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Alexandra Feracci : « Se surpasser, aller chercher des victoires, c’est ce qui m’anime au quotidien »


Julia Sereni le Samedi 17 Avril 2021 à 08:27

Depuis plusieurs années, la karatéka ajaccienne enchaîne les victoires. Membre de l’équipe de France, elle prépare les Jeux Olympiques de Tokyo. Derrière la sportive reconnue se cache une jeune femme à la volonté de fer, tournée vers sa famille et vers les autres, et, surtout, qui ne manque pas de projets. Rencontre.



Alexandra Feracci, le vendredi 2 avril à Ajaccio. Photo : Michel Luccioni
Alexandra Feracci, le vendredi 2 avril à Ajaccio. Photo : Michel Luccioni
« Je suis tombée dans la potion magique dès mon plus jeune âge. » Pour Alexandra Feracci, le karaté, c’est une affaire de famille. « Mes parents sont mes entraineurs, ils ont un club, qui est l’ACA art martiaux et donc forcément, je suis née avec un kimono » lance t-elle dans un sourire.

« Le karaté, c’est toute ma vie »

C’est à quatre ans que la jeune femme, aujourd’hui âgée de 28 ans, a commencé à s'entrainer sur les tatamis. Depuis, elle ne les a plus quittés. « Le karaté, c’est toute ma vie » lance t-elle. Ce n'est pas faute d'avoir essayé d’autres sports : « Pendant longtemps j’ai pratiqué la danse » indique t-elle. Une discipline qui peut sembler aux antipodes de celle qu’elle pratique actuellement, et pourtant : « Ça a été très complémentaire dans ma pratique des arts martiaux » assure Alexandra Feracci. À 14 ans, finalement, elle optera définitivement pour le karaté.

« J’aime la gagne »

Ce qui lui plait ? « Les compétitions. Dès que j’ai commencé, j’ai vu que j’avais l’esprit de compétitrice. » raconte l’athlète. « Faire un sport juste comme ça, ça ne m’intéresse pas, moi j’aime la gagne, relever des défis. Se surpasser, aller chercher des victoires, c’est ce qui m’anime au quotidien » poursuit-elle.
 
Et l’objectif du moment, ce sont les Jeux Olympiques de Tokyo, qui devraient avoir lieu du 23 juillet au 8 août. Une quête du « graal » à laquelle Alexandra Feracci est entièrement dévouée. Détachée de son emploi à la CAPA afin d’assurer sa préparation, la jeune femme vit, dort, et mange karaté. « Chez moi, dans mon grenier aménagé en dojo, j’ai une petite affiche des anneaux olympiques, et lorsque les entrainements sont durs, je ne regarde que ces anneaux » confie t-elle. « Alexandra, c’est une machine » commente son père, le regard teinté de fierté.

​« Une bonne vivante ! »

Une machine peut-être, mais pas un robot. Si le sport prend une grande place dans sa vie, elle avoue s’accorder des moments de répit : « J’adore profiter, aller me balader, au restaurant, au cinéma, aller à la plage - même si en période de COVID, bien sûr, c’est compliqué. Je suis une bonne vivante ! » résume t-elle.
 
Et une jeune femme tournée vers les autres : « J’ai été coach pendant très longtemps, mais j’ai dû mettre ça de côté, à contrecoeur. J’aime partager et faire progresser les jeunes ». Un engagement qu’elle entend poursuivre et développer un peu plus encore dans les semaines à venir. « Je suis en négociation pour un contrat d’image, en lien avec une association. » Alexandra Feracci n’en dira pas plus, mais nul doute qu’il s’agira de servir une bonne cause. À suivre.

Alexandra Feracci se consacre pleinement à la préparation des Jeux Olympiques de Tokyo. Photo : Michel Luccioni
Alexandra Feracci se consacre pleinement à la préparation des Jeux Olympiques de Tokyo. Photo : Michel Luccioni