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Plainte contre un gendarme à Propriano : la famille de la victime dénonce "des pressions"


Livia Santana le Vendredi 28 Août 2020 à 09:56

Le 25 août dernier, un jeune adolescent de 16 ans déclarait avoir subi des violences de la part d'un gendarme lors d'un contrôle de routine à Propriano. Lorsque la mère de famille a voulu déposer plainte, un gendarme aurait voulu l'en dissuader. La personne mise en cause n'a pas été placée en garde à vue.



Les faits remontent au 25 août dernier aux alentours de 23 heures. Appelés par des riverains pour tapage nocturne, les gendarmes interviennent à Propriano aux abords du gymnase pour un simple contrôle. Celui-ci dérape et un des adolescents aurait été attrapé par le cou par un gendarme. 

Le lendemain, la mère de la victime veut déposer plainte. Elle se dirige donc vers la gendarmerie de Propriano où un militaire aurait essayé de l'en dissuader en invoquant que "cela pourrait porter atteinte à ce père de famille".
Le gendarme concerné aurait indiqué qu'il n'avait pas pris l'adolescent par le cou mais par le t-shirt. Les vidéos de caméra surveillance du gymnase auraient, elles, montré le contraire.
Le jeune homme présentait des marques sur le cou. Le saisonnier de 16 ans, s'est rendu à l'hôpital de Sartène où une incapacité temporaire de travail de 8 jours lui a été ordonnée.
Malgré "les tentatives d'intimidation" dont elle aurait l'objet, la mère de famille a donc déposé une plainte pour "violences sur mineur, par personne dépositaire de l'autorité publique".

Lors de l'audition de l'adolescent, la brigade de Propriano aurait refusé la présence de l'avocate de la défense, Me Charlotte Cesari. "Rien ne peut m'empêcher d'assister mes clients", s'indigne-t-elle.
Le jeune homme a finalement été auditionné en présence de sa mère. Plus tard, cette dernière a, aussi, été entendue seule. 

A présent, la brigade de recherche de Porto-Vecchio est en charge de l'affaire.
A ce jour, selon la permanence de la procureur d'Ajaccio, le gendarme mis en cause n'aurait pas été placé en garde à vue. La famille de la victime dénonce, quant à elle, "un traitement non égal" et espère que ce dernier sera "au moins relevé de ses fonctions"