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Attentats en Corse : Gilles Simeoni rejette "la politique du chaos" et encourage "la poursuite du processus d'autonomie"


le Lundi 9 Octobre 2023 à 19:02

De Bastia, Gilles Simeoni a réagi ce lundi soir aux attentats commis durant la nuit de dimanche à lundi. Revendiqués par le FLNC ils ont visé une vingtaine d'habitations sur toute la Corse.



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Gilles Simeoni a réagi suite aux attentats revendiqués par le FLNC dans la nuit de dimanche à lundi.
Gilles Simeoni a réagi suite aux attentats revendiqués par le FLNC dans la nuit de dimanche à lundi.
Au moins 24 attentats ont été commis en majorité sur des résidences secondaires durant la nuit de dimanche à lundi. Le message envoyé par le FLNC, qui a revendiqué ces explosions, est clair : "Nous n'avons pas de destin avec la France."

Gilles Simeoni ne prend pas ce message personnellement. Il ne veut pas non plus croire que ces faits sont de nature à entraver le processus de discussions en cours avec Paris :  "Je crois que la Corse et les Corses aspirent à la paix, à une solution politique et, très majoritairement à un statut d'autonomie. Il faut impérativement que le processus qui a été engagé se poursuive, en impliquant l'ensemble de la classe politique, l'ensemble des forces vives, et nous permette de déboucher sur une solution."

"Le chemin du dialogue"

Selon le président de l'exécutif, la violence clandestine "est une politique du chaos dont personne, à mon avis, ne veut, à laquelle personne n'a intérêt. Il y a un chemin qui est ouvert, il est peut-être difficile et étroit, mais c'est le seul qui vaille : celui du dialogue et de la construction politique dans une perspective d'autonomie."

Pour autant, Gilles Simeoni se refuse à condamner les attentats : "Les condamnations donnent l'impression que l'on se situe en autorité morale. Je ne suis pas un juge, je ne suis pas un policier. Moi je suis un élu, un responsable engagé pour construire la paix. Et pour la construire, je sais qu'il faut des mots qui apaisent." Il rappelle néanmoins "son désaccord" avec la violence clandestine et regrette qu'elle soit de retour.