Renato Boi, Pierre Savelli, Philippe Peretti, Caroline Michel et le Père Georges Nicoli, doyen de Bastia.
C’est une double exposition que propose en fait la municipalité bastiaise puisque Renato Boi, le restaurateur, présente en parallèle sa propre interprétation de ce récit, des toiles réalisées en 1994. Le public pourra découvrir jusqu’au 20 décembre les œuvres originales de ces deux artistes italiens d’une époque différente mais d’une sensibilité comparable et sur le même thème : le Chemin de Croix. En réunissant ces deux regards, l’exposition offre une traversée du temps et du sacré : elle révèle à la fois la continuité de l’inspiration religieuse et l’importance de la restauration comme acte de transmission et de création.
C’est au XIXᵉ siècle que Luigi Brunetti, peintre actif en Corse, réalise pour la cathédrale de Bastia un ensemble dédié à la Passion du Christ, des œuvres qui témoignent d’une sensibilité profonde face à la souffrance, à la foi et à l’espérance. Il réalisera d’autres chemins de croix pour la confrérie de Monticello, l’église de Luri, de Morsiglia, de Borgo, d’Albertacce et pour le couvent des capucins de Brando.
« Cette exposition et la restauration de ces œuvres prouvent une fois de plus que la ville est très attachée au patrimoine qu’il soit religieux ou civil » souligne Pierre Savelli, le maire de Bastia.
San Leonardo venu pacifier la Corse
« Cette réhabilitation des 14 peintures, les 14 stations du Chemin de croix, est l’œuvre d’un expert qui travaille depuis près de 25 ans pour notre ville et pour toute la Corse, Renato Boi. Il fait toujours un travail remarquable fait de technique et de respect. C’est la seule œuvre peinte d’un chemin de croix sur Bastia » explique Caroline Michel, responsable du Pôle Patrimoine de la ville. « C’est un grand moment pour la ville, pour le musée et l’occasion de commémorer des traditions, de vraies traditions, au-delà du recueillement, de la prière et de la foi » commente pour sa part Philippe Peretti, adjoint au maire en charge du patrimoine. « Luigi Brunetti venait d'Italie, Renato Boi vient d'Italie, c'est comme une tradition maintenue autour de nos œuvres d'art. C'est aussi l'occasion de commémorer la tradition franciscaine, puisque les chemins de croix sont indissociables des franciscains. C’est aussi un hommage à Saint Léonard qui était venu en Corse au 18e siècle avec l’intention de la pacifier ».
San Leonardo da Porto-Maurizio, prêtre italien et franciscain réformé est célèbre pour ses écrits spirituels et par l'institution de la forme actuelle de la dévotion au Chemin de croix qu'il a développé. De mai au novembre 1744, il est envoyé en mission de prédication et de pacification en Corse par le pape Benoît XIV et par le Sénat de Gênes puisqu’à l’époque la Corse appartenait à la république de Gênes. Une île alors déchirée entre de multiples partis adverses et ensanglantée par les conflits claniques. « L'idée de cette exposition a été de présenter en correspondance cette œuvre restaurée, qui bien sûr retrouvera sa place dans la cathédrale fin décembre, avec une œuvre moderne, justement, de Renato Boi » ajoute Philippe Peretti.
Ce travail de restauration, Renato Boi l’a débuté en janvier avec le décrochage des tableaux de l’église. «Les tableaux étaient très abîmés» souligne l’artiste. « Ces toiles, peintes pour la cathédrale par Luigi Brunetti en 1849, présentaient un état de conservation très dégradé, noircies par la fumée et la poussière. Il y avait aussi beaucoup de dépôts de suie et de graisse sur les dorures. Mon travail de restauration s’est effectué de juillet à octobre».
Le travail de l’expert a été multiple : consolidation des supports, nettoyage de la couche picturale avec des solvants à base d’alcool éthéré neutralisé, masticage à la colle de lapin et gesso de Bologne, retouches, restauration des cadres avec reconstitution des moulures manquantes, dorure à la feuille d’or, vernissage final.
C’est au XIXᵉ siècle que Luigi Brunetti, peintre actif en Corse, réalise pour la cathédrale de Bastia un ensemble dédié à la Passion du Christ, des œuvres qui témoignent d’une sensibilité profonde face à la souffrance, à la foi et à l’espérance. Il réalisera d’autres chemins de croix pour la confrérie de Monticello, l’église de Luri, de Morsiglia, de Borgo, d’Albertacce et pour le couvent des capucins de Brando.
« Cette exposition et la restauration de ces œuvres prouvent une fois de plus que la ville est très attachée au patrimoine qu’il soit religieux ou civil » souligne Pierre Savelli, le maire de Bastia.
