Une semaine après le début des manifestations en soutien à Yvan Colonna, le STC éducation rejoigne la " lutte légitime de la jeunesse corse" en déposant un préavis de grève du 9 au 31 mars.
Dans une letter adressée au recteur d'académie, le syndicat dénonce "l’attitude de mépris de l’Etat face aux revendications légitimes d’émancipation de la Corse et du Peuple corse. Le comportement mutique de l’Etat face à la situation actuelle est inacceptable."
U sindacatu demande "l’application du droit en matière de justice, la vérité sur les circonstances de la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna, le rapprochement immédiat de tous les prisonniers corses concernés."
La question de la langue corse
Le STC Education veut aussi que des négociations s'ouvrent avec l'Etat pour la question de la langue corse. "La Corse aspire légitimement à une autonomie de plein droit et de plein exercice, et à l’ouverture de la voie de la coofficialité. L’heure est à l’ouverture de véritables négociations. Ne pas vouloir ouvrir les portes de la négociation c’est faire preuve de mépris."
Première force syndicale de Corse et deuxième force syndicale de l’Education, le STC qui ne siège plus depuis six mois en Comité Technique Académique (la plus haute instance académique) demande au recteur de une" avancée immédiate en la matière."
Ce préavis de grève, qui est destiné à permettre aux agents de la fonction publique d’Etat de l’Académie de Corse, "a également pour objectif d’ouvrir immédiatement des négociations avec le Ministère de l’Education Nationale sur le champ de compétence qui vous incombe en matière de développement de l’enseignement de la langue corse avec des mesures fortes et immédiates".