En février dernier, la Collectivité de Corse lançait une consultation citoyenne sur la 5G. Cette opération, décidée en octobre 2021, faisait suite à un premier rapport en date de juillet 2020 demandant un moratoire concernant le déploiement de cette technologie sur l’île. Ce vendredi 29 juillet, c’est l’heure du bilan, dévoilé sous forme d’un rapport à l’Assemblée de Corse présenté par le président de l’Exécutif.
En préambule, ce dernier rappelle que la consultation, terminée au mois d’avril dernier, se présentait sur la base d’un questionnaire en ligne, suivie deux ateliers collaboratifs. Avant d'interroger : « Cette consultation a-t-elle été une réussite du point de vue de la participation ? ». Et, pour Gilles Simeoni, la réponse est oui. « 1 047 participants, 10 020 contributions aux questions et 300 idées et pistes d’actions recueillis », énumère-t-il.
« Ces chiffres montrent bien que, au-delà de la question de la 5G, le numérique est une question de société avec en arrière-plan le développement économique, l’aménagement du territoire et la protection de l’environnement et de la santé publique », analyse Gilles Simeoni. Fort du « succès » de cette consultation, le président de l’Exécutif réfléchit d’ailleurs à « systématiser » le procédé.
En préambule, ce dernier rappelle que la consultation, terminée au mois d’avril dernier, se présentait sur la base d’un questionnaire en ligne, suivie deux ateliers collaboratifs. Avant d'interroger : « Cette consultation a-t-elle été une réussite du point de vue de la participation ? ». Et, pour Gilles Simeoni, la réponse est oui. « 1 047 participants, 10 020 contributions aux questions et 300 idées et pistes d’actions recueillis », énumère-t-il.
« Ces chiffres montrent bien que, au-delà de la question de la 5G, le numérique est une question de société avec en arrière-plan le développement économique, l’aménagement du territoire et la protection de l’environnement et de la santé publique », analyse Gilles Simeoni. Fort du « succès » de cette consultation, le président de l’Exécutif réfléchit d’ailleurs à « systématiser » le procédé.
« Une forme de pression démocratique à organiser »
Concernant les enseignements de la consultation, ce qui ressort « c’est un déficit d’informations sur la technologie elle-même et l’impression générale que le déploiement est beaucoup plus subi que voulu et organisé par les citoyens », d’où un réflexe de « réticence, voire de rejet ».
Aussi, dans les contributions spontanées, « 37% souhaitent que la Collectivité de Corse maitrise et contrôle le déploiement de la 5G sur l’île », ce qui pousse le président de l’Exécutif à « verser cet élément au débat sur le statut d’autonomie ». En effet, aujourd’hui, cette compétence concerne uniquement l’État et les opérateurs. Gilles Simeoni réfléchit donc à « demander une compétence partagée dans le domaine de la technologie mobile et de la 5G pour discuter directement avec les opérateurs ». Et, avant même les évolutions législatives et réglementaires, il prévoit de « solliciter les opérateurs pour qu’ils soient plus à l’écoute ».
Parmi les autres demandes des participants, « 33% réclament que les opérateurs s’inscrivent dans un déploiement du numérique responsable et 38% ont soutenu la démarche de concertation », détaille Gilles Simeoni. Dans l’attente de l’éventuelle obtention d’une compétence partagée, le président de l’Exécutif propose de « sensibiliser les opérateurs au fait que les citoyens sont aussi des clients ». Pour lui, il y a « une forme de pression démocratique à organiser ».
Aussi, dans les contributions spontanées, « 37% souhaitent que la Collectivité de Corse maitrise et contrôle le déploiement de la 5G sur l’île », ce qui pousse le président de l’Exécutif à « verser cet élément au débat sur le statut d’autonomie ». En effet, aujourd’hui, cette compétence concerne uniquement l’État et les opérateurs. Gilles Simeoni réfléchit donc à « demander une compétence partagée dans le domaine de la technologie mobile et de la 5G pour discuter directement avec les opérateurs ». Et, avant même les évolutions législatives et réglementaires, il prévoit de « solliciter les opérateurs pour qu’ils soient plus à l’écoute ».
Parmi les autres demandes des participants, « 33% réclament que les opérateurs s’inscrivent dans un déploiement du numérique responsable et 38% ont soutenu la démarche de concertation », détaille Gilles Simeoni. Dans l’attente de l’éventuelle obtention d’une compétence partagée, le président de l’Exécutif propose de « sensibiliser les opérateurs au fait que les citoyens sont aussi des clients ». Pour lui, il y a « une forme de pression démocratique à organiser ».
Les « biais » de la consultation
Pour Jean-Michel Savelli, élu du groupe Un Soffiu Novu, si ce mode de consultation est « moderne et utile », il reste de l’ordre du « qualitatif ». Le conseiller territorial pointe les « biais » de ce type d’opération. « Les participations spontanées sont souvent des extrêmes, on récupère 50% de gens fondamentalement opposés, quelques uns plutôt favorables, et le ventre mou, on ne le voit pas du tout », argumente-t-il.
Jean-Michel Savelli souligne, par ailleurs, « qu’Orange a 50% de ses abonnés corses déjà en 5G, l’opérateur n’a donc pas attendu la fin du moratoire pas plus que SFR ni Bouygues ». Pour prendre des décisions plus tranchées « il faut doubler par une étude plus scientifique fondée sur la base d’un panel et de quotas », estime le conseiller.
Jean-Michel Savelli souligne, par ailleurs, « qu’Orange a 50% de ses abonnés corses déjà en 5G, l’opérateur n’a donc pas attendu la fin du moratoire pas plus que SFR ni Bouygues ». Pour prendre des décisions plus tranchées « il faut doubler par une étude plus scientifique fondée sur la base d’un panel et de quotas », estime le conseiller.