu’au 30 novembre prochain, l’expression de trois artistes. Si l’un des trois-Léa Guittard- s’est déjà fait un nom dans l’univers de l’art, les deux autres en sont à leurs débuts.


Emmanuel Macé : la beauté dans l’erreur
Entièrement autodidacte, Emmanuel Macé a découvert la peinture il y a tout juste deux ans. « Je n’ai pas spécialement de démarche artistique, explique-t-il, j’écrivais et je travaillais des sculptures et puis je me suis mis à la peinture naturellement. Depuis, cela me prend l’essentiel de mon temps. » Emmanuel Macé travaille aussi bien l’aquarelle que l’huile ou l’encre sur des supports en  papier craft. À partir de couleurs vives, se déclinent des personnages qui peuvent s’apparenter à des mythes, tantôt d’Amérique Centrale, tantôt d’Australie et même d’Afrique. « Quand je peins, je ne sais jamais où cela me mène. Tout part d’un trait et c’est le travail qui me guide et se révèle… Peindre, c’est la vie. » Ancien compagnon tailleur de pierre, Emmanuel Macé voit dans cette nouvelle expression, une continuité. « L’art est à l’image de la vie. On ne sait jamais où l’on va. Mais c’est dans l’erreur que se trouve la beauté. »


Léa Guittard : Le lien entre l’esprit et la matière
Léa Guittard a débuté le dessin à l’âge de sept ans mais elle a également travaillé la sculpture sur pierre ou sur bois. Après des études en Art Plastique, elle a trouvé sa voie « dans un métier où le dessin restait très présent. » De retour en Corse après une expérience dans le stylisme et la mode à Paris, elle a créé  son propre concept. Ses toiles, où s’entremêlent couleurs et lumières, interpellent. « C’est peut-être une quête métaphysique mais pour ma part une interrogation sur la matière. Il y a une corrélation entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Toutes ses formes qui dansent…Cela peut représenter la lumière et l’énergie. »
Son thème, « Les toiles quantiques » sont l’expression d’un art qui mêle même si elle ne l’avoue pas, l’esprit et la matière…Kazantzakis aurait apprécié…


Pierre-André Agostini : l’art contemporain dans la ferraille  
Enfin, le troisième artiste de ce triptyque est, en quelque sorte, l’ouvrier de la onzième heure. Pierre-André Agostini, sillonne les forêts et les maquis, récupère tout ce qui aurait dû se trouver dans une déchetterie ou une casse (carcasses de voitures, pièces électriques, clous…) et les transforme en robot ou dragons. « Une démarche entamée par accident. Me promenant cet hiver dans la forêt, j’ai récupéré un vieux compteur à gaz, un phare deux morceaux de bois et un cric pour fabriquer un robot. J’ai ensuite continué et je récupère tout ce qui me passe sous la main. »
Ancien sportif, l’artiste a trouvé, dans cette expression, une raison de vivre. Entre chapon, poisson stylisé,  dragons et robots, le public est séduit… « On créé les petits joujoux que l’on voit en rêve, pour parodier la célèbre chanson. Nous offrons en tout cas quelques instants de magie. »
Trois expressions avec, chacune, son indispensable grain de folie, à  découvrir jusqu’au 30 novembre…