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Anne Roumanoff en ouverture du 1er Festival du Rire à Ajaccio


Marilyne SANTI le Lundi 5 Octobre 2015 à 23:28

La tournée d’Anne Roumanoff passera le 7 octobre par Ajaccio. L’artiste, humoriste et comédienne assure depuis le début de l’année, et c’est le moins qu’on puisse dire, avec son spectacle « Aimons-nous les uns les autres ». À l'Alhambra à Paris depuis le 30 juillet, elle n’a pas hésité à faire un petit détour par la Corse pour ouvrir la première édition du Festival du Rire au Palatinu, qui se déroulera du 7 au 10 octobre. A deux jours de son arrivée Anne Roumanoff a répondu aux questions de CNI.



©Matthieu Gibson
©Matthieu Gibson
- Anne vous avez eu 50 ans cette année (et vous ne changez pas !), un cap pour certaines femmes qu’en est-il pour vous ? 
- Je ne sais pas si c’est un cap, mais en tout cas je suis beaucoup plus sereine qu’à 20 ou 30 ans. J’ai presque 27 ans de carrière derrière moi… j’ai construit des choses donc je me sens moins fragile. J’ai la chance de faire un métier que j’aime et d’avoir une grande liberté dans l’exercice de ce métier. Je savoure ça beaucoup plus qu’avant. C’est ça la principale différence finalement, je savoure plus la vie. 

- Votre humour, celui par lequel on vous reconnait aujourd’hui, a-t-il subit votre évolution de femme ? En quel sens ?
- L’humour c’est un miroir qu’on tend à la société. La société change, la manière de faire l’humour aussi forcément. Les thèmes que j’aborde dans mes sketchs aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux que j’abordais à mes débuts. Lorsque j’ai commencé dans ce métier, j’avais 22 ans je parlais surtout de mecs, de régimes, du couple… Aujourd’hui je parle plus de politique et d’actualité. Et puis j’essaie aussi de proposer de nouvelles choses au public, de me surprendre pour le surprendre lui aussi.
 
- La société, au sens large du terme, est une source inépuisable de sujets pour vous. En 2015 et pour votre nouveau spectacle « Aimons nous les uns les autres » quelles ont été vos « cibles » privilégiées ?
- Je n’ai pas de « cibles » en particulier. Dans « Aimons-nous les uns les autres », je fais un état des lieux de la société actuelle. Je parle aussi bien de la crise économique que du mariage gay, de la montée des extrêmes, de la phobie administrative… mais j’aborde aussi des sujets plus légers, comme cette femme qui tente de relancer sa vie sexuelle après 35 ans de mariage en essayant toutes sortes de techniques sans grand succès.
 
La politique fait aussi partie de vos nombreux sketches, une « proie » facile ?
Il n’a jamais été aussi difficile de parler politique qu’en ce moment. Il faut prendre garde aux caricatures, aux simplifications, il ne faut pas tomber dans le «tous pourris » qui pourrait faire le jeu des extrêmes. C’est vrai que public est très friand du sketch du bistro où je commente la politique au jour le jour, je mets ça en fin de spectacle et je fais évoluer le sketch selon l’actualité du moment.
 
- Le corse a la réputation d’être susceptible, pourtant il existe un art et un sport dans lequel il excelle, celui de « la Macagna ». Elle met à mal, entre ironie, dérision et humour une personne. En avez-vous connaissance ? Que diriez-vous, avec humour, du corse et de son île ?
- La Macagna, je n’ai jamais entendu parler mais je ne demande qu’à connaitre. . La Corse, j’y suis venue la première fois en vacances quand j’avais 15 ans, j’étais dans un camp scout à Calvi et on faisait le mur pour aller danser dans une discothèque sur la plage. Ensuite j’ai passé un mois à Sagone quand j’étais enceinte de ma 2ème fille il y a 14 ans et j’en garde un excellent souvenir. Je suis venue aussi plusieurs fois en tournée. Je dirais que les corses, il faut savoir les prendre. (Rires) Par contre, concernant la susceptibilité corse, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez (rires)
 
- Partir à la rencontre de son public pour une des humoristes préférées des français est une nécessité ? Pourquoi ?
- Je fais des longues tournées depuis des années, cela m’a permis de me constituer un public fidèle. J’aime la vie de tournée. C’est vrai qu’en ce moment je joue mon spectacle à Paris et que ça cartonne mais quand on m’a proposé une escapade à Ajaccio, je n’ai pas pu résister. 
 

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