Corse Net Infos - Pure player corse

Après la visite de Manuel Valls


le Mercredi 6 Juillet 2016 à 01:58



Groupe radical de Bastia

Réaction aux déclarations du premier Ministre Manuel Valls en présence de Jean- Michel Baylet et d’autres membres du gouvernement à l’occasion de la visite ministérielle du 4 juillet 2016.  
Le Groupe Radical se félicite de la position constante du gouvernement tout au long de la mandature, à nouveau affirmée aujourd’hui par le premier Ministre, d’inscrire l’action du gouvernement dans le cadre de la Constitution et donc dans le respect de l’unité nationale qui ne signifie pas uniformité mais qui rejette toute forme d’exclusion qu’engendreraient notamment la coofficialité ou le statut de résident.
Convaincu autant que nous le sommes que les Corses attendent des réponses en matière d’emploi, de logement, de service public, et non une réforme de la Constitution, il a confirmé les mesures de soutien au développement économique que nous avons défendues dans la période récente. Et s’est montré particulièrement attentif à la nécessité d’établir des solutions d’accompagnement à la sortie progressive des Arrêtés Miot.
S’agissant de la Collectivité Unique, nous sommes satisfaits d’avoir obtenu l’implantation à Bastia d’une Chambre des territoires qui était jusqu’ici écartée. Elle constitue une avancée et reconnait la justesse de nos positions. Nous avons en effet œuvré pour son adoption par l’Assemblée de Corse associée au principe de déconcentration de la future Collectivité Unique. Ces deux exigences ont conditionné notre soutien au projet. Mais elles ont été ignorées par le texte de loi NOTRE.  Notre engagement déterminé, au travers d’une pétition puis du vote à notre initiative de la motion commune du Conseil Municipal, a donc permis d’aboutir à ce premier résultat. Nous resterons donc plus que jamais mobilisés pour que les prérogatives de cette Chambre des Territoires soient conformes à l’institution majeure qu’elle doit représenter. Nous serons particulièrement vigilants sur la répartition des centres de décision de la future collectivité ainsi que sur l’implantation des services de l’Etat. Pour que Bastia conserve sa place institutionnelle et son rôle d’autre capitale de la Corse.
 

Groupe Front National Corsica

Après la visite du 1er ministre en Corse nous déplorons à nouveau le chantier institutionnel infligé à la Corse.

Depuis 1982, la Corse vit dans une instabilité institutionnelle permanente paralysant  son développement, et se traduisant  par des ajustements sans fin - 1982, statut particulier, 1991, collectivité territoriale spécifique, 2002, pouvoirs renforcés, 2018 Collectivité unique. 

On est tenté de se demander avec quelques inquiétudes : et après? 

Nous rappelons  que la Collectivité Unique nous est imposée par un simple amendement à la loi NOTRe. 

Le déni de démocratie est flagrant  et la méthode en contradiction avec la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 qui introduit la possibilité de consulter les électeurs d'une collectivité dotée d'un statut particulier lorsqu'il  est envisagé de modifier son organisation. Le corps électoral aurait du être consulté pour une réforme qui impacte considérablement la vie de chaque insulaire. Lors du référendum local de 2003, le rejet par ce même corps électoral d’une reforme similaire voulue par Nicolas Sarkozy n’a pas empêché ceux qui ne cessent de parler de démocratie à la tribune de la CTC de s’accommoder de la méthode. Le peuple corse appréciera.

La fuite en avant institutionnelle démontre l’incapacité de la classe politique insulaire de mettre en œuvre les  compétences et les pouvoirs très étendus dont bénéficie déjà la Corse, et ce n’est pas un nouveau statut qui y remédiera.

Les Corses ont besoin de mesures immédiates et pratiques pour faire face à l’ensemble des problèmes liés à l’insularité: cherté de la vie, développement économique, transports …et non de cosmétiques institutionnels qui n’ont strictement rien réglés jusqu’à présent.

La campagne présidentielle permettra de dévoiler les propositions de bon sens et les solutions concrètes pour la Corse que Marine Le Pen mettra en œuvre dès son élection à la Présidence de la République.