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​Le chiffre du jour : 30 ans


Laurent Hérin le Mardi 2 Mars 2021 à 15:45

Il y a 30 ans, le 2 mars 1991, disparaissait l’homme à la tête de chou. Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg, est devenu un monument de la chanson française dont l’influence est toujours bien présente dans l’univers musical actuel.



© Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons
© Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons
En trois décennies, le fumeur de Gitanes n’a cessé d’influencer la musique contemporaine un peu partout dans le monde. Il est cité régulièrement en référence notamment par Jef Beck, Jarvis Cocker de Pulp ou encore Brett Anderson du groupe Suede. Ces morceaux, reconnaissables entre mille, ont été repris, trafiqué, ré-orchestré et samplé à l’infini. De la Soul, Massive Attack ou encore Mirwais en sont friands. En France également, c’est MC Solaar qui considère Gainsbourg « comme un rappeur avant-gardiste et un artiste bien en avance sur l’ego trip. » On se souvient que le rappeur avait samplé Bonnie and Clyde pour les besoins de son Nouveau Western et l’ombre du maître plane aussi sur Géopoétique, son dernier album en date.
 
Son influence est également présente chez Benjamin Biolay, Sebastien Tellier ou encore Philippe Katerine et évidemment chez celles qui l’ont si bien connu, Jane Birkin et sa fille Charlotte, dont l’avant-dernier album, “Rest”, lui est totalement dédié. Si la musique de Serge continue de fasciner autant, c’est parce qu’il avait compris, bien avant les autres, comment se nourrir de multiples influences : du jazz à la chanson française en  passant par le reggae, le mambo ou le rock anglais.
 
Enfin, au-delà du son, l’homme dit “à la tête de chou” était un personnage entier, provocateur, irrévérencieux et terriblement attachant. Un homme public qui savait dire « merde » ou « fuck » avec panache et élégance. Une irrévérence assumée que l’on aimerait voir plus souvent de nos jours.
 
Pour mieux connaître le personnage, on ne saurait trop vous recommander un ouvrage de référence écrit par Audrey Tordelli et le psychanalyste Joseph Agostini : Gainsbourg sur le divan (édition En volume, 143 pages, 2019).