Ce mardi, la CAPA, la ville d'Ajaccio, la Maison d'arrêt d'Ajaccio, le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Corse (SPIP) et plusieurs associations locales (Corsavem, CIDFF, Promotion Corse Santé, Rugby Club Ajaccien) ont signé une convention de partenariat pour créer une dynamique collective pour la réinsertion et la prévention de la récidive.
Collectivités, Justice et associations s'unissent pour accompagner les détenus de la maison d'arrêt d'Ajaccio et les personnes condamnées par une probation en Corse du Sud. Ce mardi, la Communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA), la ville d'Ajaccio, la maison d'arrêt d'Ajaccio, le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Corse (SPIP) et plusieurs associations locales (Corsavem, CIDFF, Promotion Corse Santé, Rugby Club Ajaccien) ont signé une convention de partenariat pour créer une dynamique collective pour la réinsertion et la prévention de la récidive. "C’est vraiment de l’accompagnement. Nous allons travailler collectivement (…) ", a expliqué l’adjoint au maire et conseiller communautaire Charles Voglimacci. "Ce n’est pas la norme de conventionner entre la pénitentiaire et les collectivités. C’est une chance qu’il n’y a partout", a appuyé Donatien Traversini, directeur fonctionnel du SPIP de Corse.
Objectif de ce partenariat : Nouer de nouvelles alliances, additionner les compétences pour accompagner les personnes sous-main de la justice dans leur parcours de réinsertion et prévenir la récidive. Il va permettre à ce collectif d'agir ensemble sur le terrain, de coopérer, alors que 600 personnes sont suivies en milieu ouvert sur le département de Corse-du-Sud. Un partenariat qui se traduira par un programme d'actions pluridisciplinaires autour de quatre grands axes : La sensibilisation aux compétences psychosociales, le sport et la culture comme leviers de réinsertion, la lutte contre les violences et promouvoir l'égalité et agir pour la citoyenneté et l’environnement.
Objectif de ce partenariat : Nouer de nouvelles alliances, additionner les compétences pour accompagner les personnes sous-main de la justice dans leur parcours de réinsertion et prévenir la récidive. Il va permettre à ce collectif d'agir ensemble sur le terrain, de coopérer, alors que 600 personnes sont suivies en milieu ouvert sur le département de Corse-du-Sud. Un partenariat qui se traduira par un programme d'actions pluridisciplinaires autour de quatre grands axes : La sensibilisation aux compétences psychosociales, le sport et la culture comme leviers de réinsertion, la lutte contre les violences et promouvoir l'égalité et agir pour la citoyenneté et l’environnement.
Les chiffres ont explosé à la Maison d’arrêt d’Ajaccio
L’adjoint au maire et conseiller communautaire Charles Voglimacci s'est dit satisfait de pouvoir compter sur le tissu associatif, "qui joue un rôle prépondérant" avant de rappeler l'objet du partenariat à savoir "aider les personnes qui ont des peines de prison et qu'on va aider à réinsérer." Il a également profité de ce moment pour rappeler l’importance du contrat de ville et a souligné qu'il ne faut pas oublier la jeunesse avec un problème qui la gangrène: le fléau de la drogue.
Le directeur du SPIP de Corse a en outre précisé lors de la signature que si les personnes détenues étaient concernées par cet accompagnement, cela concerne également les personnes condamnées par une probation qui sont majoritaires sur la Corse du Sud. "On a une délinquance qui est en augmentation mais qui reste malgré tout contenue par rapport à ce que l'on peut voir ailleurs sur le milieu ouvert. En revanche, sur le milieu fermé, ce n’est plus la maison d'arrêt d'Ajaccio que l'on pouvait connaître il y a deux-trois ans de cela avec un nombre de personnes assez contenu : les chiffres ont explosé et toute action favorisant l'insertion est bonne à prendre (…) On a de moins en moins de moyens au niveau administration pour la mise en oeuvre de certaines actions culturelles et d'insertion. Toutes les aides des collectivités et associatives sont les bienvenues", a-t-il expliqué.
De son côté, le chef d’établissement de la maison d'arrêt d'Ajaccio, Patrick Saurel, s'est félicité de ce projet qui "montre que toutes les forces en présence sont nécessaires pour lutter contre les déshérences", ajoutant que celui-ci va permettre de déployer des activités au bénéfice des personnes détenues incarcérées "pour une meilleure insertion".
Puis de dresser un constat inquiétant : "85 personnes sont détenues aujourd'hui sur la maison d'arrêt pour 50 places". "Cela fait 170% de taux d'occupation. 15 personnes dorment au sol. On est loin du Covid où ils étaient 35 sur 50. On essaye sans cesse de produire des actions. On travaille avec tous les partenaires. On accepte toute l'aide qui nous est proposée pour accompagner les personnes détenues dans notre mission qui est la garde, la réinsertion et la lutte contre la récidive", a-t-il déploré.
L’adjoint au maire et conseiller communautaire Charles Voglimacci a également regretté les conditions de détention actuelle dans certaines prisons et en particulier à Ajaccio : "Aujourd'hui, aucun gouvernement depuis des décennies n’a réussi à tenir ses promesses, c'est à dire de construire de nouvelles prisons pour avoir plus de places et pour accueillir des détenus dans des conditions humaines et normales. Le souci du directeur de la maison d’arrêt d’Ajaccio, c'est de pouvoir gérer les situations au jour le jour, ce qui à mon avis ne doit pas être facile tous les jours. (…) La France se dit un pays des droits de l'homme, je pense que sur la gestion humaine des prisons, elle en est très loin (...) Cela fait des décennies que l’on attend une nouvelle prison en Corse."
Les associations présentes se sont elles aussi réjouies de la mise en place de ce partenariat qui va leur permettre d'apporter leur aide, des compétences, des valeurs, de l’information, de la sensibilisation à ce projet piloté par la CAPA qui se coordonnera avec la ville et ses services pour les animations qui vont être menées avec les associations.Cette synergie entre collectivités, État et tissu associatif va également permettre de travailler sur des Travaux d'Intérêt Général (TIG) collectifs.
Les associations présentes se sont elles aussi réjouies de la mise en place de ce partenariat qui va leur permettre d'apporter leur aide, des compétences, des valeurs, de l’information, de la sensibilisation à ce projet piloté par la CAPA qui se coordonnera avec la ville et ses services pour les animations qui vont être menées avec les associations.Cette synergie entre collectivités, État et tissu associatif va également permettre de travailler sur des Travaux d'Intérêt Général (TIG) collectifs.
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