La Corse occupe une place stratégique dans l’histoire maritime et militaire de la Méditerranée. Située sur l’un des axes de navigation les plus fréquentés de l’Antiquité à l’époque contemporaine, l’île conserve dans ses fonds marins de nombreux vestiges, dont plusieurs épaves datant de la Seconde Guerre mondiale. Ces traces immergées racontent autant les combats que le rôle central de la Corse, libérée dès 1943 et transformée en véritable « porte-avions insubmersible » des Alliés sur le front méditerranéen.
Parmi ces vestiges figurent deux épaves de chasseurs américains P-47 Thunderbolt, avions emblématiques et massivement produits durant le conflit. Reposant aujourd’hui dans le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, à des profondeurs comprises entre 19 et 29 mètres, ces appareils sont soumis à une dégradation accélérée. Conçus en alliage d’aluminium, ils sont particulièrement vulnérables à la corrosion marine et risquent, à terme, de disparaître totalement.
Une réponse scientifique innovante : la protection cathodique
Face à ce constat alarmant, l’Association Arkaeos, en partenariat avec le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm), a lancé le projet Cathodic Aircraft Protection. Dirigée par l’archéologue maritime Clément Galinier, cette initiative triennale vise à appliquer, pour la première fois à des épaves d’aéronefs, une technique déjà éprouvée sur des navires : la protection cathodique.
Le principe est simple mais efficace. Des anodes dites « sacrificielles » sont fixées à l’épave afin d’abaisser son potentiel électrochimique. La corrosion se concentre alors sur ces anodes, protégeant la structure principale. Ce procédé entraîne également la formation d’un dépôt calco-magnésien à la surface du métal, créant une barrière naturelle contre l’oxygène et ralentissant durablement la dégradation, même après le retrait des anodes.
Parmi ces vestiges figurent deux épaves de chasseurs américains P-47 Thunderbolt, avions emblématiques et massivement produits durant le conflit. Reposant aujourd’hui dans le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, à des profondeurs comprises entre 19 et 29 mètres, ces appareils sont soumis à une dégradation accélérée. Conçus en alliage d’aluminium, ils sont particulièrement vulnérables à la corrosion marine et risquent, à terme, de disparaître totalement.
Une réponse scientifique innovante : la protection cathodique
Face à ce constat alarmant, l’Association Arkaeos, en partenariat avec le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm), a lancé le projet Cathodic Aircraft Protection. Dirigée par l’archéologue maritime Clément Galinier, cette initiative triennale vise à appliquer, pour la première fois à des épaves d’aéronefs, une technique déjà éprouvée sur des navires : la protection cathodique.
Le principe est simple mais efficace. Des anodes dites « sacrificielles » sont fixées à l’épave afin d’abaisser son potentiel électrochimique. La corrosion se concentre alors sur ces anodes, protégeant la structure principale. Ce procédé entraîne également la formation d’un dépôt calco-magnésien à la surface du métal, créant une barrière naturelle contre l’oxygène et ralentissant durablement la dégradation, même après le retrait des anodes.
Une première campagne prometteuse en Haute-Corse
La première phase opérationnelle du projet s’est déroulée du 7 au 9 décembre 2025. L’épave du P-47 de Miomo, située à 19 mètres de profondeur, a été équipée de trois anodes sacrificielles, tandis que celle de Santa Severa, découverte en 1998 et reposant à 29 mètres, en a reçu deux. Ces interventions ont été menées dans le respect strict du cadre environnemental du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, en collaboration avec des ingénieurs spécialisés en corrosion, des conservateurs-restaurateurs et des environnementalistes.
Un suivi scientifique rigoureux est désormais engagé. Tous les trois à six mois, des mesures du potentiel électrochimique seront réalisées afin d’évaluer l’efficacité du dispositif et son impact sur le milieu marin. De nouvelles missions sont déjà programmées, notamment à l’automne 2026, avec des analyses sédimentaires et l’installation d’échantillonneurs destinés à mesurer le relargage éventuel de métaux dans l’environnement.
Préserver, étudier et transmettre
Au-delà de l’innovation technique, Cathodic Aircraft Protection s’inscrit dans une démarche globale de gestion durable du patrimoine sous-marin. En protégeant ces épaves, les chercheurs sauvegardent non seulement des objets historiques, mais aussi des lieux de mémoire liés aux équipages et à l’histoire de la Corse en guerre. Le projet intègre également une dimension pédagogique forte, notamment à destination des plongeurs. Ceux-ci sont invités à respecter les dispositifs installés, essentiels à la conservation des vestiges, et à signaler toute anomalie observée sur site. Des supports de médiation leur seront prochainement diffusés afin de renforcer cette vigilance collective.
IMPORTANT
Une prévention particulière à l’attention des plongeurs : il est très important de ne pas porter atteinte aux anodes ; elles contribuent à la bonne conservation des vestiges ! Pour accompagner les clubs et associations de plongeurs dans cette pédagogie, un dossier de présentation du projet et de ses premiers résultats leur sera diffusé, et leur permettre en outre de signaler d’éventuels décrochages de clamp
La première phase opérationnelle du projet s’est déroulée du 7 au 9 décembre 2025. L’épave du P-47 de Miomo, située à 19 mètres de profondeur, a été équipée de trois anodes sacrificielles, tandis que celle de Santa Severa, découverte en 1998 et reposant à 29 mètres, en a reçu deux. Ces interventions ont été menées dans le respect strict du cadre environnemental du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, en collaboration avec des ingénieurs spécialisés en corrosion, des conservateurs-restaurateurs et des environnementalistes.
Un suivi scientifique rigoureux est désormais engagé. Tous les trois à six mois, des mesures du potentiel électrochimique seront réalisées afin d’évaluer l’efficacité du dispositif et son impact sur le milieu marin. De nouvelles missions sont déjà programmées, notamment à l’automne 2026, avec des analyses sédimentaires et l’installation d’échantillonneurs destinés à mesurer le relargage éventuel de métaux dans l’environnement.
Préserver, étudier et transmettre
Au-delà de l’innovation technique, Cathodic Aircraft Protection s’inscrit dans une démarche globale de gestion durable du patrimoine sous-marin. En protégeant ces épaves, les chercheurs sauvegardent non seulement des objets historiques, mais aussi des lieux de mémoire liés aux équipages et à l’histoire de la Corse en guerre. Le projet intègre également une dimension pédagogique forte, notamment à destination des plongeurs. Ceux-ci sont invités à respecter les dispositifs installés, essentiels à la conservation des vestiges, et à signaler toute anomalie observée sur site. Des supports de médiation leur seront prochainement diffusés afin de renforcer cette vigilance collective.
IMPORTANT
Une prévention particulière à l’attention des plongeurs : il est très important de ne pas porter atteinte aux anodes ; elles contribuent à la bonne conservation des vestiges ! Pour accompagner les clubs et associations de plongeurs dans cette pédagogie, un dossier de présentation du projet et de ses premiers résultats leur sera diffusé, et leur permettre en outre de signaler d’éventuels décrochages de clamp
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