A Bastia, les collégiens de Simon-Vinciguerra remontent le temps à la recherche de leur histoire

Point commun entre toutes ces réponses : la passion pour le patrimoine et pour l'histoire de leur collège. Passion transmise par leurs enseignantes qui donnent leur temps pour que ces enfants s'approprient de leur passé.
"On s'est  lancés dans cette aventure il y a six ans - dit Marie-Pierre Marchini - dans les but de permettre à des élèves de travailler sur l'histoire de leur établissement pour qu'ils s'approprient de leur patrimoine et participent à sa transmission. Aujourd'hui voir l'enthousiasme des élèves qui choisissent volontairement de participer à cet atelier pendant leur pause de midi c'est pour nous une petite victoire pédagogique qui est désormais bien assurée auprès d'une douzaine d'élèves des classes de sixième et de cinquième. ".
 
Cet atelier patrimoine monté par ces deux enseignants qui ont pris l'habitude de travailler ensemble, vise à faire connaître la prestigieuse histoire du Vinciguerra en exploitant son patrimoine caché.
Pendant toute l'année scolaire, pris en charge par ces deux passionnées d'histoire, ce groupe d'élèves a été initié à différents savoir-faire : ils ont redessiné à l'encre de Chine un vieux plan de Bastia, reproduit les anciens ceinturons des collégiens du XIXe siècle, récupéré des anciennes lettres et des anciens livres qu'à partir de la prochaine rentrée seront restaurés par les élèves eux-mêmes grâce au partenariat que ces profs ont mis en place avec la Bibliothèque municipale de Bastia qui est née, il y a deux siècles, au rez-de-chaussée du Vieux-Lycée.
 
Ces élèves, qui ouvrent chaque année les portes de leur musée pendant les journées du patrimoine, ont fait un travail de pro pour nous restituer la mémoire du passé en rappelant aux nouvelles générations que  "seulement quand on a des racines, on peut avoir des ailes.".