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Ajaccio : STC et CGT occupent les locaux de l’ADMR


Julia Sereni le Jeudi 24 Septembre 2020 à 10:39

Depuis mercredi soir, les syndicats STC et CGT occupent les locaux de l’ADMR. Une dizaine de femmes a dormi sur place. En grève depuis le lundi 21 septembre, les syndicats réclament le versement de la prime COVID pour tout le personnel, qui s’élève à 1 500€.



« On ne lâche rien, trouvez des solutions ! » lancent les salariés de l’ADMR réunis devant les locaux, qu’ils occupent depuis mercredi soir, à la direction. Une dizaine de femmes a dormi sur place.
Leur revendication ? Le versement de la prime COVID, qui s’élève à 1500€. Une prime dont les conditions d’attribution sont aujourd’hui en cause. Les personnels de bureau en sont notamment exclus. 
 
La prime doit être examinée lors de la session de l’assemblée de Corse.
Des rendez-vous ont déjà eu lieu mercredi, avec le président de l’assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni, la conseillère exécutive en charge de la santé, Bianca Fazi ,et le président de l’ADEC, Jean-Christophe Angelini.
D’autres entretiens sont prévus ce jeudi  avec les présidents de groupe Jean-Charles Orsucci, Valérie Bozzi et Jean-Martin Mondoloni. « La collectivité de Corse dit qu’elle va faire les efforts » explique Nathalie Penocci, responsable de la CGT, « mais du côté de notre employeur il n’y a pas de concertation ». 
 
Les syndicats ont donc décidé de bloquer les locaux afin de pousser la direction à rentrer en négociation avec la collectivité. Il demande également à ce que le conseil d’administration de la fédération soit saisie. Une action qui a, selon les syndicats, a mené la direction à faire appel à la gendarmerie.
Du côté de la direction on évoque un simple constat d’huissier afin de faire état de l’occupation de l’outil de travail. 
 
Une direction qui dit ne pas comprendre le timing de l’opération : « La session de l’assemblée de Corse consacrée à la prime covid est prévue aujourd’hui. Pour nous, avant de décider nous voulions attendre la session ». Elle assure par ailleurs être en discussion avec la collectivité, mais indique qu’une telle prime représente « plusieurs milliers d’euros. Quelle entreprise peut se le permettre aujourd’hui dans le contexte de crise ? ».
 
(Photo Michel Luccioni)
(Photo Michel Luccioni)