San Leonardo venu pacifier la Corse
« Cette réhabilitation des 14 peintures, les 14 stations du Chemin de croix, est l’œuvre d’un expert qui travaille depuis près de 25 ans pour notre ville et pour toute la Corse, Renato Boi. Il fait toujours un travail remarquable fait de technique et de respect. C’est la seule œuvre peinte d’un chemin de croix sur Bastia » explique Caroline Michel, responsable du Pôle Patrimoine de la ville. « C’est un grand moment pour la ville, pour le musée et l’occasion de commémorer des traditions, de vraies traditions, au-delà du recueillement, de la prière et de la foi » commente pour sa part Philippe Peretti, adjoint au maire en charge du patrimoine. « Luigi Brunetti venait d'Italie, Renato Boi vient d'Italie, c'est comme une tradition maintenue autour de nos œuvres d'art. C'est aussi l'occasion de commémorer la tradition franciscaine, puisque les chemins de croix sont indissociables des franciscains. C’est aussi un hommage à Saint Léonard qui était venu en Corse au 18e siècle avec l’intention de la pacifier ».
San Leonardo da Porto-Maurizio, prêtre italien et franciscain réformé est célèbre pour ses écrits spirituels et par l'institution de la forme actuelle de la dévotion au Chemin de croix qu'il a développé. De mai au novembre 1744, il est envoyé en mission de prédication et de pacification en Corse par le pape Benoît XIV et par le Sénat de Gênes puisqu’à l’époque la Corse appartenait à la république de Gênes. Une île alors déchirée entre de multiples partis adverses et ensanglantée par les conflits claniques. « L'idée de cette exposition a été de présenter en correspondance cette œuvre restaurée, qui bien sûr retrouvera sa place dans la cathédrale fin décembre, avec une œuvre moderne, justement, de Renato Boi » ajoute Philippe Peretti.
Ce travail de restauration, Renato Boi l’a débuté en janvier avec le décrochage des tableaux de l’église. «Les tableaux étaient très abîmés» souligne l’artiste. « Ces toiles, peintes pour la cathédrale par Luigi Brunetti en 1849, présentaient un état de conservation très dégradé, noircies par la fumée et la poussière. Il y avait aussi beaucoup de dépôts de suie et de graisse sur les dorures. Mon travail de restauration s’est effectué de juillet à octobre».
Le travail de l’expert a été multiple : consolidation des supports, nettoyage de la couche picturale avec des solvants à base d’alcool éthéré neutralisé, masticage à la colle de lapin et gesso de Bologne, retouches, restauration des cadres avec reconstitution des moulures manquantes, dorure à la feuille d’or, vernissage final.
À côté de ce Chemin de croix de Luigi Brunetti, le plus moderne de Renato Boi.
«J’ai réalisé ces toiles quand j'avais 30 ans, en 1994 » déclare-t-il.
Laissant les pinceaux sur la palette, le peintre utilise pigments, terres, oxyde minéraux, cendres tamisées, les faisant tomber en pluie fine sur la toile, tendue et fixée comme une peau. Ce projet s’est enraciné dans une expérience vécue par l’artiste : la rencontre dans les forêts ombriennes de croix de Tau, à trois bras. Ainsi est né « Via crucis » où l’on retrouve cette croix parfois presque absente (station 1), rouge ailée, rouge vif… Originalité, l’artiste a ajouté une 15e croix à son chemin. « Quand j’étais jeune, dans ma paroisse j'ai fait les chemins de croix avec mon curé, et il y avait comme Pape Jean-Paul II, qui a inventé la 15ème. La 15e tombe sur le baptistère, la promesse du baptême, c’est la croix de la résurrection ».
A côté de son chemin de croix, Renato Boi présente une étole avec d’un côté symbolisée La Passion et de l’autre La Résurrection. Elle est conçue sur trois côtés pour s’aligner parfaitement avec les trois bras de la croix.
«J’ai réalisé ces toiles quand j'avais 30 ans, en 1994 » déclare-t-il.
Laissant les pinceaux sur la palette, le peintre utilise pigments, terres, oxyde minéraux, cendres tamisées, les faisant tomber en pluie fine sur la toile, tendue et fixée comme une peau. Ce projet s’est enraciné dans une expérience vécue par l’artiste : la rencontre dans les forêts ombriennes de croix de Tau, à trois bras. Ainsi est né « Via crucis » où l’on retrouve cette croix parfois presque absente (station 1), rouge ailée, rouge vif… Originalité, l’artiste a ajouté une 15e croix à son chemin. « Quand j’étais jeune, dans ma paroisse j'ai fait les chemins de croix avec mon curé, et il y avait comme Pape Jean-Paul II, qui a inventé la 15ème. La 15e tombe sur le baptistère, la promesse du baptême, c’est la croix de la résurrection ».
A côté de son chemin de croix, Renato Boi présente une étole avec d’un côté symbolisée La Passion et de l’autre La Résurrection. Elle est conçue sur trois côtés pour s’aligner parfaitement avec les trois bras de la croix.
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