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Amendes aux anciens détenus : l’exécutif corse appelle l’État à "débloquer la situation"


VL le Mardi 29 Juillet 2025 à 10:50

Alors que l’occupation du centre des finances publiques de Borgo par des militants de Patriotti in Lotta se poursuit pour la deuxième journée consécutive, le Conseil exécutif de Corse, réuni à Bastia ce mardi, demande au Gouvernement de « régler au plus vite le problème au fond » concernant les amendes et dommages-intérêts imposés aux anciens prisonniers corses.



Réuni ce mardi à Bastia, le Conseil exécutif de Corse a demandé au Gouvernement de régler rapidement la situation des anciens prisonniers corses confrontés au paiement d’amendes ou de dommages et intérêts. Cette réaction intervient au deuxième jour d’occupation du centre des finances publiques de Borgo par des militants du collectif Patriotti in Lotta, mobilisés en soutien à Antoine Marchini, ancien détenu du FLNC, visé par une saisie bancaire de 1 260 euros.

Dans un communiqué diffusé mardi soir, l’exécutif rappelle que ces questions, « notamment celle du retrait du FIJAIT et du traitement des sanctions financières, » font partie du périmètre du processus de Beauvau engagé entre la Corse et l’État. Il souligne également que ces revendications ont déjà été adoptées à l’unanimité par l’Assemblée de Corse. Le Conseil exécutif dit « regretter » que des militants soient « contraints d’occuper pacifiquement des locaux pour obtenir un simple aménagement des mesures de paiement, dans l’attente d’un règlement de fond ». Il appelle ainsi le Gouvernement à « débloquer la situation » et à mettre en œuvre les mesures demandées, tout en réaffirmant que cette question doit désormais être « définitivement et rapidement réglée » dans le cadre du dialogue en cours.

Sur le terrain, l’occupation de la trésorerie de Borgo se poursuit. Le collectif Patriotti in Lotta réclame un échéancier pour Antoine Marchini, mais aussi l’effacement total des dettes pour les anciens détenus qu’il considère comme des prisonniers politiques. « Cette situation ne peut pas durer. Elle empêche toute réinsertion, » a déclaré lundi Emmanuelle Dominici, militante du collectif, en dénonçant un « acharnement financier » de l’État.

Aucune avancée n’a été enregistrée depuis l’entretien de lundi entre les militants et le directeur départemental des services fiscaux. Le feu vert attendu de l’administration centrale n’a, à ce stade, pas été donné.