C’est la fin de l’occupation du centre des finances publiques de Borgo. Après plus de trente heures de mobilisation, et alors qu’une première proposition de la direction des services fiscaux a été refusée ce lundi soir, un accord a finalement été trouvé en début d’après-midi entre les militants de Patriotti in Lota et les services fiscaux de Paris. Concrètement, les saisies opérées sur le compte d’Antoine Marchini seront levées, et un échéancier a été mis en place. Celui-ci prévoit le versement de 70 euros par mois pendant quinze ans, jusqu’au 15 août 2040, soit un total de 12 600 euros. Une remise gracieuse d’un peu plus de 48 600 euros a également été accordée par le comptable de la trésorerie de Paris Amendes. Le reste de la somme, sur les quelque 180 000 euros réclamés au titre des dommages et intérêts liés à sa condamnation, pourrait faire l’objet d’une seconde remise, soumise cette fois à l’approbation de la ministre chargée des Comptes publics.
“Ce qui était impossible hier et avant-hier est devenu réalité aujourd’hui grâce à notre détermination”, s’est félicité Félix Benedetti. “Après deux jours de discussions et d'allers-retours, notamment téléphoniques, entre la direction des finances à Bastia et Bercy, on arrive aujourd'hui à un accord qui va au-delà de ce qu'on demandait. On est satisfaits d'avoir été soutenus, que la mobilisation ait payée, pour Antoine, mais aussi pour les autres prisonniers politiques et pour les amendes qui courent. C’est une reconnaissance de la question des prisonniers politiques dans le processus d'évolution institutionnelle.” Antoine Marchini, de son côté, se dit soulagé : “Quand on se retrouve dans une telle situation, ça laisse présager de mauvais jours. Aujourd’hui, la proposition qui m’a été faite est plus qu’acceptable, je ne me voyais pas refuser quelque chose comme ça.”
La mobilisation avait débuté lundi matin, en réaction à une saisie de 1 260 euros sur le compte bancaire d’Antoine Marchini, dans le cadre des dommages et intérêts liés à sa condamnation au début des années 2000 pour des attentats contre la caserne de CRS de Furiani, revendiqués par le FLNC. Une opération que le collectif avait dénoncé, la considérant de “punition à vie”. “Il fallait qu’on marque le coup, on ne pouvait pas accepter ça, que ce soit pour Antoine ou pour la loyauté politique et le processus d’évolution institutionnelle”, déclare Félix Benedetti. Outre le cas personnel d’Antoine Marchini, les militants réclamaient aussi l’effacement des dettes de l’ensemble des anciens prisonniers.
Aujourd’hui, Patriotti in Lota se félicite de cette décision, et réitère sa mobilisation. “On entend que les prisonniers restent au centre du débat, quoi qu'il arrive, parce que s’il y a une évolution, c'est parce qu'il y aura eu un combat et des prisonniers politiques, entre autres. On espère que l’exemple servira, et on reste mobilisés. Si ça se reproduit, eh bien, on adaptera nos moyens d'action”, conclut Félix Benedetti.
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