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​Ajaccio : "Ecole de Casteluccio ? Aucune décision ferme n’a été prise" assure Stéphane Sbraggia


Patrice Paquier Lorenzi le Vendredi 1 Décembre 2023 à 07:37

En préambule de l’ordre du jour du conseil municipal de ce jeudi 30 novembre, Stéphane Sbraggia, le maire, a tenu à clarifier sa position concernant l’école de Castelluccio. « Pour le moment, aucune décision de fermeture n’a été décidée dans l’attente de documents complémentaires concernant la possibilité d’y faire des travaux de sécurisation ». Un comité de travail sera créé prochainement à cet effet. Les débats se sont ensuite poursuivis concernant l'attractivité du centre-ville, suite au bilan (très positif) du premier Adjoint Alexandre Farina, concernant la piétonnisation de la ville génoise.



Stéphane Sbraggia, le Maire d'Ajaccio, a tenu à clarifier sa position concernant l'école de Castelluccio.
Stéphane Sbraggia, le Maire d'Ajaccio, a tenu à clarifier sa position concernant l'école de Castelluccio.
« La décision qui sera prise concernant l’école de Castelluccio, le sera ici, après débat ! J’ai demandé la constitution d’un comité de travail pour bien comprendre les rôles de chacun. Il y a des éléments techniques que nous devons vérifier. C’est une question sécuritaire d’ordre public. Peut-on prendre des mesures correctives ? Je rappelle que la Ville d’Ajaccio n’est pas propriétaire des bâtiments. C’est une question très complexe ». Stéphane Sbraggia a tenu à clarifier sa position, avant l’ordre du jour du Conseil municipal, concernant la situation de l’école de Castelluccio. « Si les travaux nécessaires en termes de sécurité ne sont pas possibles, je fermerais l’école sans hésitation » ajoute l'édile.

Depuis plusieurs jours l’association des parents d’élèves affirme avoir eu connaissance de propos d’une professeure de l’école concernant une décision prise allant dans le sens d’une fermeture au 30 juin 2024. « J’ai été saisi d’un certain nombre de faits. Je prends le temps d’approfondir certaines données. Je le dis publiquement une nouvelle fois : aucune décision définitive n’a été prise. C’est une question prioritaire qui se fera de manière transparente. Je rappelle également que l’annulation partielle du PLU, à la demande de la Collectivité de Corse, fait qu’aujourd’hui cette zone est devenue inconstructible. Sans préjuger du résultat des diagnostics, il aurait fallu effectuer des travaux de grande ampleur, mais le règlement ne le permet plus. La Ville d’Ajaccio a ses responsabilités. Si le diagnostic débouche sur une impossibilité de faire, je fermerais l’école sans hésitation. Sur les questions de sécurité, si on ne peut pas lever les mesures correctives, je n’hésiterais pas à fermer l’école. Mais, nous allons d’abord travailler ensemble pour ce qui est possible, ensemble » a répondu le Maire d'Ajaccio.

Jean-François Casalta, membre de l’opposition, a quant à lui « regretté le manque d’informations relatives à ce dossier » avant de s’interroger « sur un éventuel courrier envoyé à l’OPH, concernant la résiliation du bail avec l’OPHC qui pourrait traduire une décision politique de fermeture ».
Pour le Maire d’Ajaccio, « le bail concerné est celui du réfectoire. Mais ce n’est pas là le coeur du problème. Cela peut installer toutefois un doute si je le comprends. Mais, si la décision avait été prise, nous l’aurions déjà annoncé. Aujourd’hui, on ne sait pas ce qu’il est possible de faire et en tout état de cause, il faudra reprendre et rédiger l’ensemble des documents juridiques. Nous sommes actuellement dans une situation d’archaïsme à ce niveau-là ». Le feuilleton concernant l’école de Castelluccio est loin d’être terminé dans l’attente d’une rencontre avec l’OPHC et l’Académie de Corse.
 
Quel Centre-Ville pour demain ?
Autre point évoqué, le rapport concernant le bilan de l’expérimentation de la piétonnisation de la ville génoise, dont Alexandre Farina, le Premier Adjoint, s’est fait écho : « Les résultats sont incontestables : près de 80% d’avis favorables. Nous avons longuement échangé avec les usagers, riverains et commerçants avant de prendre cette décision. La volonté que nous avons est de rendre l’espace public aux Ajacciens et d’améliorer leur quotidien, notamment concernant les questions d’environnement. L’objectif reste l’attractivité et le dynamisme du Centre-Ville avec notamment les travaux d’aménagement du Cours Napoléon, la restitution de la Citadelle, mais aussi le Marché et la Halle gourmande qui a pris son rythme de croisière ». Un bilan sur la piétonnisation de la ville génoise qui a largement dérivé sur l’attractivité du centre-ville d’Ajaccio et sa fréquentation.

Pour Jean-François Casalta, « nous devons améliorer le stationnement pour les riverains et il faut s’interroger sur l’attractivité du centre-ville pour qu’il retrouve le dynamisme qu’il a perdu. Ce n’est pas propre à Ajaccio. Toutes les villes de moyennes importances connaissent ces difficultés. Que veut-on comme centre-ville ? L’esthétisme a toute sa place, il faut que les gens se le réapproprie. Il faut également revégétaliser comme ce qui est prévu sur le projet de la nouvelle Place Diamant. C’est ce que veulent les gens. On ne peut pas lutter contre les places de parking de la périphérie et on ne le pourra jamais, il faut donc se démarquer avec l’installation de grandes enseignes et de commerces qui peuvent apporter une plus-value ». Des propos corroborés par Jean-André Miniconi, qui souhaite « que la Mairie se réapproprie les immeubles du centre-ville pour que les Ajacciens puissent également s’y reloger ».
Alain Nicolai, commerçant ajaccien et élu au sein de la Majorité, a tenu « à remercier la Municipalité concernant les efforts de décorations dans la vieille ville et le soutien affirmé au shopping de nuit l’été dernier qui a permis de dynamiser le centre-ville pendant la saison estivale. Il y a des parkings, il y a des places de stationnement, il y a des bus, il y a des magasins donc j’ai envie de dire aux Ajacciens : Venez ! Le commerce c’est difficile partout en ce moment, mais tout le monde s’efforce de travailler main dans la main ».

L’ordre du jour s’est poursuivi avec le bilan annuel de la SPL Ametarra et les projets structurants à venir grâce à cet outil, mis en place depuis 2015.