Les équipes du Grand Palais-RMN ont terminé la phase de moulage de la statue originale du 1er Consul.
La ville d’Ajaccio a entamé en septembre 2023 un important programme de rénovation de sa statuaire. Après la statue du 1er consul sur la place du Casone, c’est celle du 1er consul sur la place Foch qui fait actuellement l’objet d’une vaste restauration. L’œuvre emblématique du sculpteur Francesco Massimiliano Laboureur, composée de marbre et représentant le premier consul, a été déplacée le 14 décembre dernier de son piédestal pour être entreposée dans l’ancienne halle aux poissons de l’hôtel de ville afin d’y être restaurée. Alors que la sculpture originale vient tout juste d’être restaurée, un moulage a été réalisé il y a environ trois semaines pour en faire une copie afin de la remplacer par la version originale qui se trouve sur la place Foch depuis son inauguration le 5 mai 1850.
Perrine Sastre, Sarah Martin et Lisa Benoit, mouleuses statuaires confirmées au sein du Grand-Palais, finalisaient vendredi après-midi les dernières étapes nécessaires pour envoyer les moulages à l’Atelier Prométhée à Paris afin que celui-ci puisse en faire une copie. "Ce chantier consistait à prendre des empreintes de la sculpture originale de Napoléon. Nous avons mis deux semaines à le réaliser. La première étape consistait à isoler la statue avec un produit protecteur afin de protéger le marbre. Une fois secs, nous allons appliquer par-dessus ce produit, du silicone. Une première équipe a commencé le chantier ; nous arrivons ensuite pour poursuivre et terminer ce qui restait à faire. Une fois le silicone mou, on doit préparer des chapes, c’est-à-dire des coques rigides, pour maintenir en place la couche de silicone pendant le démoulage. Nous avons également fabriqué des châssis en bois, qui vont permettre de tirer et de poser les chapes dessus. Pour le démoulage, nous enlevons d’abord les chapes puis on vient ouvrir les peaux de silicone pour les enlever de la statue. Il n’y a plus qu’à nettoyer la statue ! La grande difficulté de cette étape est due au fait que la sculpture avait été bien abîmée par le temps et les embruns. C’est une statue de moyenne taille, mais nous avons l’habitude de travailler sur ce genre de monument ».
Perrine Sastre, Sarah Martin et Lisa Benoit, mouleuses statuaires confirmées au sein du Grand-Palais, finalisaient vendredi après-midi les dernières étapes nécessaires pour envoyer les moulages à l’Atelier Prométhée à Paris afin que celui-ci puisse en faire une copie. "Ce chantier consistait à prendre des empreintes de la sculpture originale de Napoléon. Nous avons mis deux semaines à le réaliser. La première étape consistait à isoler la statue avec un produit protecteur afin de protéger le marbre. Une fois secs, nous allons appliquer par-dessus ce produit, du silicone. Une première équipe a commencé le chantier ; nous arrivons ensuite pour poursuivre et terminer ce qui restait à faire. Une fois le silicone mou, on doit préparer des chapes, c’est-à-dire des coques rigides, pour maintenir en place la couche de silicone pendant le démoulage. Nous avons également fabriqué des châssis en bois, qui vont permettre de tirer et de poser les chapes dessus. Pour le démoulage, nous enlevons d’abord les chapes puis on vient ouvrir les peaux de silicone pour les enlever de la statue. Il n’y a plus qu’à nettoyer la statue ! La grande difficulté de cette étape est due au fait que la sculpture avait été bien abîmée par le temps et les embruns. C’est une statue de moyenne taille, mais nous avons l’habitude de travailler sur ce genre de monument ».
