Pierre Savelli, maire de Bastia, et Nora Susbielle, du Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, ont signé la charte.
« Le Comité National du Sanctuaire Pelagos se réunit tous les ans en octobre dans un des départements partenaires : Var, Alpes Maritimes, Corse du Sud et Haute-Corse » explique Ingrid Neveu, coordinatrice nationale de la partie française du sanctuaire Pelagos. « Cette année nous avons choisi Bastia qui à cette occasion va signer la charte. Ce comité rassemble les principaux acteurs institutionnels, scientifiques et associatifs impliqués dans la préservation du milieu marin ». Au total une trentaine de personnes en présentiel à la Casa di e Scenze et une bonne dizaine en visio. « C’est l’occasion de faire un bilan des actions de l’année écoulée, de discuter des problèmes rencontrés, de débattre sur des actions à faire sur les 3 axes : sensibilisation, recherche et gestion» souligne de son côté Alain Barcelo, responsable des animations de la partie française du sanctuaire. « Une soixantaine de recherches sont en cours sur la reproduction, les maladies, les échouages, la réduction des pressions humaines. On sensibilise notamment les compagnies maritimes sur la vitesse des navires et des risques de collision. On déplore chaque année une dizaine de morts de cétacés. La sensibilisation du public se fait aussi à travers des ambassadeurs que chaque plaisancier peut devenir ».
Par la signature de la charte la ville de Bastia s’engage à avoir un rôle moteur dans la transition écologique, la préservation du littoral, la protection des mammifères marins en Méditerranée. « C’est un moment important pour nous, une fierté » déclare le maire Pierre Savelli. « On a dû fournir déjà beaucoup d’efforts pour intégrer la ville dans le Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate en 2016 car il y avait des réticences par rapport au futur port de la ville. La signature d’aujourd’hui est dans la suite logique et renforce notre politique de préservation de l’environnement. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau à Bastia car je me rappelle des grandes manifestations contre les boues rouges en 1973. Il y a eu alors une grande mobilisation de la jeunesse contre cette injustice et aujourd’hui on se doit de continuer à sensibiliser notre jeunesse. Donc notre démarche collective vient de loin. On prévoit ainsi des cours, des ateliers pour les scolaires notamment avec A Casa di e scenze, notre vaisseau amiral »
La ville rejoint les 241 communes côtières impliquées dans la protection des dauphins, baleines et autres cétacés et de leur habitat : 129 en France (dont une douzaine en Corse), 111 en Italie et une à Monaco.
En adhérant à cette démarche, la ville de Bastia s’engage à mettre en œuvre des actions concrètes autour de plusieurs axes comme la sensibilisation du public et des usagers de la mer à la richesse du Sanctuaire Pelagos, la formation et éducation des scolaires et des acteurs locaux, le suivi environnemental et la prévention des impacts liés aux activités humaines et la coopération avec les autres communes partenaires du Sanctuaire.
La charte a été paraphée par le maire Pierre Savelli et Nora Susbielle, adjointe au sous-directeur de la protection et de la restauration des écosystèmes littoraux et marins (Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche) : « Cette signature est un évènement et on remercie la ville de s’insérer dans notre démarche » souligne Nora Susbielle. « Nous avons déjà fait beaucoup de choses mais nous avions besoin de Bastia pour progresser vers une meilleure protection. L’idée de ce sanctuaire est originale car il réunit 3 pays et on collabore aussi avec des institutions étrangères comme l’Espagne et d’autres gouvernances. C’est un véritable laboratoire d’idées pour mettre en place des choses innovantes en matière de protection et sensibilisation. Aujourd’hui, le but de la réunion est de partager ce qui a été fait, comment contourner les problèmes, découvrir des pistes de travail ».
Après cette signature officielle, Madeleine Cancemi, directrice du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate, a ouvert la réunion. «Notre travail nous a déjà permis de recenser 7 espèces de cétacés dans le parc et aujourd’hui on peut affirmer avoir au moins 70 résidents dans celui-ci ». Ont suivi un vaste tour de table avec les différents acteurs engagés dans la protection des mammifères marins, puis un tour d’horizon des actualités internationales et nationales, incluant les interventions du Secrétariat permanent de l’Accord Pelagos et des partenaires de la recherche scientifique.
* Le pélagos est l'ensemble des organismes aquatiques vivant en pleine mer (en opposition au benthos qui vit à proximité du fond).
Par la signature de la charte la ville de Bastia s’engage à avoir un rôle moteur dans la transition écologique, la préservation du littoral, la protection des mammifères marins en Méditerranée. « C’est un moment important pour nous, une fierté » déclare le maire Pierre Savelli. « On a dû fournir déjà beaucoup d’efforts pour intégrer la ville dans le Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate en 2016 car il y avait des réticences par rapport au futur port de la ville. La signature d’aujourd’hui est dans la suite logique et renforce notre politique de préservation de l’environnement. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau à Bastia car je me rappelle des grandes manifestations contre les boues rouges en 1973. Il y a eu alors une grande mobilisation de la jeunesse contre cette injustice et aujourd’hui on se doit de continuer à sensibiliser notre jeunesse. Donc notre démarche collective vient de loin. On prévoit ainsi des cours, des ateliers pour les scolaires notamment avec A Casa di e scenze, notre vaisseau amiral »
La ville rejoint les 241 communes côtières impliquées dans la protection des dauphins, baleines et autres cétacés et de leur habitat : 129 en France (dont une douzaine en Corse), 111 en Italie et une à Monaco.
