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Thibault Belanger, un Corse à Koh-Lanta :« J’en avais envie depuis toujours »


le Mardi 20 Août 2024 à 09:10

Ce mardi 20 août, débute sur TF1 la nouvelle saison du jeu télé « Koh-Lanta, la Tribu maudite ». Parmi les vingt-quatre candidats, il y a un Corse : Thibault Belanger, âgé de 34 ans, père de deux petites filles et agriculteur à Bonifacio où sa famille est enracinée. S’il ne peut pas trop en dire sur le contenu de son aventure, le jeune père de famille se livre sur ses motivations et la manière dont il s’est préparé avant le tournage de l’émission.



Thibault Belanger, 34 ans, est agriculteur à Bonifacio. CREDIT PHOTO A.ISSOCK - ALP - TF1
Thibault Belanger, 34 ans, est agriculteur à Bonifacio. CREDIT PHOTO A.ISSOCK - ALP - TF1
- Qu’est-ce qui vous a incité à tenter l'expérience Koh-Lanta ?
-J’en avais envie depuis toujours, mais de par mon travail, je n’avais jamais le temps, je ne me voyais pas abandonner mes bêtes pendants deux mois. Donc, du coup, c’était techniquement impossible. Ce qui m’attirait, c’est l’attrait à la nature, la survie, l’autosuffisance… L’année dernière, ça a été le déclic. Je pouvais m’accorder plus de temps et au final, j’ai eu beaucoup de chance d’être sélectionné à ma première inscription. 

- Comment s’est passé votre casting ?
- C’était en février. Il y a trois étapes : on envoie une lettre de motivation avec une vidéo. Si la production nous répond, on nous contacte en visio, avec des questions supplémentaires qui nous sont posées. Et la sélection finale est à Paris où on passe devant un jury. J’ai franchi chacune de ces étapes avec étonnement ! Il faut savoir qu’on était 38 000 inscrits cette année, donc, me retrouver dans les 24 sélectionnés, c’est quand même une grande fierté. J’ai explosé de joie quand on me l’a annoncé. Mais ça restait difficile d’y croire, jusqu’à ce qu’on soit là-bas. 

- Votre métier, c’est agriculteur et à côté de ça, la pêche au harpon fait partie de vos passions.  On peut en conclure que ce que vous aimez dans la vie, c’est nourrir les autres. Vous voyiez ces expériences comme un atout avant de débuter l’aventure ?
- Oui, bien sûr. Je savais que j’allais pouvoir me débrouiller un minimum, même pour de la simple cueillette, car le kit de pêche, on n’est jamais sûr de l’avoir durant l’aventure. Mais Koh-Lanta, c’est très complet. Il faut aussi être très bon sur les épreuves, dans la vie en communauté… 

- Pour la vie en communauté, justement, est-ce que vous avez puisé dans les valeurs qui sont véhiculées dans le monde du rugby, sport que vous pratiquez à Porto-Vecchio ?
- Exactement. Moi, dans mon équipe, sans trop me vanter, je suis apprécié, je suis un joueur cadre. J’aime les gens. Je ne les juge pas avant de les connaître plus profondément. Je fais en sorte que ça se passe bien tout le temps. Donc, sur le camp, je savais que j’allais faire la même chose. Mais dans Koh-Lanta, on doit aussi prendre des décisions très vite, donc c’est pas tout le temps simple à gérer. »

- Avant de partir, est-ce que vous vous avez suivi une préparation, que ce soit physiquement ou en vue de lutter contre la faim ?
- Sportivement, je sortais de ma saison de rugby, alors j’étais vraiment affûté. Je partais vraiment dans de bonnes conditions physiques. Et en ce qui concerne la faim, il se trouve que j’ai beaucoup d’appétit, alors je n’ai pas pu me préparer à réduire mon estomac avant de partir ! Je me suis dit : on verra bien sur place. Et sur place, ça s’est fait, mais bon… C’était très compliqué (il rit). Car dès le premier jour, on a faim. Alors, qu’on parte au bout d’un jour ou d’une semaine, c’est aussi compliqué. La deuxième chose la plus compliquée, pour moi, c’était de me retrouver éloigné de mes deux petites filles. Elles ont six et quatre ans, et c’était très dur de les laisser. »

-La présence de l’équipe télé à vos côtés pouvait avoir un côté réconfortant dans ce contexte de survie et d’isolement ?
- Oui, mais on n’y pense pas vraiment. On se sent en sécurité et l’intimité est vraiment respectée. Moi, j’ai un peu de mal à m’expliquer en public devant les caméras, donc j’avais une appréhension sur ça. Mais en fait, dès les premières heures, je me suis bien senti et donc, l’aspect émission télé ne m’a pas perturbé du tout. »

- Est-ce que vous vous étiez fixé un objectif en partant ?
- Oui, celui d’essayer d’aller à la réunification. Je ne peux rien dévoiler du jeu, donc on verra bien si j’y suis arrivé ou pas ! Mais je suis resté prudent dans mes objectifs, je n’avais pas la prétention d’arriver en finale. Et comme mon rapport à la nourriture est très important, j’attendais de voir sur place comment j’allais réagir. 

- Vous êtes né en Corse, où vous avez grandi (entre Olmeto et Bonifacio) et passé l’essentiel de votre vie. Mais vous avez aussi vécu un temps à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie. Cette vie d’insularités vous a aidé à avancer dans l’aventure Koh-Lanta ?
- L’insularité ne me fait pas peur. Dans les DOM-TOM, j’ai découvert une faune et une flore différente de la Corse. Donc je suis parti à Koh-Lanta confiant, et mes connaissances sur la question se sont révélées un atout aussi. Aux Philippines, j’ai eu l’impression que tout était plus sauvage. 

- Finalement, ces îles de Koh-Lanta, elles ont quoi de plus que la Corse ?
- On est content parfois de voyager et de sortir de Corse, mais quand on y revient, on se dit toujours que c’est le plus beau pays au monde ! Il y a tellement de paysages chez nous, alors que là-bas, c’est un peu uniforme, même si c’est très beau et atypique. 

Le premier épisode de « Koh-Lanta, la Tribu maudite » est à découvrir ce mardi 20 août à 21 h 15 sur TF1.