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Arrêtés Miot : "Que l'Etat prenne en compte la volonté unanime du peuple corse"


José Fanchi le Mercredi 9 Janvier 2013 à 15:18

Le collectif de représentants de la société civile Corse, qui a répondu à l'appel de Louis Orsini et Alain Spadoni, afin de se porter en avant du problème posé par la décision du conseil Constitutionnel a été reçu, mercredi, en fin de matinée, à Ajaccio, par le préfet de région. Le but avoué de cette visite : ne pas accepter une fiscalité confiscatoire.



(Photos Marilyne Santi)
(Photos Marilyne Santi)
"Nous ne voulons pas qu'on nous prenne nos terres, nous ne voulons pas qu'on nous prenne nos maisons. Nous avons clairement fait comprendre au préfet notre détermination à ne pas à ne pas accepter cette décision brutale et inattendue. Ce n'est pas une nouveauté que de répéter que le patrimoine immobilier est la racine d'un peuple et que si cette racine meurt, le peuple meurt. Cela, nous le le voulons pas, comme nous ne voulons pas d'une ficalité confiscatoire au moment où la Corse n'est pas à égalité avec les autres régions françaises. Nous sommes dans une situation de désordre juridique colossale avec 40% d'indivision de plus que dans les départements français les plus défavorisés.."
Au sortir de la réunion avec le préfet de Corse, Alain Spadoni a bien pesé ses mots tout en faisant preuve d'une farouche détermination à mener ce combat avec le soutien inconditionnel des représentants de la société civile. Ensemble, ils veulent sortir leur île de cette situation gravissime qui touche tout un chacun et va certainement pénaliser une grosse partie des ménages corses, y compris ceux de condition modeste.

Et le GIRTEC bordel !

Arrêtés Miot : "Que l'Etat prenne en compte la volonté unanime du peuple corse"
Raison pour laquelle Alain Spadoni et les membres du collectif ont mis l'accent sur un certains nombre de points bien spécifiques: " Nous avons des cadastres qui continuent d'êtres faux. Plus ils sont rénovés, plus ils sont faux. Est-ce que avons le droit, nous, citoyens français de Corse, d'avoir un cadastre comme celui de tous les autres?  La réponse est oui, bien entendu. Nous n'avons pas attendu que la solution vienne d'ailleurs. Nous l'avons imaginée, nous l'avons inventée, nous l'avons mise en oeuvre en proposant la création du GIRTEC. Nos résultats existent. Ils sont controlables et controlés. nous sommes en marche vers quelque chose, non seulement comme un véritable rattrapage historique, mais quelque chose d'exemplaire. L'exemple de la Corse est suivi par nombre de départements français particulièrement défavorisés comme Mayotte, les Antilles ou la Guyane qui, comme nous, demandent à ce qu'on leur installe un GIRTEC et demandent à suivre cet exemple nécessaire d'un outil fiscal au service du droit civil. Car il ne faudrait tout de même pas oublier qu'en France, c'est le droit civil qui est la règle fondamentale des citoyens. Aujourd'hui, c'est la fiscalité qui commande. Cette logique là, nous ne la voulons pas. Nous voulons respecter le droit. Notre volonté n'est pas d'échapper à l'impôt. Il ne faut pas confrondre, payer un impôt sanction et confiscatoire et participer dans le cadre de ce que l'on appelait "la contribution" à l'évolution de la société dans un esprit citoyen. Il est juste que ceux qui ont le plus payent pour ceux qui ont le moins. Nous ne voulons pas nous défaire de cet esprit réplublicain. Donc, notre combat c'est celui là. Nous apporterons notre pierre à l'édifice et demandons solennelement à l'Etat de revoir sa position, de nous la faire connaître et surtout qu'il prenne en compte la volonté unanime du peuple Corse de voir reconnue sa légitime revendication. " 

Propos recueillis par
José FANCHI