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Suspension du directeur de l'office hydraulique de la Corse : Emmanuelle de Gentili monte au créneau


le Jeudi 26 Février 2015 à 17:43

Emmanuelle de Gentili, conseillère exécutive, présidente de l'office hydraulique de la Corse, n'a visiblement pas apprécié d'apprendre par voie de presse "la volonté du président du conseil exécutif de suspendre une nouvelle fois Ange De Cicco pourtant réintégré par lui-même le 13 Février".



Suspension du directeur de l'office hydraulique de la Corse : Emmanuelle de Gentili monte au créneau
Pour rappel il faut savoir que Ange de Cicco, le directeur de l'office hydraulique réintégré dans ses fonctions par la justice a de nouveau été suspendu par le président du conseil exécutif au terme d'un arrêté dans lequel il est précisé que la décision de suspension a été prise en raison du "risque imminent de troubles sociaux graves que présente le maintien à son poste" de Ange de Cicco. Avant sa nouvelle suspension l'office comptait deux directeurs : Le suspendu et Jean-Michel Palazzi qui lui avait succédé.
Pour Emmanuelle de Gentili " ce feuilleton administratif et judiciaire, qui à ce jour a coûté plusieurs dizaines de milliers d'euros d'argent public, pour des motifs de procédure non conforme, nuit au fonctionnement normal de l'office, me contraignant notamment à annuler un conseil d'administration et des réunions pour éviter d'entacher d'irrégularité des actes administratifs"".
Parce que selon la présidente de l'office "il fait peser une incertitude sur la gouvernance de l'office depuis le début de la procédure contentieuse qui ne peut supporter ni administrativement, ni juridiquement, ni financièrement l'existence de deux directeurs."
Et que, humainement, "cette situation n'est tolérable pour aucun des deux directeurs : ni l'un n i l'autre n'a de visibilité sur son avenir" a ajouté la présidente de l'office qui n'a pas manqué, par ailleurs, de souligner que cet épisode intervenait " à une période déterminante où l'office d'équipement hydraulique a pris la décision de se recentrer sur ses missions, de communiquer et de promouvoir ses réalisations et l'action de ses personnels".


"Aujourd'hui, il semblerait que par ce nouvel arrêté de suspension nous nous apprêtions non pas à vivre l'épilogue du feuilleton, mais à ouvrir une nouvelle phase contentieuse, une nouvelle phase coûteuse eb termes humains et financiers" a déploré Emmanuelle de Gentili.
C'est ce qui a conduit la présidente de l'office à sortir de sa réserve dans laquelle elle s'était placée "par éthique et par loyauté".
"Je suis convaincue qu'il vaut mieux un bon accord qu'un mauvais procès" a déclaré la présidente de l'office qui estime que la "proposition de reclassement de M. De Cicco qui a, en fait, un CDI et non pas comme on voudrait le laisser entendre, un CDD, doit être sérieuse et conforme à ses attentes légitimes puisque les dispositions légales l'exigent. Cette volonté a toujours été exprimée par le président du conseil exécutif qui l'a réaffirmée au conseil d'administration du 3 Novembre 2014".
Emmanuelle de Gentili attend aujourd'hui la concrétisation de cette volonté.
Pour elle "le temps de l'échange et du dialogue est venu pour mettre fin définitivement aux incertitudes qui inquiètent à juste tire les personnels."
Quant à l'ambiance de l'établissement, évoquée dans le nouvel arrêté de suspension de Ange de Cicco, "les agents sont plus destabilisés par la non-résolution de la situation que par l'arrivée de M. De Cicco" soutient Emmanuelle de Gentili, qui s'est dite par ailleurs très étonnée de n'avoir jamais été ni consultée ni associée, à ce dossier, ni par le conseil exécutif qui aurait arrêté cette décision de suspension - il n'y en pas eu ces derniers jours - ni par son président , "ce qui n'est pas conforme d'un point de vue légal mais le premier arrêté a, déjà, été cassé. Il faut peut-être voir pourquoi il l'a été…"  a commenté Emmanuelle de Gentili qui aspire à voir, désormais, revenir les "choses à la normale" en dialoguant avec l'ensemble des parties et en ayant la volonté de trouver une issue "car on ne peut pas se contenter d'affirmer qu'il y aura une compensation financière"
Emmanuelle de Gentili rencontrera le président du conseil exécutif dans quelques jours pour évoquer ce nouvel épisode de la vie de l'OEHC.


La réaction secrétaire-adjoint du CE et délégué syndical de FO

Face au caractère urgent de la situation dans laquelle notre Office s’est retrouvé, il devenait impératif que le Président de l’Exécutif  prennent rapidement les dispositions nécessaires pour que notre établissement retrouve une gestion et un fonctionnement normal.
 
Tant au niveau humain, social que financier, l’OEHC ne pouvait et ne devait plus être pris en otage par cette affaire administrative et juridique qui nous espérons se règlera dans le plus grand respect du droit.
 
Aussi, nous demandons au Président de l’Exécutif la prise en charge de la rémunération du Directeur suspendu à titre conservatoire par la Collectivité Territoriale de Corse.