Charles Casabianca et les responsables des différentes sections CGT ont dressé un bilan alarmant de la situation en Corse
Lundi 16 septembre, l’Union Départementale de la CGT de Haute-Corse a fait sa rentrée sociale lors d'une conférence de presse où elle a exposé les nombreuses revendications syndicales face à un contexte socio-économique jugé alarmant. Inégalités, précarité, coût de la vie et dégradation des services publics sont au cœur des préoccupations de l’organisation qui entend bien mobiliser les Corses dès le 1er octobre.
D’entrée de jeu, Charles Casabianca, secrétaire de l’UD CGT Haute-Corse, plante le décor : « La Corse ne peut pas être une région où les pauvres s’appauvrissent encore plus et où les riches prospèrent ! » Dans un discours empreint de colère et de détermination, il pointe du doigt une situation économique et sociale où 75 000 Corses vivent sous le seuil de pauvreté, soit 18,3 % de la population. « La faiblesse des revenus couplée à la cherté de la vie en Corse plonge une grande partie de la population dans la précarité. »
Dégradations des services publics
La CGT dénonce également la dégradation continue des services publics, notamment à La Poste, premier employeur de l'île. « Conditions de travail déplorables, salaires insuffisants, fermetures de bureaux… La situation est critique. » Pour Charles Casabianca, il est essentiel de revaloriser ces emplois et d’assurer des missions de service public de qualité. « L’énergie et l’eau doivent redevenir des services publics, accessibles à tous, sans disparités entre les régions. » Le syndicat craint également une précarité énergétique accrue, faute d'investissements locaux dans la production électrique.
Le transport est un autre secteur où la CGT attend des réponses urgentes. « Une vraie politique de transport est nécessaire, avec un plan d’intermodalité entre rail et transports collectifs routiers pour rompre l’isolement des populations rurales. »
Salaires, pensions et fiscalité
En matière de salaires, le syndicat réclame une indexation sur l’inflation et un SMIC fixé à 2 000 euros brut. « Nos retraités s’appauvrissent d’années en années. Il est inacceptable qu’une pension de retraite soit inférieure au SMIC », fustige le leader syndical. La CGT se positionne également sur la question fiscale, exigeant que les mesures spécifiques à la Corse, comme le Crédit Impôt Corse, bénéficient réellement à la population, et non aux entreprises.
Le logement est un autre enjeu sur l'île. Avec 28 000 mal-logés et 5 000 demandes de logements sociaux non satisfaites, principalement autour de Bastia, la CGT appelle à une véritable politique d'investissement dans ce secteur. « Le loyer moyen en Corse est de 6,10 € le m², faisant de notre île l'une des régions les plus chères de France, après Paris. » En parallèle, le syndicat dénonce la création de monopoles par quelques patrons locaux qui contribuent à la flambée des prix. « Nous exigeons le blocage des prix et l’application des préconisations des services de la concurrence. »
Emploi précaire et Caravane des précaires
Le constat de la précarité de l’emploi est alarmant : l’intérim a été multiplié par quatre en dix ans et plus de 37 % des embauches en CDD durent moins d’un mois. Pour sensibiliser la population, l'UD CGT et le SPIAC (Syndicat des Professionnels des Industries de l’Audiovisuel et du Cinéma) lanceront en octobre la « Caravane des précaires ». Yves Marini, porte-parole du SPIAC, explique : « Nous irons à la rencontre des travailleurs intermittents, saisonniers et privés d'emploi dans toutes les microrégions pour les informer sur leurs droits. »
Appel à la mobilisation
Pour protester contre ces multiples problématiques, la CGT appelle à une grève générale le 1er octobre. « Il est temps de se mobiliser pour défendre nos droits et refuser cette politique d’austérité ! », martèle Charles Casabianca. Soutenue par la FSU et Solidaire, cette journée de mobilisation pourrait également voir la participation de FO, dont la réponse est attendue dans les jours à venir.
D’entrée de jeu, Charles Casabianca, secrétaire de l’UD CGT Haute-Corse, plante le décor : « La Corse ne peut pas être une région où les pauvres s’appauvrissent encore plus et où les riches prospèrent ! » Dans un discours empreint de colère et de détermination, il pointe du doigt une situation économique et sociale où 75 000 Corses vivent sous le seuil de pauvreté, soit 18,3 % de la population. « La faiblesse des revenus couplée à la cherté de la vie en Corse plonge une grande partie de la population dans la précarité. »
Dégradations des services publics
La CGT dénonce également la dégradation continue des services publics, notamment à La Poste, premier employeur de l'île. « Conditions de travail déplorables, salaires insuffisants, fermetures de bureaux… La situation est critique. » Pour Charles Casabianca, il est essentiel de revaloriser ces emplois et d’assurer des missions de service public de qualité. « L’énergie et l’eau doivent redevenir des services publics, accessibles à tous, sans disparités entre les régions. » Le syndicat craint également une précarité énergétique accrue, faute d'investissements locaux dans la production électrique.
Le transport est un autre secteur où la CGT attend des réponses urgentes. « Une vraie politique de transport est nécessaire, avec un plan d’intermodalité entre rail et transports collectifs routiers pour rompre l’isolement des populations rurales. »
Salaires, pensions et fiscalité
En matière de salaires, le syndicat réclame une indexation sur l’inflation et un SMIC fixé à 2 000 euros brut. « Nos retraités s’appauvrissent d’années en années. Il est inacceptable qu’une pension de retraite soit inférieure au SMIC », fustige le leader syndical. La CGT se positionne également sur la question fiscale, exigeant que les mesures spécifiques à la Corse, comme le Crédit Impôt Corse, bénéficient réellement à la population, et non aux entreprises.
Le logement est un autre enjeu sur l'île. Avec 28 000 mal-logés et 5 000 demandes de logements sociaux non satisfaites, principalement autour de Bastia, la CGT appelle à une véritable politique d'investissement dans ce secteur. « Le loyer moyen en Corse est de 6,10 € le m², faisant de notre île l'une des régions les plus chères de France, après Paris. » En parallèle, le syndicat dénonce la création de monopoles par quelques patrons locaux qui contribuent à la flambée des prix. « Nous exigeons le blocage des prix et l’application des préconisations des services de la concurrence. »
Emploi précaire et Caravane des précaires
Le constat de la précarité de l’emploi est alarmant : l’intérim a été multiplié par quatre en dix ans et plus de 37 % des embauches en CDD durent moins d’un mois. Pour sensibiliser la population, l'UD CGT et le SPIAC (Syndicat des Professionnels des Industries de l’Audiovisuel et du Cinéma) lanceront en octobre la « Caravane des précaires ». Yves Marini, porte-parole du SPIAC, explique : « Nous irons à la rencontre des travailleurs intermittents, saisonniers et privés d'emploi dans toutes les microrégions pour les informer sur leurs droits. »
Appel à la mobilisation
Pour protester contre ces multiples problématiques, la CGT appelle à une grève générale le 1er octobre. « Il est temps de se mobiliser pour défendre nos droits et refuser cette politique d’austérité ! », martèle Charles Casabianca. Soutenue par la FSU et Solidaire, cette journée de mobilisation pourrait également voir la participation de FO, dont la réponse est attendue dans les jours à venir.