Une trentaine d'infirmiers sont venus à la rencontre de la population ce samedi après-midi au centre commercial de Baleone (Photos et vidéo Paule Santoni).
« Les gens ont de plus en plus de mal à trouver des infirmiers libéraux qui se déplacent, nous avons donc voulu aller au plus près de la population pour expliquer notre mécontentement ». Charline Grimaldi, responsable du collectif « Infirmieri Azezzi », nous explique les raisons de cette mobilisation en ce samedi après-midi.
En effet, une trentaine d’infirmiers libéraux étaient présents au sein du centre commercial Leclerc de Baleone afin de dénoncer le manque de considération envers leur profession ainsi que la non-revalorisation de leurs actes depuis 2009. « Nous avons expliqué aux nombreuses personnes que ne nous avons rencontré que nous n’effectuerons plus qu’un seul déplacement par jour, car c’est ce qui nous est remboursé par la CPAM et qu’ils auront de plus en plus de mal à trouver des infirmiers pour effectuer des bilans sanguins ou des injections, car ce sont des actes où nous travaillons à perte ».
En effet, une trentaine d’infirmiers libéraux étaient présents au sein du centre commercial Leclerc de Baleone afin de dénoncer le manque de considération envers leur profession ainsi que la non-revalorisation de leurs actes depuis 2009. « Nous avons expliqué aux nombreuses personnes que ne nous avons rencontré que nous n’effectuerons plus qu’un seul déplacement par jour, car c’est ce qui nous est remboursé par la CPAM et qu’ils auront de plus en plus de mal à trouver des infirmiers pour effectuer des bilans sanguins ou des injections, car ce sont des actes où nous travaillons à perte ».
Une injection à 1,80 €, un pansement chirurgical à 2,50 € net
Des centaines de tracts ont été ainsi distribués dans la bonne humeur et devant une population conciliante, avec comme contenu, les tarifs bruts et nets des actes infirmiers en toute transparence. Des chiffres qui parlent, et qui ont pu interpeller les nombreux badauds : une injection à 1,80 €, un pansement chirurgical à 2,50 €. Pour les patients lourds, un seul déplacement est rémunéré à hauteur de 2,75 €. « C’est le tarif le plus des professionnels de santé. Et encore, on nous a fait l’aumône d’augmenter ce tarif de 0,25 €. Comme vous pouvez le constater, ce sont des rémunérations très basses, qui n’ont plus été revalorisées depuis 2009. Ces tarifs sont un affront à nos compétences acquises après plus de 3 années d’étude et de nombreuses années d’expérience professionnelle joute Charline Grimaldi. D’autre part, la mise en place du BSI (Bilan des soins infirmiers) pose également des problèmes puisque celui-ci, sous forme d’algorithme, rémunère les praticiens en fonction d’un forfait et non plus à l’acte, ce qui leur causerait une « perte de leur chiffre d’affaires de près de 40% ».
Une population particulièrement attentive et compréhensive, comme Dominique, père de famille de 43 ans, qui a passé plusieurs minutes à discuter avec des membres de la profession : « Je comprends tout à fait leur revendication d’autant plus qu’elles me paraissent avoir un réel fondement. Quand on regarde les tarifs pratiqués, on comprend aisément qu’ils doivent passer de nombreuses heures à travailler pour gagner leur vie. C’est particulièrement incompréhensible de ne pas revaloriser les tarifs de leurs actes ou même de leurs déplacements, surtout avec l’inflation que connaît le pays depuis près de deux ans ! Il ne faut pas oublier que cette profession était présente, durant la période Covid, pendant que l’on avait besoin d’eux, il ne faudrait pas les oublier maintenant ».
Les membres de ce collectif insulaire ont rejoint depuis peu celui des « infirmiers en colère » au plan national depuis la dernière mobilisation, qui s’est déroulée le 12 février dernier. À cette occasion, plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient rendus dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé d’Ajaccio, où ils avaient été reçus par Marie-Hélène Lecenne, la directrice. Le collectif « Infirmieri Azzezi » regroupe désormais plus de 700 membres et devrait organiser une prochaine mobilisation, du côté de Corte pour continuer à se faire entendre.
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