Jeune retraitée, M.-J. C, nous dit avoir été opérée "d’un cancer du sein à l’hôpital de Bastia le 18 décembre 2023" et que, rapidement elle a pris et a eu "un rendez-vous à la clinique Maymard pour un planning des futures séances de radiothérapie".
Mais grande fut sa surprise d'apprendre de la bouche du médecin qui l'a reçue, que pour ces séances, qui durent "une dizaine de minutes", il n’a "pas de place disponible avant fin mars".
La solution proposée : "un déplacement de trois semaines sur… Nice".
Dans le courrier qu'elle a adressé à l'ARS et au député de la Haute-Corse Michel Castellani, elle fait part de son vif étonnement.
"Gérer la maladie du cancer du sein est suffisamment stressant, mais ne pas pouvoir accéder aux moyens technologiques de guérison est criminel" écrit-elle en soulignant, stupéfaite, qu'elle "habite à 10 minute à peine de la clinique !"
"Alors je vous laisse faire le compte de ce que cela va coûter sur trois semaines pour deux personnes : trois allers et trois retours en avion (c’est bon pour Air Corsica ), l’hébergement hôtelier , les repas , les taxis, les frais de traitement à l’hôpital de Nice: rien ne profitera à la Corse, c’est scandaleux."
Et amère, "il y a plus de quarante ans j’accompagnais ma maman à la Timone pour des soins contre le cancer, rien n’a changé."
Mais grande fut sa surprise d'apprendre de la bouche du médecin qui l'a reçue, que pour ces séances, qui durent "une dizaine de minutes", il n’a "pas de place disponible avant fin mars".
La solution proposée : "un déplacement de trois semaines sur… Nice".
Dans le courrier qu'elle a adressé à l'ARS et au député de la Haute-Corse Michel Castellani, elle fait part de son vif étonnement.
"Gérer la maladie du cancer du sein est suffisamment stressant, mais ne pas pouvoir accéder aux moyens technologiques de guérison est criminel" écrit-elle en soulignant, stupéfaite, qu'elle "habite à 10 minute à peine de la clinique !"
"Alors je vous laisse faire le compte de ce que cela va coûter sur trois semaines pour deux personnes : trois allers et trois retours en avion (c’est bon pour Air Corsica ), l’hébergement hôtelier , les repas , les taxis, les frais de traitement à l’hôpital de Nice: rien ne profitera à la Corse, c’est scandaleux."
Et amère, "il y a plus de quarante ans j’accompagnais ma maman à la Timone pour des soins contre le cancer, rien n’a changé."
Une seule machine en Haute-Corse, deux en Corse-du-Sud
Mais pourquoi une telle situation ?
"Le praticien que j'ai rencontré m’a expliqué qu’il n’y a qu’une seule machine en Haute-Corse et qu’il faut prier afin qu’elle ne tombe pas en panne" indique notre lectrice qui souligne également que l'établissement est "submergé de patients".
Et d'interroger l'ARS : "La Haute-Corse est plus peuplée (187 300 habitants) que la Corse du Sud (163 955 habitants) : deux machines à Ajaccio, une à Bastia qui reçoit aussi des patients de Bonifacio, de Porto Vecchio. Comment l’ARS peut-elle expliquer cette disparité ?"
Au passage M.-J. C rappelle que "le groupe qui a racheté Maymard a bénéficié de subventions publiques. Le rôle de l’ARS devrait être d’exiger des contreparties et des garanties en échange de ces subventions pour le bien de la population insulaire.
Par exemple augmenter les plages horaires et les jours d’utilisation de la machine, week-end compris."
"En attendant il est urgent, selon elle, d’installer une deuxième machine de radiothérapie à Bastia au vu de la population vieillissante - analyse réalisée par L’INSEE - et par mesure d’équité avec la Corse-du-Sud."
A l'adresse de Michel Castellani, le député de la Haute-Corse, notre lectrice souligne encore qu'il "manque des dermatologues, des pédiatres, des pneumologues, des cardiologues etc. dans le département….
On peut aller à Nice, Paris, Marseille me direz-vous . Actuellement 26 000 personnes se font soigner chaque année sur le continent français, encore une manne financière qui échappe à la Corse.
"Le praticien que j'ai rencontré m’a expliqué qu’il n’y a qu’une seule machine en Haute-Corse et qu’il faut prier afin qu’elle ne tombe pas en panne" indique notre lectrice qui souligne également que l'établissement est "submergé de patients".
Et d'interroger l'ARS : "La Haute-Corse est plus peuplée (187 300 habitants) que la Corse du Sud (163 955 habitants) : deux machines à Ajaccio, une à Bastia qui reçoit aussi des patients de Bonifacio, de Porto Vecchio. Comment l’ARS peut-elle expliquer cette disparité ?"
Au passage M.-J. C rappelle que "le groupe qui a racheté Maymard a bénéficié de subventions publiques. Le rôle de l’ARS devrait être d’exiger des contreparties et des garanties en échange de ces subventions pour le bien de la population insulaire.
Par exemple augmenter les plages horaires et les jours d’utilisation de la machine, week-end compris."
"En attendant il est urgent, selon elle, d’installer une deuxième machine de radiothérapie à Bastia au vu de la population vieillissante - analyse réalisée par L’INSEE - et par mesure d’équité avec la Corse-du-Sud."
A l'adresse de Michel Castellani, le député de la Haute-Corse, notre lectrice souligne encore qu'il "manque des dermatologues, des pédiatres, des pneumologues, des cardiologues etc. dans le département….
On peut aller à Nice, Paris, Marseille me direz-vous . Actuellement 26 000 personnes se font soigner chaque année sur le continent français, encore une manne financière qui échappe à la Corse.