Photos Paule Santoni
La copie réalisée au sein de l’Atelier Prométhée en région parisienne
Une fois démoulées, les empreintes de la statue vont prendre le bateau puis la direction de l’Atelier Prométhée en région parisienne. L’atelier Prométhée est réputé mondialement pour avoir édité une collection de reproductions en terre cuite des chefs-d’œuvre sculptés français des XVIIe et XVIIIe siècles. Bustes, statues, vases, fontaines et ornements de jardins font notamment partie des sculptures les plus reproduites par cet établissement de renommée internationale comme l’explique Simone Guerrini, adjointe à la culture et au patrimoine : « Le moulage d’art d’une statue, c’est une première sur Ajaccio. Cette statue a subi énormément d’outrage, elle a été exposée aux embruns, aux intempéries. C’est une des dernières statues en marbre, de ce genre à être exposée dehors. L’originale va donc être exposée dans le Hall de l’Hôtel de Ville prochainement. La conservation du Patrimoine est un objectif important à nos yeux, c’est un devoir de le conserver en bon état pour les générations futures. Cette restauration va permettre de redonner son lustre d’antan à toute cette statuaire. Tout cela, fait aussi partie d’un vaste plan de réaménagement urbain de valorisation du centre historique d’Ajaccio. Son Histoire, son identité, son relief se retrouve dans ce patrimoine. Nous voulons que les Ajacciens se réapproprient tous ces lieux, qui ont malheureusement été laissés trop longtemps à l’abandon ».
Une fois démoulées, les empreintes de la statue vont prendre le bateau puis la direction de l’Atelier Prométhée en région parisienne. L’atelier Prométhée est réputé mondialement pour avoir édité une collection de reproductions en terre cuite des chefs-d’œuvre sculptés français des XVIIe et XVIIIe siècles. Bustes, statues, vases, fontaines et ornements de jardins font notamment partie des sculptures les plus reproduites par cet établissement de renommée internationale comme l’explique Simone Guerrini, adjointe à la culture et au patrimoine : « Le moulage d’art d’une statue, c’est une première sur Ajaccio. Cette statue a subi énormément d’outrage, elle a été exposée aux embruns, aux intempéries. C’est une des dernières statues en marbre, de ce genre à être exposée dehors. L’originale va donc être exposée dans le Hall de l’Hôtel de Ville prochainement. La conservation du Patrimoine est un objectif important à nos yeux, c’est un devoir de le conserver en bon état pour les générations futures. Cette restauration va permettre de redonner son lustre d’antan à toute cette statuaire. Tout cela, fait aussi partie d’un vaste plan de réaménagement urbain de valorisation du centre historique d’Ajaccio. Son Histoire, son identité, son relief se retrouve dans ce patrimoine. Nous voulons que les Ajacciens se réapproprient tous ces lieux, qui ont malheureusement été laissés trop longtemps à l’abandon ».
Photos Paule Santoni
Marie-Laure Mattei-Mosconi, la directrice des patrimoines de la Ville d’Ajaccio se félicitait de la qualité et du professionnalisme des équipes présentes sur place, mais aussi du respect des délais de restauration : « Il a fallu trois semaines pour restaurer la statue originale, les autres bas-reliefs et le gouvernail. Le moulage et la réalisation des empreintes auront duré près de deux semaines. Il faudra un mois pour refaire le moule. Concernant la réalisation de la copie, nous l’avons commandée en poudre de marbre pleine. La Ville d’Ajaccio a vraiment consenti de gros efforts financiers pour que la copie soit le plus proche possible de l’originale. Il faudra 3 mois qu’elle soit complètement sèche. D’autre part, nous allons devoir reconstruire un mur en brique, à l’intérieur du piédestal, pour fixer les bas-reliefs et remettre le couvercle. À ce moment-là, nous pourrons alors installer cette copie de la statue à son emplacement initial ».
Les Ajacciens devraient pouvoir découvrir la réalisation de l’atelier Prométhée, avant le début de l’été 2024. L’originale devrait être, quant à elle, définitivement installée dans le hall de mairie courant avril.
Les Ajacciens devraient pouvoir découvrir la réalisation de l’atelier Prométhée, avant le début de l’été 2024. L’originale devrait être, quant à elle, définitivement installée dans le hall de mairie courant avril.
Photos Paule Santoni
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