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La fabuleuse histoire du SC Bastia : Il y a 40 ans le Sporting s'imposait à Turin !


le Mercredi 6 Décembre 2017 à 17:09

Evoquer l'épopée européenne du Sporting 40 ans plus tard, c'est avant tout aligner une série d'images les unes plus belles que les autres. Des images en bleu, bien sûr, toutes cristallisées sur les mille et quelques minutes de bonheur connues par le club entre Septembre 1977 et mai 1978. C'est à dire de Furiani à Eindhoven, une balade merveilleuse qui mérite maints arrêts glanés sur l'album de nos souvenirs professionnels. Les premiers se sont situés à Furiani et au stade José-Alvalade de Lisbonne puis ii y eu ces deux succès sur Newcastle - à Furiani et en Angleterre - ce qu'aucun autre club français n'avait jamais fait jusque-là... L'aventure s'est poursuivie à Furiani et en Italie face au Torino. Une étape inoubliable qui a confirmé la valeur de l'ensemble dirigé par Pierre Cahuzac.



Krimau et ses gants rouges dans la neige de Turin : Un grand bonheur partagé par Jean-Marie De Zerbi (The Vintage Football Club - blogger)
Krimau et ses gants rouges dans la neige de Turin : Un grand bonheur partagé par Jean-Marie De Zerbi (The Vintage Football Club - blogger)






En quittant Newcastle avec ce succès historique dans ses bagages, tout le Sporting baignait dans une douce euphorie.
Mais Cahuzac n'a pas manqué de tempérer l'enthousiasme de toute la délégation bastiaise en répétant, à l'envi , que, même en football, les miracles ne se produisent qu'une fois.


Gigi Radice, son entraîneur, et le Torin, le second grand club italien de Turin fort des Graziani, Pulici et Sala et quelques autres grands noms du Calcio partageaient sans doute le même avis en prenant connaissance du tirage au sort des huitièmes de finale de cette coupe d'Europe de l'UEFA.
Un peu comme le Sporting de Lisbonne, au début de l'épreuve, ils pensaient que rien ne pouvait leur arriver face à un tel adversaire.
D'autant qu'à Furiani, Pulici fait rapidement parler la poudre et même si Claude Papi , en première mi-temps, et Johnny Rep, en seconde période offraient un cinquième succès consécutif à l'équipe du président Paul Natali, la confiance des Italiens n'était pas ébranlée pour autant.
Conscients de l'importance du but marqué à l'extérieur, ils avaient toutes les raisons de croire à leur bonne étoile ce 7 Décembre 1977 au Stadio communale.

Masi c'était sans compter, encore, avec ce diable de Pierre Cahuzac qui, confronté à l'accident dont avait été victime Fanfan Felix sur la route de la Marana et malgré la pléiades de neophytes déjà lancés au plus haut niveau, sortait un nouvel extra-terrestre de son chapeau : Merry Abdelkrim dit Krimau.
Krimau : deux syllabes qui ont donné des cauchemars aux Italiens.
Face au Torino il a agité ses gants rouges pour entrer dans la légende de la coupe d'Europe. Une page qu'il n'aurait jamais sans doute pu écrire si, admonesté quelques jours avant par ses dirigeants - Jules Filippi en l'occurrence - il n'avait donné suite aux imprécations de ses dirigeants qui lui ont fait longtemps le reproche de ne pas disposer d'un passeport. Une situation qui fut à deux doigts de lui valoir, en début de saison un retour… rapide et définitif au Maroc !


Les 10 000 supporters qui ont affronté le froid et la neige à Turin et qui ne veulent croire qu'aux propos de Pierre Cahuzac, estimant que Krimau a aussi des yeux derrière la tête, tant il voit et il "sent" le jeu, n'en ont cure. La frappe extraordinaire de Larios au terme d'un superbe action collective. Et le doublé de Krimau suffisaient à leur bonheur.
Ils étaient venus de toutes parts. Par la route. Par les airs. Par la mer. Et ils n'ont pas oublié. 
Surtout pas ceux quin embarqué sur ce navire en panne, ont longtemps dérivé au retour entre l'Italie et la Corse avant de remettre le bon cap sur Bastia.
Mais dans l'euphorie de ce sixième succès qui s'en soucie : n'était-ce pas Bastia-bonheur ?
Un Bastia, enfin loué par toute la presse. Toutes les chaînes de télé. Les radios, RMC et Didier Beaune, le spécialiste du rugby,  fait citoyen d'honneur de la ville pour avoir hurlé  dans le micro toute la fougue mise par les partenaires de Charles Oelanducci et Paul Marchioni à faire du Stadio communale de Turin une annexe de… Furiani.

Six matches, six victoires. En coupe d'Europe de l'UEFA, il n'y a guère que le Borussia Moenchengladbach qui a fait mieux.
Mais le record ne va pas tarder à être égalé !
Le 1er Mars 1978 à Furiani…

8es de finale aller-23 Novembre 1977
A Furiani, SECB : 2 Torino : 1 (1-1)
Buts pour le SECB : Papi (37e) et Rep (63e); pour le Torino : Pulici (22e)
Arbitre : M. Aldinger (RDA)
9 743 spectateurs

SECB 
Weller, Cazes, Marchioni, Orlanducci, Guesdon, Larios, Lacuesta, Papi, Rep, Felix, De Zerbi.


Retour- 7 Décembre 
A Turin, Torino : 2 SECB : 3
Buts pour le Torino : Graziani (23e et 47e), poule SECB : Larios (20e), Krimau (51e et 65e)
Arbitre : M. Thomas (Pays de Galle)
70 000 spectateurs

SECB
Weller, Cazes, Marchioni, Orlanducci, Guesdon, Larios, Lacuesta, Papi, Rep, Krimau, De Zerbi.