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Réforme des retraites : perturbations attendues dans les transports maritimes


La rédaction le Lundi 23 Septembre 2019 à 15:08

Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites aura lieu ce mardi 24 septembre. Des perturbations dans les transports maritimes sont attendues après un appel à la grève lancé par la fédération nationale des syndicats maritimes CGT des Marins



Un appel national a été lancé par la FNSM CGT pour la journée du 24 septembre 2019 contre la réforme Macron sur les retraites.
« Les marins sont toujours, à ce jour, passés au travers des mailles du filet de l’allongement du temps de travail. - on lit sur le tract - avec la réforme Macon, ce ne sera pas le cas ! Ils annoncent déjà la suppression des régimes spéciaux dont fait partie le régime des marins."

 

Le contenu du tract

Comme nous ne cessons de le répéter, notre profession, avec nos conventions collectives nationales et notre régime particulier avec l’ENIM sont de plus en plus menacés par la politique générale de dérèglementation et de régression sociale mise en œuvre par ce gouvernement dans la droite lignée des précédents, si nous ne poursuivons pas la lutte organisée autour de nos propositions avec la mobilisation du plus grand nombre. 

La réforme des retraites arrive à présent dans sa phase finale. Dès le 15 octobre prochain chaque secteur sera réuni pour ouvrir le calendrier des futures négociations de la réforme de fusion de tous les régimes de retraite imposé par le Gouvernement. En l’état seules les modalités de transition sont à discutées pour faire converger tous les régimes vers le régime général, dont l’allongement de la durée de cotisations et l’âge de départ sont également à l’ordre du jour, tandis qu’en parallèle une consultation citoyenne est organisé afin que chacun puisse s’exprimer selon ses idées pour lui-même mais surtout pour les autres, ce qui permettra sans doute à ce Gouvernement de vanter la propagande et la fausse démocratie de son projet et de sa méthode. Une main de fer dans un discours de velours pour en finir en réalité avec le système de retraites par répartition et la reconnaissance de la pénibilité des métiers, avec l’instauration d’un seul régime universel individualisé à points calculé pour l’ensemble de la carrière individuelle sur la base de 42 puis 43 ans de cotisations pour une retraite à taux plein et un âge minimum de départ légal à 62 ans. 

Ainsi les retraites, seront tellement basses que beaucoup partiront en retraite ou devront cumuler travail et retraite le plus tard possible, au lieu de profiter pleinement et dignement de la dernière partie de leur vie. Cette réforme de société aggravera donc également le chômage de masse structurel organisé, et permettra ainsi aux employeurs de disposer d’une main d’œuvre bon marché prête à tout pour avoir un travail, d’autant plus avec la dernière réforme particulièrement sévère et injuste de l’indemnisation des droits au chômage. 

Ce modèle européen de société ultra-libérale poussée à son paroxysme, couplé à la règle dogmatique de mise en concurrence systématique et déloyale de tous les secteurs comme les transports et le transport maritime, dont nos gouvernants nationaux sont les seuls responsables au nom de « Bruxelles », permettra également de geler et/ou réduire les rémunérations, congés et autres conquis sociaux actuels des salariés titulaires d’un CDI, avec la suppression des Conventions Collectives, toujours en discussion dans la Marine Marchande, et la facilitation des licenciements individuels et collectifs, suites aux lois « Hollande-Macron » adoptées par ordonnances. 

Ce dispositif de fusion de tous les régimes de retraite en un seul régime universel par le bas, aura également pour effet mécanique d’accentuer la libéralisation du secteur de la complémentaire retraite pour le plus grand profit des banques et assurances, les salariés devant par obligation se constituer eux mêmes la partie de leur retraite qu’ont va leur enlever pour terminer dignement et si possible dans de bonnes conditions la dernière partie de leur vie, qui va aussi biologiquement un peu plus se raccourcir dans les métiers pénibles, comme celui de Marin et Officier de la Marine Marchande. 

C’est la fin du système de retraite par répartition issu des grands principes du programme du Conseil National de la Résistance, avec la fin de notre régime particulier avec l’ENIM. 

Par 3 fois nous avons été exclus de cette réforme suite à nos luttes durant plusieurs jours de grève, lors des précédentes réformes des retraites en 2007, 2010, et 2014 (Décret de reconnaissance de la pénibilité des régimes spéciaux de retraite les excluant de la réforme); luttes menées avec toutes les professions pour combattre également la réforme dans son ensemble, comme en 1995 où le Premier Ministre de l’époque, droit dans ses bottes, a du l’abandonner face au rapport de forces légitime et organisé des salariés en grève. 

Il n’y a donc pas de fatalité, au niveau de la profession comme de tous les métiers, face à ce recul historique de notre modèle social arraché de hautes luttes, et l’issue de ce combat dépendra avant tout de notre volonté et capacité à nous mobiliser de façon organisée dans la plus grande détermination tout en étant force de propositions. 

Voyons à présent le niveau de pension de retraite qui s’appliquerait aux Marins avec la réforme.
Chiffres établis à partir des documents et dispositifs officiels projetés et en vigueur dans les autres régimes spéciaux, la fonction publique et le régime général afin de converger vers un régime général unique.