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Bastia : Hommage aux gendarmes victimes du crash d'hélicoptère de Vignemale


le Dimanche 29 Mai 2016 à 19:10

Le 20 Mai, un hélicoptère de la gendarmerie s'est écrasé à la mi-journée dans le massif de Vignemale, dans les Hautes-Pyrénées causant le décès de 4 militaires du Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne qui étaient à son bord.



Un hommage a été rendu il y a quelques jours au capitaine Jean-Christophe Royer, à l’adjudant-chef Christophe Cavailles, à  l’adjudant-chef Lionel Loussalez-Artes et au major Dominique Jamet, à la Caserne de Montesoro où une minute de silence a été observée en leur mémoire.
Alain Thirion, préfet de la Haute-Corse et Nicolas Lerner, coordonnateur pour la sécurité en Corse étaient présents à la cérémonie marquée par une intervention du préfet de Haute-Corse

"En 24 heures, nous avons subi de lourdes pertes dans nos rangs. Vendredi 20 mai, lors d'une mission de préparation opérationnelle en montagne, quatre de nos camarades - le capitaine Jean-Christophe Royer, le major Dominique Jamet, l'adjudant-chef Christophe Cavaillès et l'adjudant-chef Lionel Loussalez-Artets - périssaient dans la chute de l'EC 145 à bord duquel ils avaient pris place. Le lendemain 21 mai, alors qu'il s'engageait sur la commune de Gassin pour mettre un terme à la folie meurtrière d'un individu, l'adjudant Alain Nicolas tombait, blessé mortellement par arme à feu.


Ces hommes étaient tous des professionnels de haut niveau, des spécialistes reconnus, des gendarmes passionnés par leur métier. Ils avaient tous en commun un engagement fort au service du Pays. Ils avaient tous en commun d'être père de famille.
A chaque fois, la même tristesse d'avoir perdu un être cher, un camarade, un ami. A chaque fois aussi, la même dignité pour honorer la mémoire de ceux qui ont péri dans l'accomplissement de leur mission et de leur devoir.


Nous observons tous une minute de silence au moment où débute la cérémonie militaire à Tarbes afin de saluer une dernière fois nos quatre camarades. Les drapeaux de nos casernes sont une nouvelle fois en berne. Dans la douleur, notre cohésion et notre fraternité d'arme sont indispensables. Elles le sont d'abord àl'égard des familles de nos défunts qui, une fois le deuil entamé, auront besoin de notre soutien et de notre aide dans la durée. Elles le sont également pour les unités de nos camarades disparus : ceux qui restent se reconstruiront et la gendarmerie saura les accompagner dans cette démarche.


Notre sécurité est une attention partagée et prioritaire. Malgré la préparation nécessaire à chaque mission, malgré les équipements de haute technologie comme de protection et d'intervention, le risque existe et nous devons le prendre en compte. Nous devons également maintenir notre vigilance que ce soit en intervention, en préparation opérationnelle ou plus largement dans l'ensemble des missions qui nous sont confiées.
Nous honorons leurs souvenirs en suivant la voie qui les guidaient avec tant de passion : la volonté d'aller de l'avant.
Il faut le faire pour chacun de nos 4 disparus."