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Core In Fronte dénonce à Porticcio "colonisation de peuplement et spéculation foncière”


La rédaction le Samedi 25 Octobre 2025 à 13:00

Le mouvement nationaliste Core In Fronte a mené, samedi matin à Porticcio (commune de Grossetto-Prugna), une action dénonçant “la double problématique de colonisation de peuplement et de spéculation foncière” en Corse-du-Sud.



(Photos Paule Santoni)
(Photos Paule Santoni)
Dans un communiqué lu, à deux voix sur place par Laurent Torre, de la  section Core in Fronte Aiacciu et Véronique Pietri, conseillère territoriale Core in Fronte, le mouvement a affirmé être intervenu “dans un lieu hautement symbolique des méfaits d'une spéculation immobilière effrénée et d'une colonisation de peuplement mortifère”. L’action faisait suite, selon Core In Fronte, à un différend entre une résidente corse et un voisin continental. La première a reçu “un courrier d’avocat d’un voisin français la menaçant de faire cesser ses travaux d’agrandissement afin d'y héberger un membre de sa famille”, alors qu’elle disposait d’un permis de construire en règle.

Pour le mouvement, cet épisode “démontre, encore une fois, l’incapacité d’intégration d’une grande majorité des 5 000 migrants annuels français”, accusés de “vouloir imposer à notre peuple une manière de vivre et de penser”. Core In Fronte y voit la preuve d’une logique économique et culturelle “dont le seul but est de réaliser un bénéfice financier sur la terre de Corse”.
Core in Fronte a ainsi appelé  “le colon français à cesser toute action en justice” et “les avocats corses à ne pas se rendre complices de ces agressions”. Il prévient également que “ceux qui s’installent en Corse doivent respecter les règles, coutumes, traditions et langue de notre peuple”, faute de quoi “ils ne sont pas les bienvenus sur notre terre. La colonisation de peuplement qui écrase notre peuple par la loi du nombre, dévastant notre culture, imposant une économie débridée dont seuls quelques prédateurs locaux tirent bénéfice au dépend du plus grand nombre, doit cesser.”.

Et avant que la résidente corse directement concernée par cette affaire n’en rappelle les péripéties, et que Luc Bernardini, porte-parole de Core in Fronte, ne revienne sur les exigences déjà formulées par les deux intervenants, le mouvement a, une fois encore, réaffirmé ses revendications.
Elles passent par l’instauration d’un statut de résident, conditionné à dix ans de présence minimale en Corse et des mesures de préférence d’acquisition pour les Corses, telles que la limitation du Airbnb, la mise en place d’un permis de louer, ou encore la création d’une banque corse destinée à mobiliser l’épargne corse "déjà existante". “Les Corses ne doivent plus être dépossédés de leur terre et doivent pouvoir vivre dignement dans leur pays”, a conclu le mouvement.