Joseph Pucci, le maire de Viggianello, retrouve sa place de président du SDE 2A. (credit photo Paule Santoni)
Dans la chaleur du 5e étage du syndicat d’énergie de la Corse-du-Sud à Ajaccio, les mines étaient particulièrement tendues avant l’élection du Président et plusieurs mois d'imbroglio juridique. Finalement, le suspense n’aura que très peu duré, après le retrait de Jean Biancucci, président sortant depuis 2021 pour « raisons de santé ».
Seul candidat en lice, celui qui fut président de l’instance de 2018 à 2021, Joseph Pucci a récolté plus de 90% des suffrages avec 165 voix sur 181 votants. Un véritable plébiscite. « Le temps des litanies juridiques ou administratives est désormais révolu. Le vote de ce jour en est la plus belle preuve. Il n’est pas une manifestation d’hostilité à l’endroit de la Collectivité de Corse, ou de qui que ce soit d’autre, mais l’expression, nettement majoritaire, d’une vision fondée sur les principes de proximité, d’efficacité, de respecte des territoires », s’est réjoui Joseph Pucci dans son discours de remerciement avant d’ajouter : « Nous sortons d’un épisode de conflit avec une bataille juridique que nous avons connu et il y a eu donc eu aujourd’hui ce vent de révolte. C’est une grande satisfaction d’avoir été élu avant autant de voix. C’est une marque de solidarité des maires et des délégués. Je pense que cela valide aussi mon bilan de la première mandature de 2018 à 2012, qui a été productive notamment sur l’éclairage public ».
Seul candidat en lice, celui qui fut président de l’instance de 2018 à 2021, Joseph Pucci a récolté plus de 90% des suffrages avec 165 voix sur 181 votants. Un véritable plébiscite. « Le temps des litanies juridiques ou administratives est désormais révolu. Le vote de ce jour en est la plus belle preuve. Il n’est pas une manifestation d’hostilité à l’endroit de la Collectivité de Corse, ou de qui que ce soit d’autre, mais l’expression, nettement majoritaire, d’une vision fondée sur les principes de proximité, d’efficacité, de respecte des territoires », s’est réjoui Joseph Pucci dans son discours de remerciement avant d’ajouter : « Nous sortons d’un épisode de conflit avec une bataille juridique que nous avons connu et il y a eu donc eu aujourd’hui ce vent de révolte. C’est une grande satisfaction d’avoir été élu avant autant de voix. C’est une marque de solidarité des maires et des délégués. Je pense que cela valide aussi mon bilan de la première mandature de 2018 à 2012, qui a été productive notamment sur l’éclairage public ».
Jean Biancucci, le président sortant ne s'est finalement pas présenté à l'élection.
Une victoire symbolique pour les maires et les délégués
Une victoire symbolique pour le collège des communes face au collège de la Collectivité de Corse mais sans surprise tant les résultats semblaient joués d’avance comme l’expliquait un maire dans les couloirs du SDE 2A : « Les maires n’ont pas apprécié qu’on veuille leur imposer un président. Ce n’est pas un vote contre Jean Biancucci, qui est d’ailleurs très apprécié au sein du syndicat et des maires, mais plutôt un message envers la Collectivité de Corse et Gilles Simeoni et leur manière de fonctionner ».
Le Président sortant et membre de la majorité territoriale expliquait d’ailleurs dès la proclamation des résultats : « Il y a une décision de justice qui contredit mon élection de septembre 2021 et je suis obligé de la prendre en compte. Je préfère que le souhait général et la démocratie puissent parler. Il y a un rôle intéressant de la part des communes, qui ont la gestion de l’outil, mais il ne faut oublier la Collectivité qui finance, et qui a la maîtrise du cadre général. Joseph Pucci c’est quelqu’un que je respecte avec qui j’ai eu des relations de travail notamment au sein de l’AUE. Je continuerais d’agir dans le même sens. Aujourd’hui c’est une nouvelle étape pour moi au sein de cette assemblée, avec un nouveau rôle et je serais là pour aider le nouveau président, s’il y a des blocages. Il faut que l’on retrouve aujourd’hui une ambiance d’échanges, de travail, de compréhension mutuelle et il faut avancer. Nous avons des objectifs, il faut les atteindre. Je suis là pour que les choses avancent ».
Une victoire symbolique pour le collège des communes face au collège de la Collectivité de Corse mais sans surprise tant les résultats semblaient joués d’avance comme l’expliquait un maire dans les couloirs du SDE 2A : « Les maires n’ont pas apprécié qu’on veuille leur imposer un président. Ce n’est pas un vote contre Jean Biancucci, qui est d’ailleurs très apprécié au sein du syndicat et des maires, mais plutôt un message envers la Collectivité de Corse et Gilles Simeoni et leur manière de fonctionner ».
