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Attentats en Corse : deux jeunes hommes écroués


CNI avec AFP le Samedi 20 Janvier 2024 à 14:47

Deux des quatre personnes placées en garde à vue mardi 16 janvier dans le cadre de deux enquêtes distincte dirigées par le parquet national antiterroriste, concernant des dégradations et destructions par incendie ont été présentées ce samedi à un juge d'instruction du Parquet national antiterroriste (Pnat).



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI
Deux jeunes hommes ont été mis en examen samedi à Paris par un juge d'instruction antiterroriste, soupçonnés d'avoir participé en Corse à une dizaine d'incendies ou de dégradations criminels revendiqués par le mouvement Ghjuventù Clandestina Corsa, selon des sources proches du dossier. Ils ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a confirmé une source judiciaire. Selon la même source, ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, destruction par moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste et dégradation, détérioration par moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste dans le cadre d'une information judiciaire qui porte sur "une vingtaine de faits de dégradations et destruction par incendie commis en 2022-2023 et revendiqués par le GCC".

Quatre interpellations 
Selon trois sources proches de l'enquête, ils sont âgés de 22 ans. L'un d'eux a grandi et vit en Corse tandis que l'autre n'est pas originaire de l'île et n'y habite pas actuellement. Ils avaient été interpellés mardi, puis placés en garde à vue. Il est reproché à chacun une dizaine de faits La garde à vue d'un troisième homme, qui était déjà incarcéré, a été levée sans suite à ce stade. Un quatrième homme avait également été interpellé dans le cadre d'une autre procédure, ouverte pour destruction par moyen dangereux en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste. Sa garde à vue a été levée jeudi après-midi sans suite à ce stade.

D'après une source proche du dossier, les dégradations dont ils sont soupçonnés ont commencé après (et auraient été en partie motivées par) le décès d'Yvan Colonna. La juge des libertés et de la détention, qui a statué sur le placement en détention provisoire des mis en examen, a suivi la demande de huis clos formulée par le ministère public, pour ne pas "entraver les investigations en cours".
"Il n'y a pas eu de dommages corporels, ce qui permet de relativiser le caractère criminel de l'association de malfaiteurs terroriste retenu" par le juge,
a déclaré à l'AFP l'avocat de l'un d'eux, Me Jean-François Casalta. Selon une source proche de l'enquête, son client a gardé le silence pendant les quatre jours de garde à vue. L'avocate de l'autre mis en cause, Me Mathilde Martinez, n'a pas souhaité s'exprimer. Selon trois sources proches de l'enquête, ils sont âgés de 22 ans.


Gjhuventu clandestina Corsa avait officialisé son existence en février 2023, en se présentant comme "le bras armé d'un mouvement révolutionnaire", qui reprenait la lutte du FLNC.