Il aurait sûrement espéré un meilleur départ. Après quatorze années de professionnalisme, François Clerc s’est arrêté sur une saison durant laquelle il n’aura disputé que sept matchs de championnat. Le dernier en date, et l’ultime de sa carrière, c’était le 29 septembre 2017, sur le terrain de Lens (défaite 2-0). Le défenseur, arrivé au Gazélec Ajaccio en 2016 (25 rencontres de Ligue 2 en tout), n’a donc pas pu dire adieu au ballon rond comme il l’aurait souhaité. Lui-même le reconnait sur le site internet de la LFP : son passage en Corse reste « un peu mitigé » parce qu’il n’a « pas pu jouer autant » qu’il l’aurait voulu. « La saison dernière, c’était pour des raisons techniques, reprend-il. Cette année, j’avais très bien débuté avec le nouveau coach, Albert Cartier, qui m’utilisait dans l’axe, un poste où je me sentais bien, mais le corps n’a pas voulu suivre. Ces deux saisons à Ajaccio resteront malgré tout une très belle expérience, avec des rencontres marquantes. »
Une expérience qui faite suite à des passages à Lyon (où il a été formé et a gagné trois titres de champion ainsi qu’une Coupe de France entre 2005 et 2006), à Toulouse (où il a été prêté en 2004-2005), à Nice (entre 2010 et 2012) et à Saint-Etienne (où il a soulevé la Coupe de la Ligue en 2013). Sans oublier treize capes avec l’équipe de France, quand il évoluait encore au poste de latéral droit. « Je vais d’abord retenir les titres. Le palmarès, c’est ce qui reste à la fin d’une carrière, estime-t-il. Bien évidemment, il y a aussi mes sélections en équipe de France. C’était vraiment fantastique de faire partie des meilleurs Français. C’est déjà difficile de devenir joueur professionnel, il y a très peu d’élus, alors représenter son pays… »
Sauf qu’à 35 ans, son organisme a payé toutes ces saisons de haut niveau. Forfait depuis de nombreux mois, François Clerc n’avait pas forcément envie de stopper le football, mais a dû s’y contraindre en constatant que son physique ne supportait plus les exigences de son sport. « C'est une décision purement physique, liée à mes problèmes aux genoux. Mon corps est usé par toutes ces années à m'entraîner et à jouer, a-t-il ainsi confirmé. Il est temps pour moi d’arrêter. J’ai longuement été blessé cette saison et je n’ai pas pu revenir sans ressentir de douleurs. La décision la plus sage est de dire stop. C’est la vie, une page se tourne. Même si j'avais cette retraite dans un coin de ma tête, j'avais encore l'espoir de rejouer. J'ai bien travaillé avec le staff médical et le staff technique du Gazélec mais, au fil des semaines, j'ai compris que ça serait compliqué. » Trop pour réellement croire à un retour gagnant. Sage décision, donc.