En adhérant à cette démarche, la ville de Bastia s’engage à mettre en œuvre des actions concrètes autour de plusieurs axes comme la sensibilisation du public et des usagers de la mer à la richesse du Sanctuaire Pelagos, la formation et éducation des scolaires et des acteurs locaux, le suivi environnemental et la prévention des impacts liés aux activités humaines et la coopération avec les autres communes partenaires du Sanctuaire.
La charte a été paraphée par le maire Pierre Savelli et Nora Susbielle, adjointe au sous-directeur de la protection et de la restauration des écosystèmes littoraux et marins (Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche) : « Cette signature est un évènement et on remercie la ville de s’insérer dans notre démarche » souligne Nora Susbielle. « Nous avons déjà fait beaucoup de choses mais nous avions besoin de Bastia pour progresser vers une meilleure protection. L’idée de ce sanctuaire est originale car il réunit 3 pays et on collabore aussi avec des institutions étrangères comme l’Espagne et d’autres gouvernances. C’est un véritable laboratoire d’idées pour mettre en place des choses innovantes en matière de protection et sensibilisation. Aujourd’hui, le but de la réunion est de partager ce qui a été fait, comment contourner les problèmes, découvrir des pistes de travail ».
Après cette signature officielle, Madeleine Cancemi, directrice du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate, a ouvert la réunion. «Notre travail nous a déjà permis de recenser 7 espèces de cétacés dans le parc et aujourd’hui on peut affirmer avoir au moins 70 résidents dans celui-ci ». Ont suivi un vaste tour de table avec les différents acteurs engagés dans la protection des mammifères marins, puis un tour d’horizon des actualités internationales et nationales, incluant les interventions du Secrétariat permanent de l’Accord Pelagos et des partenaires de la recherche scientifique.
* Le pélagos est l'ensemble des organismes aquatiques vivant en pleine mer (en opposition au benthos qui vit à proximité du fond).
Madeleine Cancemi, directrice du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate, a ouvert la réunion du Comité.
En amont de cette signature, mardi soir avait été projeté au cinéma Le Régent, le film-documentaire « Dauphins : regards d’humains ». Ce film primé, réalisé par la partie française du Sanctuaire Pelagos*, invite à repenser notre rapport aux cétacés et à la mer.
Le Sanctuaire Pelagos couvre une superficie de 87 500 km² et s’étend sur 2 022 km de côte. La zone comprend les eaux côtières et pélagiques d’une partie du golfe du Lion, de toute la mer Ligurienne, d’une partie du nord de la mer Tyrrhénienne et de la mer de Sardaigne. Elle comprend deux îles principales : la Corse et le nord de la Sardaigne et plusieurs îles mineures françaises et italiennes. Elle constitue la seule zone maritime internationale dédiée à la protection des mammifères marins et de leurs habitats en Méditerranée. Le sanctuaire a été créé par un accord multilatéral entre la France, l’Italie et la Principauté de Monaco, signé à Rome en 1999 et entré en vigueur en 2002. Le Sanctuaire Pelagos est inscrit sur la liste des ASPIM, Aires Spécialement Protégées d’Importance Méditerranéenne, dans le cadre de la Convention de Barcelone.
Le rôle principal de l’Accord Pelagos est de promouvoir des actions et des mesures de gestion harmonisées en faveur de la protection des cétacés et de leurs habitats contre toutes les causes possibles de perturbation et de mortalité d’origine humaine : Pollution, bruit, captures accidentelles, blessures … Outre les diverses législations nationales réglementant les activités humaines dans le Sanctuaire, au niveau national, des petites zones du Sanctuaire bénéficient d’une protection plus stricte grâce à la présence de nombreuses zones marines protégées, de parcs nationaux, de sites Natura 2000 des trois pays.
Le Sanctuaire Pelagos couvre une superficie de 87 500 km² et s’étend sur 2 022 km de côte. La zone comprend les eaux côtières et pélagiques d’une partie du golfe du Lion, de toute la mer Ligurienne, d’une partie du nord de la mer Tyrrhénienne et de la mer de Sardaigne. Elle comprend deux îles principales : la Corse et le nord de la Sardaigne et plusieurs îles mineures françaises et italiennes. Elle constitue la seule zone maritime internationale dédiée à la protection des mammifères marins et de leurs habitats en Méditerranée. Le sanctuaire a été créé par un accord multilatéral entre la France, l’Italie et la Principauté de Monaco, signé à Rome en 1999 et entré en vigueur en 2002. Le Sanctuaire Pelagos est inscrit sur la liste des ASPIM, Aires Spécialement Protégées d’Importance Méditerranéenne, dans le cadre de la Convention de Barcelone.
Le rôle principal de l’Accord Pelagos est de promouvoir des actions et des mesures de gestion harmonisées en faveur de la protection des cétacés et de leurs habitats contre toutes les causes possibles de perturbation et de mortalité d’origine humaine : Pollution, bruit, captures accidentelles, blessures … Outre les diverses législations nationales réglementant les activités humaines dans le Sanctuaire, au niveau national, des petites zones du Sanctuaire bénéficient d’une protection plus stricte grâce à la présence de nombreuses zones marines protégées, de parcs nationaux, de sites Natura 2000 des trois pays.











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