Le Président sortant et membre de la majorité territoriale expliquait d’ailleurs dès la proclamation des résultats : « Il y a une décision de justice qui contredit mon élection de septembre 2021 et je suis obligé de la prendre en compte. Je préfère que le souhait général et la démocratie puissent parler. Il y a un rôle intéressant de la part des communes, qui ont la gestion de l’outil, mais il ne faut oublier la Collectivité qui finance, et qui a la maîtrise du cadre général. Joseph Pucci c’est quelqu’un que je respecte avec qui j’ai eu des relations de travail notamment au sein de l’AUE. Je continuerais d’agir dans le même sens. Aujourd’hui c’est une nouvelle étape pour moi au sein de cette assemblée, avec un nouveau rôle et je serais là pour aider le nouveau président, s’il y a des blocages. Il faut que l’on retrouve aujourd’hui une ambiance d’échanges, de travail, de compréhension mutuelle et il faut avancer. Nous avons des objectifs, il faut les atteindre. Je suis là pour que les choses avancent ».
Salle comble à l'occasion du vote à la présidence du SDE 2A à Ajaccio.
« La Collectivité de Corse nous doit 7 millions d’euros »
Une nouvelle étape s’amorce désormais avec notamment de nouvelles discussions, budgétaires cette fois-ci entre le SDE 2A et la Collectivité de Corse, qui n’aurait pas versé sa quote-part envers l’instance comme l’explique Joseph Pucci, le nouveau président : " La Collectivité de Corse nous doit aujourd’hui 7 millions d’euros. Nous allons discuter avec eux sereinement pour récupérer cette somme. Une partie a d'ailleurs été versée durant la présidence de Jean Biancucci. Le SDE 2A a dû contracter un emprunt de 3,5 millions d’euros pour poursuivre son activité sereinement. Il faut régulariser tout cela au plus vite".
Mardi 5 décembre, la cour administrative d’appel de Marseille avait annulé le jugement de septembre 2022 du tribunal administratif de Bastia sur les modalités de désignation du président du SDE 2A. Cet arrêt avait modifié les statuts du syndicat et rebattu considérablement les cartes : cela signifie également que les élections de septembre 2021 au sein de tous les collèges de la structure sont infondées juridiquement et qu’un représentant du collège des maires pouvait donc se présenter à la présidence.
À l’origine de cet imbroglio : un bras de fer politique entre la majorité territoriale et de nombreux élus de l'opposition et délégués du comité du syndicat. Ces derniers pointaient alors une "ingérence" de l'Exécutif dans le mode d’attribution du fauteuil de président du SDE 2A, obligatoirement réservé à un représentant de la Collectivité de Corse. Or, les opposants souhaitaient que les maires puissent également candidater au poste. Lors d’un comité syndical organisé le 17 août 2021, ces mêmes élus avaient voté et adopté deux délibérations afin que les statuts et le règlement intérieur du syndicat mixte soient revus et modifiés en ce sens.
Une nouvelle étape s’amorce désormais avec notamment de nouvelles discussions, budgétaires cette fois-ci entre le SDE 2A et la Collectivité de Corse, qui n’aurait pas versé sa quote-part envers l’instance comme l’explique Joseph Pucci, le nouveau président : " La Collectivité de Corse nous doit aujourd’hui 7 millions d’euros. Nous allons discuter avec eux sereinement pour récupérer cette somme. Une partie a d'ailleurs été versée durant la présidence de Jean Biancucci. Le SDE 2A a dû contracter un emprunt de 3,5 millions d’euros pour poursuivre son activité sereinement. Il faut régulariser tout cela au plus vite".
Mardi 5 décembre, la cour administrative d’appel de Marseille avait annulé le jugement de septembre 2022 du tribunal administratif de Bastia sur les modalités de désignation du président du SDE 2A. Cet arrêt avait modifié les statuts du syndicat et rebattu considérablement les cartes : cela signifie également que les élections de septembre 2021 au sein de tous les collèges de la structure sont infondées juridiquement et qu’un représentant du collège des maires pouvait donc se présenter à la présidence.
À l’origine de cet imbroglio : un bras de fer politique entre la majorité territoriale et de nombreux élus de l'opposition et délégués du comité du syndicat. Ces derniers pointaient alors une "ingérence" de l'Exécutif dans le mode d’attribution du fauteuil de président du SDE 2A, obligatoirement réservé à un représentant de la Collectivité de Corse. Or, les opposants souhaitaient que les maires puissent également candidater au poste. Lors d’un comité syndical organisé le 17 août 2021, ces mêmes élus avaient voté et adopté deux délibérations afin que les statuts et le règlement intérieur du syndicat mixte soient revus et modifiés en ce sens.
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